Informations générales
Type de construction
Fonction / utilisation: |
Canal |
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Situation de l'ouvrage
km | Nom |
Informations techniques
Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.
Chronologie
1890 — 1896 | Mise au gabarit Freycinet du canal Latéral à la Loire par Léonce-Abel Mazoyer. |
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Remarques
Ce canal construit en rive gauche de la Loire entre Briare et Digoin permet de relier le canal de Briare au canal du Centre. Il permettait de relier Paris et Lyon par une voie navigable.
A l'origine la liaison avec le canal de Briare se faisait en traversant la Loire à niveau à Châtillon-sur-Loire, à quelques kilomètres en amont de Briare grâce à un chenal de 55 mètres de large et 1020 mètres de long.
Cet aménagement présentait de nombreux inconvénients car il était impossible de traverser la Loire une bonne partie de l'année à cause des crues ou de l'étiage. En 1881, l'installation d'un service de touage remédie à une partie des problèmes. L'utilisation du canal toute l'année à Briare ne sera possible qu'après la construction du pont-canal de Briare.
Au cours du temps, les limites nord (aval) et sud (amont) du canal Latéral à la Loire se sont déplacées. Lors de sa mise en service, en 1838, il prend son origine en se raccordant au canal du Centre, juste à l'amont de l'écluse "du Paradis" de ce canal (n°26 Océan). Le site doit présenter alors une configuration semblable à celle, actuelle, de l'Etang à Châtillon-sur-Loire, les deux canaux étant parallèles sur quelques centaines de mêtres avant de diverger. Lors de la mise au gabarit Freycinet, dans les années 1880, une nouvelle écluse de jonction, double, sera construite à Digoin-même, au port Campionnet, pour relier plus directement les deux canaux en un lieu où ils ne sont guère éloignés l'un de l'autre, non loin de l'embouchure du canal du Centre dans la Loire. La limite du canal latéral sera alors ramenée à l'amont de cette écluse double (qui a aujourd'hui disparu, ainsi que toute la partie aval -à partir du Paradis- du canal du Centre, au cours des années 1950). Néanmoins, le bornage du Latéral continuera de partir depuis le Paradis, et aujourd'hui, on peut dire que ce site est la limite historique, alors que le port Campionnet, et le pont routier qui le surplombe, en marquent la limite administrative. 4 kilomètres du canal Latéral ont ainsi été "annexés" par le canal du Centre. Le point kilométrique zéro du canal Latéral est toujours au Paradis. Au nord, c'est un peu plus simple. Lors de sa mise en service, le canal traverse la Loire à niveau à Châtillon-sur-Loire avant de rejoindre Briare et le canal éponyme, à 5 kilomètres en aval, par son dernier bief, celui des Combles. Son terminus est alors la gare d'eau du Baraban, dans cette ville, juste à l'amont de l'écluse homonyme, qui permet une jonction entre le canal de Briare et la Loire. Lors de la mise au gabarit Freycinet, l'ingénieur Mazoyer donne au canal un nouveau tracé à partir de l'Etang, en amont de Châtillon-sur-Loire, par un long bief qui traverse la Loire par le célèbre pont-canal de Briare. Ce nouveau tracé rejoint le canal de Briare à la Cognardière, juste à l'amont de l'écluse homonyme. A cet endroit se trouve la borne du point kilométrique 200 du canal Latéral.
Extrait de la Wikipédia
Le canal latéral à la Loire, ouvert en 1838, est un ouvrage hydraulique qui va de Digoin à Briare. Long de 196 km, il débute en Bourgogne dans le département de Saône-et-Loire, traverse celui de la Nièvre, pénètre dans le Loiret en région Centre-Val de Loire et rejoint le canal de Briare au sud-est du département. Il permet avec d'autres ouvrages la liaison du Rhône à la Seine.
Caractéristiques physiques
D'une longueur exacte de 196,061 km, le canal comporte 37 écluses et relie les villes de Digoin (Saône-et-Loire) et de Briare (Loiret). Ces chiffres ne comprennent pas ses nombreux embranchements et leurs écluses.
