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Homme d'État américain, troisième président des États-Unis, de 1801 à 1809, diplomate, avocat, architecte et philosophe.

Informations biographiques

Nom: Thomas Jefferson
Né(e) le 13 avril 1743
Décédé(e) le 4 juillet 1826 à , Virginie, États-Unis, Amérique du Nord

Ouvrages et projets

Participation dans les ouvrages et projets suivants:

architecte

Biographie de Wikipédia

Thomas Jefferson, né le 13 avril 1743 à Shadwell (colonie de Virginie) et mort le 4 juillet 1826 à Monticello (Virginie), est un homme d'État américain, troisième président des États-Unis, en fonction de 1801 à 1809. Il est également secrétaire d'État des États-Unis entre 1790 et 1793 et vice-président de 1797 à 1801.

Né au sein d'une famille d'origine britannique, il fait ses études en Virginie. Il sort diplômé du collège de William et Mary et exerce un temps les fonctions de magistrat, défendant parfois des esclaves cherchant à recouvrer leur liberté. Durant la révolution américaine, il représente la Virginie au Congrès continental et participe activement à la rédaction de la Déclaration d'indépendance des États-Unis en 1776 ; il est également à l'origine de la loi sur la liberté religieuse et sert en tant que gouverneur de son État pendant la guerre contre les Anglais de 1779 à 1781. Jefferson occupe ensuite le poste d'ambassadeur en France de 1785 à 1789 puis devient le premier secrétaire d'État des États-Unis sous la présidence de George Washington. Aux côtés de James Madison, il fonde le Parti républicain-démocrate qui s'oppose au Parti fédéraliste quant à la politique du pays et conteste la position du gouvernement au sujet des lois sur les étrangers et la sédition.

En tant que président, Jefferson préserve les échanges maritimes et les intérêts commerciaux des États-Unis face aux pirates barbaresques et à l'hostilité des Britanniques. Il négocie avec Napoléon la vente de la Louisiane, doublant la superficie du pays, et à la suite des négociations de paix avec la France, son administration procède à la réduction des moyens militaires. Réélu en 1804, Jefferson voit son second mandat ponctué par des difficultés majeures, incluant le procès du vice-président Aaron Burr et la chute du commerce extérieur des États-Unis à la suite de la mise en place des lois sur l'embargo en 1807, en réponse aux menaces exercées par les Anglais sur la navigation américaine. Ayant déjà pris en 1803 la décision — controversée — de transférer des tribus amérindiennes vers la Louisiane, il ratifie la loi interdisant l'importation des esclaves en 1807.

Homme des Lumières et polyglotte, Jefferson se passionne pour de nombreuses disciplines, allant de la géométrie aux mathématiques en passant par la mécanique et l'horticulture, et se révèle également être un architecte confirmé de tradition classique ; en outre, son intérêt marqué pour la religion et la philosophie lui valent la présidence de la Société américaine de philosophie. Bien qu'opposé au principe d'une religion organisée, il est cependant influencé à la fois par le christianisme et le déisme. Il fonde l'université de Virginie peu après sa retraite des affaires publiques et continue à entretenir une abondante correspondance avec des personnalités influentes du monde entier.

L'action politique de Jefferson a été commentée de façon très positive par les historiens, notamment sa contribution de premier ordre à la Déclaration d'indépendance des États-Unis, son positionnement en faveur de la liberté religieuse et de la tolérance dans son État de Virginie et l'acquisition de la Louisiane sous sa présidence. Toutefois, certains spécialistes se montrent plus critiques sur sa vie privée, citant par exemple le décalage existant entre ses principes libéraux et le fait qu'il ait possédé des esclaves dans le cadre de la gestion de ses plantations. Les études universitaires le classent systématiquement parmi les plus grands présidents de l'histoire américaine.

Biographie

Débuts en Virginie (1743-1773)

Thomas Jefferson naît en 1743 à Shadwell, dans le comté d'Albemarle, dans la colonie de Virginie. Ses parents, Peter Jefferson I (1708-1757) et Jane Randolph (1720-1776), font partie de familles de notables installés dans la région depuis plusieurs générations. Thomas Jefferson est le premier fils d'une famille de dix enfants. Son père est propriétaire d'une plantation dans le comté d'Albemarle, et consacre une partie de son temps à la cartographie et à l'autodidaxie ; il tient à ce que son fils Thomas ait une solide éducation.

En 1752, Thomas Jefferson fréquente une école dirigée par le révérend écossais William Douglas qui lui enseigne plusieurs langues, dont le latin, le grec ancien et le français, mais aussi l'espagnol, l'italien, et le vieil anglais. À la mort de son père en 1757, il n'est âgé que de 14 ans et il hérite de son immense propriété, sur laquelle travaillent des centaines d'esclaves. Jefferson parfait sa culture classique, apprend les sciences naturelles et l'histoire auprès du révérend James Maury à Fredericksburg.

