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Informations générales

Autre nom(s): L'Européenne
Etat: en service

Type de construction

Fonction / utilisation: Autoroute

Situation de l'ouvrage

km Nom
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.

Extrait de la Wikipédia

L'autoroute française A16, baptisée L'Européenne, relie L'Isle-Adam en région parisienne à la frontière avec la Belgique à hauteur de Bray-Dunes dans le département du Nord. Elle dessert successivement Beauvais, Amiens, Abbeville, Boulogne-sur-Mer, Calais et Dunkerque en région Hauts-de-France, et se prolonge ensuite par l'autoroute belge A18 vers Ostende et Bruges. Elle reprend en cela une grande partie de l'itinéraire de l'ancienne RN 1. Sa longueur est de 312 km. Elle longe le littoral de la Manche à partir d'Abbeville, puis celui de la Mer du Nord à partir de Calais jusqu'à la frontière belge. La portion entre Dunkerque et Abbeville fait partie de la route des Estuaires, qui continue ensuite vers Rouen par l'A28.

Entre L'Isle-Adam et Boulogne-sur-Mer, sa gestion est concédée à la Sanef (jusqu'au 31 décembre 2032). Entre Boulogne-sur-Mer et la Belgique, c'est la direction interdépartementale des routes Nord (DIRN) qui en assure l'entretien, l'exploitation et la gestion ; cette dernière section est libre de péage (volonté de laisser gratuite la desserte des trois grands ports de la région depuis Lille et la Belgique).

L'autoroute est à 2×2 voies sur la majorité de sa longueur, sauf sur quelques portions où elle est à 2×3 voies. La vitesse y est limitée à 130 km/h, à l'exception de l'agglomération de Boulogne-sur-Mer et des derniers kilomètres en Île-de-France où celle-ci descend à 110 km/h. La vitesse limite est passée à 90 km/h autour de Dunkerque en novembre 2014 pour des raisons de sécurité et d'écologie, et autour de Calais en mai 2015 à cause de la crise migratoire.

Entre Abbeville et Boulogne-sur-Mer, l'A16 est souvent déconseillée aux caravanes à cause du fort vent qui souffle en provenance de la Manche. En cas de vent de plus de 70 km/h, la vitesse est limitée à 90 km/h sur les viaducs, pour tous types de véhicules. En cas de vent de plus de 90 km/h, la vitesse est limitée à 70 km/h sur les viaducs, pour tous les véhicules et réduite à une voie dans chaque sens.

Histoire

Origines

La première section non concédée de l'autoroute, longue de 85 km, est mise en service pour l'essentiel en 1993, entre Boulogne-sur-Mer et Dunkerque, puis en 1997 pour les trois kilomètres subsistants jusqu'à la frontière franco-belge.

La construction du viaduc d'Echinghen s’achève en septembre 1997. D'une longueur de 1,3 km et d'une hauteur maximale de 75 mètres, cet ouvrage d'art, dû à l'architecte Pierre-Louis Carlier, est alors le plus grand des viaducs édifiés sur le tracé de l'A16.

Le tronçon entre L'Isle-Adam et Boulogne, long de 219 km, ouvre au sud d'Amiens en 1994, puis est mis en service au nord en 1997-1998. Il est concédé à la Sanef par décret du 29 octobre 1990.

Ce n'est qu'à partir de 2005 que les sorties entre Boulogne-sur-Mer et la Belgique sont renumérotées pour assurer la continuité entre les deux tronçons construits.

Prolongement vers Paris

L'autoroute A16 s'arrête dans le nord de l'Île-de-France et n'est pas directement reliée à Paris. Le Schéma directeur de la région Île-de-France de 1965 prévoit de prolonger l'A16 jusqu'au boulevard périphérique de Paris, au niveau de la porte d'Aubervilliers. Les schémas directeurs suivants (de 1976, 1984 et 1994) inscrivent aussi un prolongement mais jusqu'à l'autoroute A86, au niveau de La Courneuve (en traversant le parc départemental de La Courneuve). Une consultation, organisée dans cette optique entre octobre et décembre 1994, est validée par le ministre de l'Équipement Bernard Pons le 5 mai 1995, choix qui est contesté localement.

Le 23 septembre 1997, le nouveau ministre de l'Équipement Jean-Claude Gayssot décide que l'A16 ne traversera pas la Seine-Saint-Denis et qu'elle s'arrêtera du côté de Gonesse sur l'avenue du Parisis, avec un prolongement jusqu'à la Francilienne devant être réalisé dans un premier temps. Le 3 novembre 2001, le ministre confirme devant le Sénat, en réponse à la sénatrice Marie-Claude Beaudeau, que les études ne mettent pas en évidence la nécessité d'un prolongement au-delà de la Francilienne. Cependant, depuis 2004 et l'achèvement de l'autoroute A115, une continuité d'autoroutes et de voies rapides est assurée entre l'A16 et la capitale par le nord-ouest.

