Informations générales
Achèvement: | 1844 |
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Etat: | en service |
Type de construction
Structure: |
Pont voûté |
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Fonction / utilisation: |
Pont ferroviaire (pont-rail) |
Matériau: |
Pont en maçonnerie Structurae Plus/Pro - Abonnez-vous maintenant ! |
Situation de l'ouvrage
Lieu: |
Mirville, Seine-Maritime (76), Normandie, France |
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Franchit le/la: |
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Fait partie de: |
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Coordonnées: | 49° 36' 25.72" N 0° 26' 50.40" E |
Informations techniques
Dimensions
portée principale | 9.20 m | |
hauteur | 32 m | |
longueur totale | 524 m | |
nombre de travées | 48 |
Matériaux
arcs |
maçonnerie
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Chronologie
juillet 1838 | La ligne de chemin de fer Paris - Le Havre est concédée au banquier Charles Laffite. La loi sur la concession directe de la ligne est résiliée à la fin de l'année. |
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9 juillet 1840 | L'offre de la compagnie formée par Laffitte et Blount pour la création d'une ligne de chemin de fer de Paris à Rouen est vôtée par le parlement. |
15 juillet 1840 | La loi acceptant l'offre de Charles Laffitte et Edouard Blount pour construire un chemin de fer de Paris à Rouen en leur accordant un prêt de 14 millions de francs à 3% d'intérêt est signée. Il est prévu un prêt supplémentaire de 4 millions de francs en cas de prolongement de la ligne jusqu'au Havre. |
11 juin 1842 | Loi relative à l'établissement de grandes lignes de chemin de fer. |
11 juin 1842 | Un loi prolonge la concession de la ligne Paris - Rouen jusqu'au Havre à Charles Laffitte et Cie avec un prêt de 10 millions de francs. |
1945 | Reconstruction d'une travée. |
1945 | L'ouvrage est partiellement reconstruit. |
Extrait de la Wikipédia
Le viaduc de Mirville est un ouvrage d'art ferroviaire de la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, permettant la traversée de la vallée du ru de Bolbec sur le territoire de la commune de Mirville, dans le département de la Seine-Maritime en Normandie.
C'est un viaduc courbe, en brique rouge, composé de 48 arches sur une longueur de 530 mètres et une hauteur maximum de 32 mètres. Il est construit sous la direction de l'ingénieur en chef Joseph Locke par les entrepreneurs Mackensie et Brassey, pour le compte de la Compagnie du chemin de fer de Rouen au Havre qui le met en service en 1847 lors de l'ouverture à l'exploitation de sa ligne de chemin de fer homonyme. Pendant la Guerre franco-allemande de 1870 et à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1944, il subit des destructions, relativement faibles, qui interrompent le trafic ferroviaire mais permettent une remise en état rapide après la fin des conflits.
Propriété de Réseau ferré de France, il est principalement utilisé pour les circulations des trains de voyageurs et de marchandises de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).
Situation ferroviaire
Le viaduc de Mirville est situé au point kilométrique (PK) 200,126 de la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, entre les gares de Bolbec - Nointot et de Bréauté - Beuzeville. Il est séparé de cette dernière par les embranchements des lignes de Bréauté - Beuzeville à Gravenchon-Port-Jérôme et de Bréauté - Beuzeville à Fécamp.
Histoire
Le viaduc est situé sur le tracé du chemin de fer de Rouen au Havre concédé le 11 juin 1842 à MM. Charles Laffitte, Edward Blount et Cie en prolongement du chemin de fer de Paris à Rouen. La Compagnie du chemin de fer de Rouen au Havre est autorisée le 29 janvier 1843 et les premiers chantiers au-delà de Rouen sont ouverts en janvier 1844 par les entrepreneurs anglais William Mackenzie (contractor) et Thomas Brassey.
La brique, qui a fait ses preuves en Angleterre, est choisie comme matériau de construction pour les ouvrages d'art et les bâtiments. Elle est d'un coût un peu plus élevé que la pierre mais son maniement facile est bien maitrisée par les ouvriers anglais qui viennent en nombre travailler sur la ligne. Bien qu'étant largement utilisé outre Manche dans les ouvrages des chemins de fer, ce matériau n'est pas apprécié par les ingénieurs des ponts et chaussées français, qui vont imposer des renforcements et des épreuves supplémentaires pour les ouvrages. Néanmoins, sous la responsabilité de l'ingénieur en chef Joseph Locke, le chantier du viaduc de Mirville, débuté en 1844, est en voie d'achèvement en 1845 pour une mise en service prévue en juin 1846.
En janvier 1846, le viaduc de Barentin s'écroule alors qu'il était presque terminé. Ceci renforce le doute des ingénieurs français qui demandent d'autres renforts sur celui de Mirville ; l'épreuve des tests est longue et difficile. Pour un grand viaduc comme celui de Mirville, cela consiste à supporter pendant plusieurs semaines un remblai de deux à trois mètres de hauteur, puis le passage de deux convois lourdement chargés et tractés chacun par deux locomotives qui vont effectuer cent fois la traversée en marchant de front. Les ouvrages passent avec succès toutes les épreuves et la ligne est déclarée bonne pour le service en mars 1847 ce qui représente un retard de neuf mois par rapport aux prévisions.