En 1760, Jefferson entreprend des études supérieures au collège de William et Mary à Williamsburg où il se forme à des disciplines variées (botanique, géologie, cartographie, grec, latin, droit, histoire, philosophie). Il perfectionne son français. Son professeur de philosophie, William Small, lui donne le goût pour les auteurs anglais John Locke, Francis Bacon, Isaac Newton et lui apprend à utiliser le doute méthodique. Jefferson fréquente le Flat Hat Club (en), une société secrète et une fraternité étudiante. Diplômé en 1762, il étudie ensuite le droit auprès de son ami et mentor George Wythe. Il est admis au barreau en 1767 avant d’être élu à l'Assemblée de Virginie en 1769. Jefferson siège à la chambre des Bourgeois de Virginie, entre 1767 et 1775. Après l'incendie du manoir familial en 1770, Jefferson commence la construction de sa maison qui devient plus tard Monticello. En 1772, il épouse une veuve, Martha Wayles Skelton, avec laquelle il a six enfants.

Engagement dans la révolution américaine (1774-1779)

La montée du mécontentement des colons américains contre la Grande-Bretagne provoque l’engagement de Jefferson en politique. Il décide de rejoindre le groupe contestataire de Patrick Henry. Il ne se distingue pas par ses talents oratoires mais la valeur de ses écrits est appréciée. Nourri des œuvres des philosophes du siècle des Lumières, Jefferson publie en 1774 son célèbre pamphlet Aperçu sommaire des droits de l'Amérique britannique, rapport destiné aux délégués de Virginie du premier Congrès continental. Cet essai ouvre une nouvelle voie vers l'indépendance des colonies et range Jefferson parmi les patriotes du peuple américain. Au printemps 1775, Jefferson est choisi pour être délégué du Second Congrès continental à Philadelphie. En juin 1776, Jefferson prend part à la rédaction de la constitution de la Virginie, ce qui lui permet de proposer les principes auxquels il croit.

Le 11 juin 1776, l'assemblée de Philadelphie décide la rédaction de la Déclaration d'indépendance des États-Unis ; un comité de rédaction est formé qui comprend cinq hommes, John Adams, Roger Sherman, Benjamin Franklin, Robert R. Livingston et Thomas Jefferson. Ce dernier est chargé de préparer une ébauche et devient de fait le principal auteur du texte. Jefferson reprend les idées de John Locke sur les droits naturels. Après plusieurs modifications, le document est approuvé le 4 juillet 1776 : la déclaration représente l'un des textes fondamentaux du pays puisqu'il proclame l'indépendance américaine et le droit de se révolter contre la Grande-Bretagne.

En septembre, Jefferson se fait élire à la nouvelle chambre des délégués de l'État de Virginie. Dans le cadre de cette fonction, il collabore à la réforme législative vers plus de démocratie : dans le domaine de la religion, la liberté de culte ainsi que la séparation des Églises et de l’État sont établies. Les religions ne sont plus financées par l’argent public. La fonction publique est désormais ouverte à tous, sans distinction de croyance. Jefferson cherche à faire de la Virginie une République modèle pour le monde entier. Il fait des propositions pour réformer le système éducatif et esclavagiste de sa région. Sous son impulsion, la traite des Noirs est interdite en 1778.

Retour en Virginie (1779-1785)

Jefferson occupe ensuite le poste de gouverneur de Virginie entre 1779 et 1781. C'est sous son mandat que la capitale de la Virginie est transférée de Williamsburg à Richmond. Pendant la guerre d'indépendance, son État est envahi à deux reprises par les Anglais. Il faillit être capturé par la cavalerie britannique à Charlottesville, mais il réussit à s'enfuir grâce à l’héroïque chevauchée nocturne de Jack Jouett pour le prévenir de leur arrivée. Son action est durement critiquée : on lui reproche son manque d’efficacité lors de l'attaque anglaise. Jefferson finit par se retirer sur ses terres de Monticello pour s’occuper de sa femme enceinte et malade. Le décès de celle-ci en 1782 le plonge dans un profond chagrin et il promet de ne jamais se remarier. Pendant cette période de retraite, Jefferson rédige son unique livre, les Observations sur l’État de Virginie (en anglais Notes on Virginia) dans lequel il détaille sa pensée politique.

Jefferson revient aux affaires en décembre 1782 : il devient délégué de la Virginie au congrès continental ; il propose en 1784 une procédure d’adhésion et de découpage pour les nouveaux territoires de l’Union. Le Congrès s'inspire de ces propositions qui servirent de base à l'ordonnance du Nord-Ouest de 1787.