Il débute au cœur de la ville de Digoin, au port Campionnet où il est connecté au canal du Centre qui, lui, rejoint la Saône à Chalon-sur-Saône et appartient donc au bassin du Rhône. Puis il franchit la Loire par un grand pont-canal et accueille peu après, en rive gauche à Chavane, le canal latéral de Roanne à Digoin qui est son prolongement vers le sud.
À Decize, importante base de tourisme fluvial, un embranchement passant par le lit du fleuve donne accès au canal du Nivernais.
Peu avant de traverser l'Allier au moyen du pont-canal du Guétin (à cheval sur Cuffy (Cher) et Gimouille (Nièvre)), un embranchement permet de joindre Nevers. Peu après le pont-canal et sa double écluse, le canal reçoit sur sa gauche les eaux de l'Allier par l'intermédiaire de la rigole des Lorrains (ou d'Apremont) qui comporte une curieuse écluse ronde à son origine, à 3 km en amont, et fut navigable. Sur sa droite, le canal reçoit peu après un autre embranchement par lequel les bateaux pouvaient aller charger à Fourchambault, sur l'autre rive de la Loire.
À Marseilles-lès-Aubigny, ancienne cité batelière importante, se voit encore l'ancienne confluence du canal de Berry, déclassé en 1955. Après être passé au pied de la colline de Sancerre où un autre embranchement lui permet de rejoindre la Loire, le canal arrive à Châtillon-sur-Loire où il devait autrefois traverser la Loire dans son lit-même, entre deux digues. À présent il suit un tracé moins périlleux qui l'amène à Briare par le grand pont-canal du même nom.
Enfin, après 2 km et un ultime pont-canal sur la Trézée à la Cognardière, il se connecte au canal de Briare. Par celui-ci et le canal du Loing qui le prolonge, le bateau peut continuer sa route jusqu'en Seine.
Double écluse de Guétin donnant accès au pont-canal Embranchement de Nevers Bassin de Marseilles-lès-Aubigny Pont-canal sur la Loire à Digoin (connexion vers le canal du Centre dans Digoin). Port de plaisance de Saint-Thibault-sur-Loire. Colline de Sancerre visible au loin Trafic de plaisance au pont-canal de Briare
Bref historique
Les plans initiaux sont de l'ingénieur Louis Didier Jousselin sous la Restauration.
Compagnie concessionnaire : Compagnie des quatre canaux jusqu'en 1860, puis rachat par l'État. Ingénieurs : Jullien, Lejeune, Jean Joseph Pierre Vigoureux (1784-1857). Début des travaux : 1827. Ouverture du canal en 1838.
Modernisation Freycinet : Léonce-Abel Mazoyer (1846-1910) de 1890 à 1896. Cette modernisation s'achève avec la mise en service du pont-canal de Briare en septembre 1896.
Le « nouveau » canal latéral à la Loire et le pont-canal de Briare
Pour améliorer la fluidité du trafic sur la grande ligne ligérienne de Digoin à Briare et son prolongement vers le Bassin Parisien par les canaux de Briare et du Loing, un pont-canal en acier doux fut construit à partir de 1890 et ouvert en 1896 pour permettre au canal latéral à la Loire (réalisé entre 1822 et 1838), de traverser la Loire bien plus facilement qu'auparavant, où il devait emprunter le lit du fleuve sur 1 km sur la commune de Châtillon-sur-Loire. Ce pont-canal, établi à Briare, permit ainsi une connexion plus facile, 3 km plus loin à la Cognardière, du canal Latéral avec le canal de Briare. Il est l'œuvre de l'ingénieur-en-chef Léonce-Abel Mazoyer.
Le pont-canal de Briare, qui appartient au canal latéral à la Loire (et non au canal de Briare) est établi sur quatorze piles, construites sur des caissons profonds de 5 à 8 m. Sur ces piles est posée une poutre métallique unique qui supporte une cuvette en U qui contient plus de 13 000 tonnes d'eau (2,2 m de profondeur). La largeur du pont, chemins de halages compris, est de 11,5 m ; sa longueur de 662,7 m.
En plus de franchir la Loire, le pont-canal franchit l'ancien canal latéral de 1838.
Huit vannes permettent de vider le pont-canal en cas de gel sévère.
Ouvrages remarquables
Le canal latéral à la Loire comprend certains des plus fameux ouvrages de la voie d'eau et notamment le grand pont-canal métallique de Briare, qui détint jusqu'en 2003 le record européen de longueur dans sa catégorie.