L'inauguration de la ligne a lieu le 20 mars 1847. Le train inaugural, composé de huit wagons de première classe où se trouvent des membres de la compagnie, les ingénieurs et les invités, part de Paris, s'arrête à Rouen pour le petit déjeuner, puis repart pour Le Havre en s'arrêtant sur certains ouvrages d'art et notamment sur le viaduc de Mirville. La mise en service a lieu le 22 mars pour les trains de voyageurs et le 31 mars pour ceux de marchandises.
Lors de la Guerre franco-allemande de 1870, le viaduc se retrouve entre la défense du Havre et l'armée allemande. En janvier 1870, le général allemand Bentheim envoie un détachement, dirigé par le capitaine de cavalerie Frantzius, faire sauter le viaduc pour rompre la ligne du chemin de fer à proximité des forces de la défense havraise. Le 14 janvier, une équipe de pionniers est envoyée pour miner le viaduc mais, chargés par une douzaine de cavaliers entrainés par le capitaine de la Villeurnoy, les Allemands se retirent. Le lendemain, ils reviennent plus nombreux sur le viaduc, pendant qu'une opération de diversion a lieu sur Saint-Romain-de-Colbosc. Dans l'après-midi, ils réussissent à faire exploser leur charges, détruisant totalement la première arche, du côté de Rouen, et endommageant les deux suivantes.
Après la fin du conflit, le chantier pour la reconstruction définitive des trois arches est terminé en 1871.
En 1923, on procède à la réparation des maçonneries (voutes et tympans) et au remplacement des parapets en maçonnerie par des garde-corps en ciment armé. Il est également ajouté de nouveaux regards de visite et des crochets de ravalement.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, en 1944, l'armée allemande en retraite fait sauter deux arches du viaduc, ce qui provoque la coupure de la ligne. Les trains s'arrêtent avant le viaduc et les voyageurs font cinq kilomètres à pied pour poursuivre leur voyage dans un autre train qu'ils prennent de l'autre côté du viaduc.
Le viaduc est remis en état et rouvert en 1945.
Caractéristiques
Réalisé en briques sous la direction de Joseph Locke, ingénieur en chef, et M. G. Neuman, ingénieur principal résident, c'est un viaduc ferroviaire à deux voies pour le passage des trains de la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre.
Il comporte une pente de 0,0033. Il est en partie en courbe de 1 000 mètres de rayon, sur 340 m de développement. Sa longueur totale est de 530 mètres, dont 513,45 m entre les culées extrêmes. Il comprend 48 arches de 9,20 m d'ouverture entre des piles de 1,55 m. La hauteur maximale des rails au-dessus du sol est de 32 mètres et la largeur entre les parapets est de 7,40 m.
Sa construction a nécessité des volumes de 18 473 m³ de maçonnerie de brique au mortier ordinaire, 443 m³ de maçonnerie de brique au ciment, 66 m³ de tablettes de pierre de taille, 2 694 m³ de béton pour les fondations, 6 342 m³ de déblais pour les fouilles des fondations, 22 865 m³ de remblais pilonnés autour des piles. Les modifications exigées ont entrainé l'établissement de contre-forts dans l'intérieur de quelques arches, pour former des piles-culées. En outre, il a fallu ajouter 1 766 m³ de maçonneries de brique pour les contreforts et 3 631,64 m³ de maçonneries de brique pour le remplissage des vides.
Estimée à 864 260 francs, la dépense totale, comprenant les modifications demandées par l'administration, a atteint 1 274 068 francs.
Texte tiré de l'article Wikipédia "Viaduc de Mirville" et modifié 11 avril 2020 sous la license CC-BY-SA 4.0 International.
Intervenants
- Joseph Locke (ingénieur-en-chef)
- Newmann (ingénieur)
- Mackensie et Brassey
- Thomas Brassey (constructeur)
Sites Internet pertinents
Publications pertinentes
- Le Patrimoine de la SNCF et des chemins de fer français (2 Tomes). Flohic Editions, Paris (France), pp. 64 (I). (1999):
- Les plus beaux ponts de France. Bonneton, Paris (France), pp. 79. (2001):
- Ponts et viaducs au XIXème siècle. Poitiers (France), pp. 172-175. (1988):
- Renforcement du viaduc de Mirville. Dans: Travaux, n. 303 (janvier 1960), pp. 27. (1960):
- Les Travaux Publics en France 1817 - 1847. Trente années glorieuses. Presses de l'Ecole des Ponts et Chaussées, Paris (France), pp. 416. (2003):
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sur cette fiche - Structure-ID
20002893 - Publié(e) le:
08.02.2002 - Modifié(e) le:
24.06.2022