Ambassadeur (1785-1789)

Au cours de l’été 1784, Jefferson arrive en Europe pour négocier des traités aux côtés de Benjamin Franklin. Il lui succède en tant qu'ambassadeur en France, de mai 1785 au mois d’août 1789. Après avoir résidé dans plusieurs hôtels parisiens, l’ambassadeur se fixe à l'hôtel de Langeac, près des Champs-Élysées actuels. Il prend goût à la vie parisienne, fréquente les salons littéraires et les libraires de la capitale. Il visite plusieurs contrées d’Europe de l’Ouest (France, Italie, Angleterre, Hollande, Rhénanie). Son action en tant qu’ambassadeur vise à développer les relations commerciales entre les deux pays. Il s’emploie à redresser l’image des États-Unis auprès des élites françaises.

Jefferson n'a donc pas pu participer aux débats portant sur la Constitution des États-Unis en 1787. Il les suit de loin, grâce à sa correspondance, et affirme son soutien à la déclaration des droits (en anglais Bill of Rights). C'est en 1785 que paraissent en France ses Notes on Virginia. Lors de son séjour français, Jefferson profite de la vie culturelle de Paris. Il est très attaché à la France, mais se montre critique vis-à-vis de la monarchie absolue et des mœurs des Français, qu'il juge dissolues. Il est témoin des premiers épisodes de la Révolution française. Jefferson commente et annote un projet de déclaration des droits présenté par son ami La Fayette au cours des débats sur la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Jefferson rentre aux États-Unis en novembre 1789.

Jefferson au gouvernement (1790-1800)

En mars 1790, Jefferson est choisi comme secrétaire d'État du premier gouvernement de George Washington (1789-1793). Ses fonctions lui permettent d’organiser le secrétariat d’État et d'unifier les poids et les mesures. Jefferson soumet l’idée d’un système métrique pour le pays, mais sa proposition n’est pas retenue. Il entre en confrontation avec le secrétaire au Trésor Alexander Hamilton au sujet de l'importance des dépenses qui creusent le déficit en 1790. Ces dissensions prennent une dimension nationale et contribuent à la formation de deux partis politiques distincts (en anglais two-party system) : les républicains-démocrates de Jefferson, contre les fédéralistes d’Hamilton. Le premier prône un pouvoir fédéral très restreint et veut donner aux États fédérés la quasi-totalité des pouvoirs sur la politique intérieure. Les deux formations politiques utilisent la presse pour convaincre l’opinion et les membres du Congrès. C'est le début du First Party System aux États-Unis.

Jefferson et Hamilton ne sont pas plus d’accord sur la politique extérieure : le premier soutient le parti français à Washington lorsque la Grande-Bretagne déclare la guerre à la Convention en 1793. Le second ne cache pas ses sympathies anglophiles. Après le traité de Londres (Jay Treaty) qui accorde le soutien de Washington à Londres contre la France, Jefferson préfère se retirer sur ses terres de Monticello. Il se présente à l’élection présidentielle en 1796 : il arrive deuxième derrière John Adams, et devient son vice-président. Sa fonction lui permet de retourner fréquemment en Virginie.

Avec la quasi-guerre navale contre la France (1798-1800), les fédéralistes menés par John Adams font construire une marine de combat et lèvent de nouveaux impôts. Le Congrès adopte les Alien and Sedition Acts (Lois sur les étrangers et la sédition) auxquels s’oppose Jefferson. En 1800, Jefferson se lance à nouveau dans la campagne présidentielle.

Ses adversaires politiques le décrivent comme un déiste, un athée et un ennemi de la religion chrétienne. Jefferson est également accusé d'entretenir une relation avec une de ses esclaves noires, dont il aurait eu plusieurs enfants. Son rival Alexander Hamilton le traite de démagogue. Jefferson réplique en accusant Hamilton de vouloir établir un régime monarchique. Ce dernier veut soumettre les intérêts individuels à la grandeur de la nation. Jefferson considère que la République doit assurer les droits individuels exprimés dans la Déclaration d’Indépendance.

Finalement, les fédéralistes perdent l’élection présidentielle. Le Collège électoral se réunit le 3 décembre 1800 mais il ne peut départager les deux candidats démocrates-républicains Thomas Jefferson et Aaron Burr. Conformément à la Constitution, c'est la Chambre des représentants qui élit alors le président ; après 36 tours, Jefferson emporte la présidence le 17 février 1801, paradoxalement grâce au soutien de son ennemi Alexander Hamilton. Ce dernier le préfère en effet à Aaron Burr, qu'il trouve malhonnête et qui ne mérite pas, selon lui, d'accéder au pouvoir. Jefferson avait également promis à Hamilton de supprimer toutes les taxes intérieures, le gouvernement fédéral n'étant financé qu'à partir des droits de douane. Jefferson proposera la même année une abolition progressive de l’esclavage qui sera rejetée par le Sénat.

Première présidence (1801-1805)

Le premier mandat présidentiel de Thomas Jefferson est marqué par d'importants succès (achat de la Louisiane), des réformes politiques et une certaine popularité. Le président prend officiellement ses fonctions le 4 mars 1801. La cérémonie se déroule pour la première fois à Washington, D.C., qui devient la capitale fédérale. La présidence de Jefferson marque une étape importante dans la tradition démocratique américaine : elle représente en effet la première alternance entre les deux principaux partis politiques du pays.