Il s'est ensuite décidé de prolonger l'A16 sur environ 8 km jusqu'à l'échangeur de La Croix Verte (RN 104) par une mise aux normes autoroutières de la route nationale 1 sur 3 km à hauteur de Nerville-la-Forêt, puis par la création d'une nouvelle portion contournant les communes de Maffliers et de Montsoult (la RN 1 étant fréquentée quotidiennement par 40 000 voitures sur ces deux communes). Au nord-est de Maffliers, l'A16 doit croiser la ligne SNCF Paris – Beauvais, la ligne H du Transilien et à trois reprises l'oléoduc qui alimente l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Les études d'avant-projet de ce prolongement sont finalisées au printemps 2006, et quatre variantes sont proposées. Une concertation sur les études a lieu dans les communes concernées par le projet en février 2006 sous la forme d'expositions de panneaux. L'enquête publique, commune au prolongement de l'autoroute A16 ainsi qu'à ses deux opérations connexes (réaménagement de l'échangeur de la Croix Verte et requalification de la RN 1), aurait dû se dérouler au second semestre 2006. L'objectif de début des travaux était 2009 pour une mise en service en 2012. Cette nouvelle section de 8,5 km doit être libre de péage et concédée à la SANEF.

La commission nationale du débat public décide, le 7 juin 2006, d'organiser un débat public sur ce projet, à la suite de sa saisine par le conseil régional d'Île-de-France et France Nature Environnement ; ce débat se déroule à l'automne 2007.

Le 16 juillet 2008, l'État choisit l'un des tracés proposés. De nouvelles études sont lancées sur le principe de la solution B conformément à la commande ministérielle du 16 juillet 2008, incluant le réaménagement de la Croix Verte et la requalification de la RN 1. Une nouvelle concertation publique est engagée en septembre 2010 sur le projet, organisée par le maître d'ouvrage du projet, la direction régionale et interdépartementale de l'Équipement et de l'Aménagement. Après cette étape de concertation, le projet est soumis à une enquête publique qui arrête définitivement le projet de prolongement de l'A16.

Le 11 décembre 2014 a lieu la publication d'un décret déclarant d'utilité publique les travaux de prolongement de l'A16 entre l'Isle-Adam et l'échangeur de la Croix Verte.

Les travaux ont commencé en 2016 et devraient s'achever théoriquement en 2019. L'échangeur de la Croix Verte est totalement réaménagé pour faciliter les déplacements entre l'A16 et la Francilienne, entre les deux côtés de la Francilienne et entre l'A16 et la RD 301 (ancienne RN 1) vers/depuis Sarcelles. La RN 1 sera alors complètement déclassée dans le département du Val-d'Oise.

Rénovation du viaduc d'Echinghen

En 2017, la SANEF remarque des signes de vétusté sur le viaduc d'Echinghen, situé entre les sorties no 29 (port de Boulogne-sur-Mer) et no 28 (commune d'Isques, au sud de Boulogne) de l'A16. Elle attaque les entreprises de construction à l'origine de l'ouvrage (notamment Bouygues Construction) et leur réclame sept millions d'euros.

Une importante opération de rénovation a lieu entre fin 2017 et début 2018 pour vérifier les 331 câbles en acier qui supportent la structure. La circulation des poids-lourds est alors momentanément interdite par mesures de sécurité ; ceux-ci doivent sortir à la sortie 29 et récupérer l'autoroute à la sortie 28 dans le sens Calais vers Amiens, et inversement dans le sens Amiens vers Calais. Bien en amont, les poids lourds circulant entre Calais et Amiens sont invités à passer par les autoroutes A26, A1 et A29 (via Arras et Péronne notamment) pour éviter d'être déviés une fois arrivés dans l'agglomération boulonnaise. Les autres véhicules circulent sur le viaduc à 90 km/h maximum et sur une voie dans les deux sens de circulation.

Face au non-respect de cette réglementation temporaire, les contrôles se multiplient et la vitesse est réduite à 50 km/h en amont de la sortie précédente, dans les deux sens de circulation, pour permettre aux poids-lourds d'avoir le temps de mieux voir la signalisation et les déviations. Des radars sont installés le 9 janvier 2018 à ces emplacements. L'accès au viaduc depuis la sortie 29 (entrée sur l'autoroute vers le sud) est également fermé à tous les véhicules.

Ces travaux, dont la durée s'est allongée à plusieurs reprises, font beaucoup parler : le trafic important de poids lourds dévié sur les routes communales d'Isques et de Saint-Léonard (entre 2 000 et 3 000 par jour) causent de nombreuses perturbations pour les riverains et plusieurs travaux de réparation sur les chaussées endommagées. Le député Jean-Pierre Pont a adressé un courrier destiné à la ministre des Transports, Élisabeth Borne, demandant d'obliger la SANEF à respecter son engagement de fin des travaux à la date avancée par la société et la préfecture. Le 22 janvier 2018, la fin des travaux est repoussée une nouvelle fois jusqu'au 30 juin 2018. Jean-Pierre Pont demande alors la réouverture de l'accès à l'A16 par la sortie 29 dans le sens Calais vers Amiens et la gratuité de l'autoroute entre les sorties 27 et 29.

Malgré ces travaux, un rapport du 26 septembre 2018 publié par le ministère des Transports à la suite de la catastrophe du viaduc de Gênes classe un seul viaduc en France, celui d'Échinghen, en catégorie 3U, qui comprend les « ouvrages dont la structure est gravement altérée et nécessite une intervention urgente avec l'établissement d'un programme de travaux de réparation liés à l'insuffisance de capacité portante de l'ouvrage ou à la rapidité d’évolution des désordres ».

Texte tiré de l'article Wikipédia "Autoroute A16 (France)" et modifié le 22 juillet 2019 sous la license CC-BY-SA 3.0.

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    sur cette fiche
  • Structure-ID
    10000194
  • Publié(e) le:
    02.02.2003
  • Modifié(e) le:
    12.12.2023
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