- Grands ponts-canaux : de Digoin (sur la Loire), du Guétin (sur l'Allier, à Cuffy (Cher) et Gimouille (Nièvre)) et de Briare (sur la Loire).
- Ponts-canaux plus modestes sur les cours d'eau suivants : la Vouzance (sur Molinet), le Loddes (sur Pierrefitte-sur-Loire et Coulanges), la Besbre (sur Dompierre-sur-Besbre et Diou), l'Abron et l'Acolin (sur Avril-sur-Loire), l'Aubois (sur Marseilles-lès-Aubigny) et la Trézée (à la Cognardière sur Briare).
- Écluse ronde des Lorrains sur l'embranchement éponyme à Apremont-sur-Allier.
- l'écluse de Mantelot, ancien passage en Loire à Châtillon-sur-Loire, avec des ouvrages classés monuments historiques.
Remarques
À l'origine, le canal commençait à 4 km en amont de Digoin dans la vallée de la Bourbince, juste en amont de l'écluse « Paradis » n° 27 du canal du Centre (disparue depuis, vestiges encore visibles). Le bornage kilométrique part toujours de ce point, alors que les quatre premiers kilomètres du canal ont été donnés au canal du Centre (soit entre le Paradis et le port Campionnet). De même, à l'autre bout, il arrivait au cœur de Briare, juste en amont de l'écluse de Baraban du canal de Briare. Les changements sont expliqués en détail dans le site Projet Babel cité en liens externes.
Système alimentaire
- L'Arroux par la rigole éponyme et le canal du Centre
- La Loire par le canal de Roanne à Digoin
- La Besbre à Sept-Fons
- L'Abron et l'Acolin à l'aval de Decize
- La Collâtre
- L'Allier aux Lorrains
- Le ruisseau des Boisseaux à Ménétréol
- Le dernier bief profite de la Trézée et du système alimentaire du canal de Briare
Ports
- Ports les plus importants - dans la Nièvre : Decize, Nevers ; dans le Cher : Marseilles-lès-Aubigny, La Chapelle-Montlinard, Saint-Satur, Les Fouchards (sur Boulleret) ; dans le Loiret : Briare.
- Ports de plaisance ou haltes : Molinet, Coulanges, Pierrefitte, Diou, Beaulon, Decize, Fleury, Nevers, Plagny (sur Challuy), Le Guétin, Cours-les-Barres, Marseilles-lès-Aubigny, La Chapelle-Montlinard, Herry, Saint-Thibault-sur-Loire (faubourg de Saint-Satur), Beaulieu, Châtillon-sur-Loire, Briare
- Ménétréol-sous-Sancerre : le petit port de plaisance, situé entre les écluses de Bannay et de Thauvenay, est ouvert de Pâques à novembre. Il propose huit places pour bateaux et des services (points d'eau, d'électricité, sanitaires et poubelles) aux plaisanciers.
- Saint-Satur : port de commerce et de plaisance (près de Saint-Thibault-sur-Loire), situé entre les écluses de Bannay et de Thauvenay
- Briare : ancien port de commerce, avec commodités, atelier de réparation et location de bateaux
Texte tiré de l'article Wikipédia "Canal latéral à la Loire" et modifié 22 juillet 2019 sous la license CC-BY-SA 4.0 International.
Intervenants
- Jean Joseph Pierre Vigoureux (ingénieur-en-chef)
- Marie-Noël Lejeune (ingénieur)
- Adolphe Jullien (ingénieur)
- Léonce-Abel Mazoyer (ingénieur-en-chef)
- Charles Sigault (ingénieur)
Sites Internet pertinents
Publications pertinentes
- Le canal Latéral à la Loire. Ed. DRAC Centre, France (France), pp. 72. (2004):
- Châtillon-sur-Loire: le canal latéral et sa traversée de la Loire. AREP Centre Editions, Orléans (France), pp. 32. (2001):
- La France au fil de l'eau. Guides Gallimard, Paris (France), 1996, pp. 272.
- Informations
sur cette fiche - Structure-ID
10000362 - Publié(e) le:
16.08.2003 - Modifié(e) le:
28.05.2021