Réformes politiques

Le président étant parvenu à calmer l'opposition fédéraliste, plusieurs réformes sont entreprises sur le plan législatif. Dans le secteur des finances, les impôts directs, l’impôt sur l’alcool et la loi de 1798 sur les étrangers sont supprimées. Le gouvernement fédéral ne peut se financer que sur les droits de douane. Jefferson lutte également avec succès contre l'endettement du pays et favorise l'immigration en assouplissant les règles d'entrée sur le territoire américain. D'autre part, le premier mandat de Jefferson marque un approfondissement des institutions du pays. En 1803, la décision de justice Marbury contre Madison donne à la Cour suprême la faculté de vérifier la constitutionnalité des lois. En 1804 est adopté le XIIe amendement à la Constitution qui modifie le système des grands électeurs qui dorénavant votent séparément pour le président et le vice-président, diminuant ainsi le risque d’une cohabitation entre deux personnalités politiquement opposées.

Politique étrangère

Jefferson envoie deux émissaires auprès de Napoléon pour négocier l'achat de La Nouvelle-Orléans. Ils se voient offrir l'ensemble de la Louisiane française, soit un territoire de 2,1 millions de kilomètres carrés, pour la somme de 60 millions de francs-or (15 millions de dollars). Jefferson approuve cet achat qui est ratifié par le Congrès le 30 avril 1803. La souveraineté américaine entre en vigueur le 20 décembre 1803 (acte du Louisiana Purchase). Cette annexion, la première du genre, double la surface des États-Unis. Elle représente l'un des plus beaux succès politiques de Jefferson. Elle constitue un moyen de stabiliser la jeune république en donnant des terres aux colons.

Expédition Lewis et Clark

Jefferson envoie l'expédition Lewis et Clark (1804-1806) vers la côte ouest pour reconnaître les territoires situés entre ceux de l'Union et l'océan Pacifique et trouver un passage fluvial à travers la barrière des montagnes Rocheuses. Il obtient du Congrès une subvention de 2 500 dollars afin de financer l'expédition. Jefferson rêve de trouver des mammouths, des volcans et des montagnes de sel, et surtout de rechercher le meilleur passage vers l'océan Pacifique à travers les montagnes Rocheuses. L'expédition permet l'étude des tribus amérindiennes, de la flore, de la faune et de la géologie de ces contrées. Jefferson peut donc être considéré comme l'un des initiateurs de la conquête de l'Ouest. Ordre avait été donné à Meriwether Lewis et à William Clark d'être amicaux et compréhensifs avec les tribus amérindiennes (majoritairement pacifiques — Lakotas mis à part), ce qu'ils firent. L'idée de Jefferson était de les prévenir de l'arrivée inéluctable de l'homme blanc au-delà de la Frontier (territoires amérindiens).

La fin du premier mandat de Jefferson est ternie par un drame familial : en avril 1804, sa fille Mary meurt des suites d’un accouchement difficile ; Martha est alors la seule survivante de ses six enfants. Jefferson se présente pour un deuxième mandat et remporte les élections le 5 décembre 1804.

Seconde présidence (1805-1809)

Le second mandat présidentiel de Thomas Jefferson est plus difficile que le premier. Avec son vice-président George Clinton, il doit faire face à plusieurs problèmes : sur le plan des affaires étrangères, Jefferson tente de préserver la neutralité de son pays face aux troubles des guerres napoléoniennes. En outre, le parti de Jefferson est affaibli par la scission de John Randolph qui forme le groupe des « Quids » ou « Vieux Républicains », qui se rangent aux côtés de James Monroe. Enfin, la conspiration de Burr menace l'unité du pays.

Affaires intérieures

Au début de l'année 1805, Jefferson apprend la rumeur d'un complot mené par Aaron Burr, qui avait été vice-président durant sa première présidence. Le personnage intriguait pour entraîner une sécession des États de l’Ouest américain. Burr préférait détruire l’Union plutôt que d’accepter la réélection de Jefferson. Après une longue période d'attentisme, le président se décide à le faire arrêter. Burr est finalement jugé en 1807, mais le tribunal décide de l'acquitter.

À la fin du mandat présidentiel, le Congrès vote l'interdiction de la traite des Noirs (1808). Jefferson aurait sans doute remporté une troisième élection présidentielle, mais il décide de se retirer comme l’avait fait George Washington avant lui.

Politique étrangère

Sur le plan des relations internationales, Jefferson essaie de maintenir la neutralité des États-Unis dans les guerres napoléoniennes en refusant de choisir entre la Grande-Bretagne et la France. Le président tente aussi de maintenir ouvertes les voies maritimes face aux attaques des corsaires et barbaresques d'Alger, ce qui l’amène à renforcer la marine de guerre. À ce moment, la marine britannique impose un blocus à la France et de nombreux navires marchands américains sont saisis par les Britanniques. Ces derniers tentent parfois d'enrôler de force les marins américains.

En réponse à ces pratiques, Jefferson fait voter l’Embargo Act (« Loi sur l'embargo ») en 1807, qui stipule qu'aucun bateau ne peut entrer ni sortir des ports américains. Seuls perdurent quelques échanges clandestins, le commerce entre les États-Unis et le reste du monde disparaissant presque totalement. Cette mesure, destinée à affaiblir la Grande-Bretagne, a en fait largement nui à la prospérité américaine, faisant chuter le revenu réel des États-Unis de 8 %, impact inattendu étant donné la faiblesse des échanges américains avec le reste du monde à cette époque.

L’Embargo Act est de plus critiqué parce qu'il contrarie les droits individuels et affecte l'activité des marchands de la côte Atlantique. Des manifestations éclatent dans certaines villes et des libelles contre Jefferson circulent : « Thomas Jefferson, vous êtes le plus fieffé imbécile auquel Dieu ait donné vie. Que Dieu vous voue au diable ». Finalement, le Congrès obtient le pouvoir de réguler le commerce extérieur et décide d'abolir l’Embargo Act, qui est remplacé par la Nonintercourse Law. Cependant, les relations commerciales avec la France et la Grande-Bretagne demeurent suspendues.

Années de retraite (1808-1826)

Après son second mandat présidentiel, Jefferson se retire dans sa propriété de Monticello, où il dessine les plans de l'université de Virginie et s'adonne à satisfaire sa curiosité. Il collectionne les livres, gère sa plantation et reste attentif à la politique américaine. Jefferson intervient par exemple dans les débats relatifs au compromis du Missouri, critiquant la volonté des abolitionnistes de limiter l'esclavage, jugeant qu'elle porte atteinte aux droits des citoyens. Il meurt le 4 juillet 1826 à une heure de l'après-midi, à l'âge de 83 ans, soit exactement cinquante ans après la signature de la Déclaration d'Indépendance dont il a été à l'origine. John Adams, lui aussi acteur majeur de la révolution américaine, s'éteint le même jour, quelques heures après son ami. Les derniers mots de Jefferson auraient été « sommes-nous déjà le 4 ? » et ceux de John Adams : « Thomas Jefferson vit-il toujours ? » À l'époque, Jefferson fut célébré comme l'un des pères de la nation, une sorte de « saint laïque ».

Jefferson est enterré à Monticello, aux côtés de sa femme et de ses filles. Il est l'auteur de sa propre épitaphe, qui ne fait aucune référence à son rôle de président :

« Ici repose Thomas Jefferson,
Auteur de la déclaration d'indépendance des États-Unis
Auteur de la loi sur la liberté religieuse en Virginie
Fondateur de l'université de Virginie »

Jefferson, un homme des Lumières

Thomas Jefferson a reçu une éducation classique et a côtoyé les élites culturelles de son temps : dès ses études à Williamsburg, il fréquentait le milieu cultivé du palais du gouverneur. Il consignait ses notes de lecture dans un cahier (le Commonplace Book), ce qui permet aux historiens de reconstituer ses influences philosophiques : Henry Home, Charles de Montesquieu, Cesare Beccaria, Thomas Hobbes, Henri Saint Jean de Bolingbroke. Jefferson a beaucoup lu et s'est sans doute inspiré de John Locke pour rédiger la Déclaration d'Indépendance. Jefferson discutait avec les meilleurs esprits français de son temps (d'Alembert, Condorcet, Destutt de Tracy) dans son hôtel parisien de Langeac ou à l'hôtel de la Monnaie. Il a aidé Jean-Nicolas Démeunier à rédiger ses articles sur les États-Unis dans l’Encyclopédie méthodique. Esprit curieux et éclairé, engagé en politique, Jefferson fait partie des élites intellectuelles du siècle des Lumières. Il était associé étranger de l'Académie des inscriptions et belles-lettres et membre, puis président, de la Société américaine de philosophie, un cercle de discussions fondé par Benjamin Franklin.

Portrait

Selon les critères du XVIIIe siècle, Jefferson avait un physique agréable, sans être particulièrement beau. Il était mince et mesurait 1,87 mètre. Ses cheveux étaient blond roux et ses yeux gris. Il souffrait de migraines périodiques. On sait peu de choses sur la vie privée et le caractère de Jefferson car il ne se livrait pas beaucoup dans ses écrits. En public, on le disait réservé et timide,, les Français le trouvaient froid. Ses contemporains louaient ses bonnes manières et sa générosité : les banquets qu’il donnait en tant que président des États-Unis étaient fastueux. Il accueillait ses amis et sa famille dans sa propriété de Monticello, qui pouvait héberger jusqu'à 50 personnes. Mais toutes ces dépenses finirent par le ruiner. Ses talents d'écrivain et de diplomate (il était « doué pour les relations humaines ») ont servi sa carrière politique. Sa vie privée reste mal connue : on sait qu'il s'était épris d'une certaine Rebecca Burwell pendant ses études et qu'il était sincèrement amoureux de sa femme. Pour le reste, beaucoup de rumeurs circulaient sur ses relations avec Maria Cosway à Paris, avec Betsey Walker (la femme de son ami d’enfance), et enfin avec son esclave Sally Hemings. Ces rumeurs émanaient souvent de ses ennemis politiques, en particulier du camp fédéraliste.

Idéaux

Thomas Jefferson a toujours défendu l'idée d'une république : dans la Déclaration d'Indépendance de 1776, il affirmait que le pouvoir royal est tyrannique. Lorsqu'il séjourna en France en tant qu'ambassadeur, il critiqua la monarchie absolue de Louis XVI. Il soutenait les valeurs de liberté et d'égalité dans ses œuvres et dans sa correspondance. Jefferson voulait limiter les pouvoirs du président : en 1787, il souhaitait restreindre son mandat à sept ans non renouvelables. Il était opposé à tout faste cérémonial qui rappellerait la monarchie : lorsqu’il était président, il a toujours refusé de prononcer en personne le message annuel au Congrès, parce que cela lui rappelait le discours du trône du roi d’Angleterre.

Afin d'établir un régime républicain, Jefferson croyait aux vertus de la raison et de l’éducation. Il voulait généraliser l’enseignement primaire en Virginie : à la fin des années 1770, il souhaitait ouvrir les écoles primaires à tous les enfants libres, garçons et filles. Il imagina un enseignement secondaire gratuit pour les pauvres. Mais ces propositions ne furent pas retenues à cause de leur coût jugé trop élevé pour l'État. C’est sous son premier mandat présidentiel que fut fondé West Point, qui était à l’origine une école d’ingénieurs. En 1819, Jefferson organisa l'université de Virginie et en devint le recteur. Cependant, il préférait la démocratie représentative à la démocratie directe et considérait que tous les Hommes ne sont pas égaux en intelligence. Comme les autres Pères fondateurs, il se méfiait des excès du peuple. La liberté de la presse fut l’un de ses principaux chevaux de bataille. Il l'estimait nécessaire à la bonne marche de la démocratie, à la formation du citoyen et de l'opinion publique.

Selon Jefferson, l’égalité devait passer par l’abolition du droit d'aînesse, afin d’empêcher la concentration des terres dans les mains des grands propriétaires. Inspiré par les idées de Rousseau, Jefferson rêvait d'une société de petits propriétaires terriens libres et égaux. Quant à l'égalité politique, elle excluait les femmes, les Noirs et les Amérindiens. Il était persuadé que la démocratie ne pouvait pas s’épanouir si la majorité de la population restait pauvre. Au cours de sa vie Jefferson aura près de 700 esclaves, dont 200 au moins ont travaillé dans la plantation de Monticello. Pour Jefferson, le bonheur fait partie des droits inaliénables de l'Homme, comme la vie et la liberté. Les historiens et les philosophes ont beaucoup débattu sur le sens donné au mot « bonheur ». Il faut sans doute y voir un concept des Lumières, associé au droit de propriété, tel que l'entendait John Locke.

Comme bien d'autres personnalités du XVIIIe siècle, Thomas Jefferson avait des idées qui peuvent sembler contradictoires avec ses actions sur la question de l'esclavage. Ses opinions et ses décisions ont évolué en fonction des événements et de son parcours personnel. Pendant la révolution américaine, Jefferson semblait vouloir supprimer l'esclavage et la traite des Noirs ; mais il n'était pas suivi par le Congrès. Il connut plus de succès en Virginie, qui décida d'abolir le commerce des esclaves en 1778. En 1782, Jefferson fit passer une loi facilitant l’affranchissement personnel des esclaves.

Pourtant, Jefferson était lui-même propriétaire de plusieurs dizaines d'esclaves sur son domaine. Il en affranchit quelques-uns, mais la main d'œuvre servile était nécessaire au fonctionnement de sa plantation de tabac, d'autant qu'il était couvert de dettes. Sa correspondance témoigne enfin d'arguments racistes : selon Jefferson, les Afro-Américains étaient inférieurs aux Blancs. En 1791, Benjamin Banneker, un mathématicien et inventeur noir affranchi, envoya à Jefferson un exemplaire de son Almanach, afin de le convaincre sur les capacités intellectuelles des Noirs. Jefferson a été choqué par la révolte des esclaves de Saint-Domingue en 1790-1791 : il suggéra de transporter les Noirs libres au Sierra Leone, en Afrique. À cette époque, il était convaincu que les Noirs ne pouvaient s’assimiler et que la question de l’esclavage menaçait la fragile unité du nouveau pays.

De récentes études font penser que Jefferson eut une maîtresse noire, Sally Hemings, qu'il n'a jamais émancipée de son vivant. Les analyses de l'ADN, menées par le docteur Eugene Foster sur les descendants connus de Jefferson et de Sally Hemings, semblent prouver qu'Eston Hemings était bien le fils de l'ancien président et de son esclave noire. La question des esclaves noirs révèle les contradictions de la pensée jeffersonienne ainsi que la part d'ombre de sa vie privée. Passionné par les cultures précolombiennes, Jefferson prit cependant la défense des Amérindiens, qu'il jugeait « doués de raison ». Dans sa deuxième adresse inaugurale en 1805, il dit que les Amérindiens devaient être traités à égalité avec les Blancs, mais il souhaitait également assimiler les indigènes :

« […] La chasse est devenue insuffisante pour la fourniture de vêtements et de nourriture aux Indiens. C’est pourquoi la promotion de l’agriculture et l’industrie à domicile sont essentielles dans leur préservation, et je suis disposé à les aider et à les encourager largement. Ceci les rendra capables de vivre sur des espaces plus restreints et rendra donc leurs vastes forêts sans utilité, sauf pour le bétail […]. »

Pourtant le président proposait aussi leur transfert à l’ouest, sur les territoires vendus par la France : la plupart des tribus ont refusé, sauf celle des Chickamaugas qui se sont installés au nord-ouest de l’Arkansas. Enfin, Jefferson niait la divinité de Jésus et souhaitait la séparation des Églises et de l'État : dans l'une de ses lettres envoyée à une association baptiste, il évoquait le besoin d’un « mur de séparation » entre l’État et les Églises. Pourtant, la Déclaration d'Indépendance fait clairement référence au Créateur, sans mention d'aucune religion : Jefferson était un déiste éclairé favorable à la laïcité, comme en témoignent ses écrits : « j'ai toujours considéré qu'il s'agissait d'une affaire entre l'homme et son créateur, dans laquelle personne d'autre, et surtout pas le public, n'avait le droit d'intervenir ». Vers la fin de sa vie, il réalise sa propre version du Nouveau Testament, expurgée de la quasi-totalité des éléments surnaturels. Ce petit livre, la « Bible de Jefferson », est exposé au musée national d'histoire américaine.

Il est avéré qu'il ne se passionnait pas pour la théologie et qu'il empêcha sa fille de devenir catholique au cours de son séjour à Paris. Contrairement aux autres universités américaines de l’époque, et conformément aux vœux de Jefferson, l’université de Virginie ne donnait pas de cours de théologie. Ses détracteurs ont utilisé son déisme pour lui nuire et l'accusaient de manquer de foi.

Un collectionneur et un bibliophile passionné

À la manière des humanistes de la Renaissance, Jefferson constitua une collection importante d'objets, qui vinrent agrémenter sa maison de Monticello. Lorsqu'il était en poste à Paris, il fit envoyer en Virginie des livres, des graines, des plantes, des statues, des meubles, des objets d'art, des instruments scientifiques et des dessins d'architecture du Vieux Continent. Jefferson chargea Lewis et Clark de collecter divers objets de l'Ouest américain (peaux d'animaux, cornes, os et artisanat amérindien). Une partie de ces collections sont toujours visibles à Monticello.

Jefferson disposait de la plus importante bibliothèque privée des États-Unis (6 500 ouvrages environ en 1815). Il décida de les vendre à la Bibliothèque du Congrès après l'incendie de celle-ci par les troupes britanniques. Cela lui permit de rembourser une partie de ses dettes. Il mit au point un système de classification original des livres, retenu par la Bibliothèque du congrès.

On crédite souvent Thomas Jefferson de l'invention des bibliothèques publiques et de la notion de fair use qui leur est attachée.

Des centres d'intérêt divers

En tant qu'homme des Lumières, Jefferson s'intéressait à de multiples domaines de la connaissance tels que l'éducation, la musique, la linguistique ou la botanique. Il devait en même temps s'occuper de ses terres et de sa propriété.

Architecture

Thomas Jefferson a manifesté un intérêt constant pour l'architecture. Il fut initié à cette discipline par son père dans sa jeunesse et sensibilisé au cours de ses voyages en Europe. Il prenait de nombreux croquis des bâtiments qui l’intéressaient et étudiait l’œuvre de l’architecte Palladio dans les Quatri Libri dont il posséda plusieurs exemplaires. Son séjour en France le mit en contact avec l’architecture romaine (maison Carrée de Nîmes, pont du Gard) et classique (hôtel de Salm). De retour en Amérique, il souhaite créer des édifices qui reflètent ses idéaux républicains et démocratiques. Il contribua à développer le style fédéral dans son pays et à adapter l'architecture néo-classique européenne aux valeurs républicaines nées de la révolution américaine.

Alors qu’il était secrétaire d’État, Jefferson a participé aux travaux de la commission chargée d’établir les plans de la nouvelle capitale Washington D.C. À une autre échelle, il a élaboré plusieurs plans d'édifices situés en Virginie, parmi lesquels sa maison de Monticello, près de Charlottesville. Jefferson contribua également au plan de l'université de Virginie, construite à partir de 1817. Pour le Capitole de Richmond (1785-1796), Jefferson a pris le parti d'imiter la maison Carrée de Nîmes, mais en choisissant l'ordre ionique pour ses colonnes. Il fut secondé par l'architecte français Charles-Louis Clérisseau.

Archéologie

Thomas Jefferson s'intéressait aussi à l'archéologie, une science nouvelle, et les Américains le surnommaient « le père de l'archéologie » en référence aux techniques d'excavation qu'il avait développées. C'est à partir de 1784 que Jefferson décida de fouiller systématiquement les tertres amérindiens de sa propriété en Virginie. Pour comprendre le site, il mit au point une méthode archéologique (la stratigraphie) toujours utilisée par les archéologues : il creusa un fossé autour pour y pénétrer et étudia les différentes couches au lieu d'utiliser la technique prévalant à l'époque, creuser jusqu'à ce qu'on trouvât quelque chose. Les fouilles révélèrent des témoignages archéologiques des Mound Builders.

Œnophilie

Jefferson était aussi œnophile et amateur de bonne cuisine. Ainsi, pendant sa présidence, il offrait toujours les meilleurs vins à ses convives. Il aurait introduit aux États-Unis la crème glacée, les gaufres et les macaronis, et le muscat-de-frontignan. Pendant son séjour en tant qu'ambassadeur en France (1784-1789) il fit de nombreux voyages et ramena le meilleur aux États-Unis. Il était convaincu qu'il était possible « de faire de nombreux vins aux États-Unis, pas exactement les mêmes, mais aussi bons ». Il fit pousser de la vigne à Monticello mais elle fut affaiblie par des maladies locales. Jefferson ne put jamais produire du vin comme en Europe.

Sciences et techniques

D'une manière générale, Jefferson s'intéressait aux mathématiques, aux sciences et aux techniques. En France, il étudia le canal du Midi. Il s'intéressa notamment à l'amélioration de techniques agricoles : il tenait des carnets de notes agronomiques et correspondait avec l’agronome britannique Arthur Young. Sur son exploitation virginienne, il expérimenta plusieurs rotations des cultures et conçut un versoir universel adaptable sur toutes les charrues. Il se passionnait également pour l'agronomie et cherchait de nouvelles semences pour améliorer les rendements.

Jefferson inventa ou améliora aussi divers objets comme la machine de cryptage à rouleaux, la machine à macaronis, le polygraphe, le cylindre de Jefferson et divers objets (horloges, chaise tournante…) dont certains sont visibles dans sa villa de Monticello. Il participa à l'établissement du bureau américain des brevets (United States Patent and Trademark Office, USPTO), mais défendit une vision restrictive de la notion de brevet, en s'opposant notamment au brevetage des idées.

Il rencontra le naturaliste allemand Alexander von Humboldt en 1804. Il collectionnait et classait les fossiles. Il faisait des relevés météorologiques. Il s'intéressa de près à l'exhumation d'un squelette de mastodonte, trouvé près de Newburgh par Charles Willson Peale.

Jefferson s'intéressait également à la géographie, comme le montre l'expédition Lewis et Clark. Il fut l'instigateur de la loi de 1796 qui cadastre les parcelles vendues aux colons : le découpage se faisait selon le principe d'une grille géométrique qui délimitait des parcelles carrées d'un mile de côté, pour une surface de 256 hectares. Jefferson appliquait ainsi au territoire le rationalisme des Lumières.

Écriture

Jefferson entretenait une correspondance étendue, particulièrement avec des scientifiques : il écrivit plusieurs lettres à Alexander von Humboldt, Condorcet, Jean-Baptiste Say, Joseph Priestley, Edward Jenner ou encore au comte de Buffon. Il gardait et classait ses lettres avec le plus grand soin. Ses amis lui demandaient souvent conseil. Il a également écrit plusieurs témoignages sur les pays qu'il a visités, en décrivant les problèmes économiques et les plus beaux monuments. Ses principales œuvres restent ses pamphlets au moment de la révolution, la Déclaration d'Indépendance, les Observations sur la Virginie et une autobiographie, écrite à la fin de sa vie.

Traduction

Jefferson était polyglotte : il avait appris plusieurs langues durant ses études, et avait perfectionné son français lorsqu'il était ambassadeur. Il pratiquait l'anglais, le latin, le grec, le français, l'espagnol et l'italien. Il lisait La République de Platon dans le texte original et a élaboré la première classification des langages amérindiens.

Texte tiré de l'article Wikipédia "Thomas Jefferson" et modifié 15 juin 2020 sous la license CC-BY-SA 4.0 International.

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  • Publié(e) le:
    28.05.2020
  • Modifié(e) le:
    28.05.2020
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