Informations générales
Achèvement: | 1792 |
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Etat: | en service |
Type de construction
Fonction / utilisation: |
Place / square |
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Situation de l'ouvrage
Informations techniques
Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.
Chronologie
1782 | Démolition du Petit-Châtelet au débouché du Petit-Pont. Dès cette époque on réfléchit à la démolition de la forteresse de la Bastille et à l'aménagement de la place. La Bastille n'a plus aucune utilité militaire et est un obstacle à la circulation entre la rue et le foubourg Saint-Antoine. De la même façon, on réfléchit à l'établissement d'un port fluvial ou gare d'eau dans les fossés de l'Arsenal et devant l'enceinte de Charles V. |
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1784 | Projet de place à la gloire de Louis XVI proposé par l'architecte Corbet, inspecteur des Bâtiments, à l'emplacement de la Bastille. |
30 novembre 1784 | Le bureau de la Ville de Paris lance un appel à projets pour l'aménagement du quartier de l'Arsenal. Depuis 1750, le bureau de la Ville s'intéressait au problème de l'approvisionnement de Paris. Les bois provenant de l'Est parisien étaient débarqués à l'amont de Paris. Une gare d'eau avait été commencée en 1750 près de la Salpêtrière et abandonnée en 1755. Ce projet fut remplacé par un autre près du pont de Charenton. A partir de 1780, ce problème de gare d'eau devint plus pressant. Il fallait trouver son emplacement dans un lieu où le bassin ne gèle pas l'hiver et permettant l'implantation d'entrepôts avec la construction d'un pont entre le faubourg Saint-Antoine et le jardin du roi (jardin des Plantes). En 1756, Poncet de la Grave avait ressorti le projet d'un canal reliant l'Arsenal aux Tuileries qui avait été déjà présenté par Hugues Cosnier au début du 17ème siècle. Il proposait un port à la hauteur de la porte Saint-Antoine. En 1778, les Célestins avaient quitté leur monastère pour s'installer à Marcoussis, rendant possible des opérations immobilières entre l'Arsenal et la Bastille. En 1778, Jaillot prévoit dans son programme d'embellissement de Paris un port et des entrepôts sur le quai des Célestins. En 1784, le projet de Corbet et celui de l'architecte Leclère prévoient une gare d'eau à l'emplacement du jardin des Célestins. |
14 juillet 1789 | Prise de la Bastille. Chateaubriand écrit dans « Mémoires d'outre-tombe » en 1834:
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novembre 1789 | L'entrepeneur Palloy commence la démolition de la forteresse le lendemain de sa prise par le peuple. Il vend une partie de ces pierres comme souvenirs. La plus grande partie des pierres sers à la construction du pont de la Concorde. Le marquis de La Fayette envoie une des clefs de la Bastille à George Washington. D'autres projets d'aménagement du site de la Bastille en place vont être présentés pendant cette période de démolition par Pally, Mouillefarine, Corbet, etc. |
17 juin 1792
— 27 juin 1792 |
A la demande du citoyen Palloy, un décret et une loi ordonnent «la formation d'une place sur le terrain de la Bastille», la place devant prendre le nom de «place de la Liberté». On envisage d'y installer l'Assemblée nationale ou un Palais national ou de la Nation (projets de Corbet et Combes). Palloy a présenté un projet de réaménagement du quartier avec une colonne sur la place de la Bastille. |
10 août 1793 | Fête de la Régénération. Sur le site de la Bastille, terrain vague encombré de gravats, le peintre David et son beau-frère Hubert construisent la fontaine de la Régénération qui est un monument néo-égyptien en bois et plâtre. Ce monument restera en place plusieurs années. |
31 mars 1796
— et 5 avril 1796 |
Le 12 et 17 germinal an IV, la commission des Artistes ayant repris en main le problème de l'aménagement du quartier de la Bastille, présente leurs travaux au comité des Fiances de la Convention nationale. Ils rappellent l'aliénation de l'Arsenl et des Célestins, indiquent qu'il faut réserver les fossés de l'Arsenal au canal qui doit joindre Dieppe à Paris. Pour la place de la Bastille, elle prévoit une place circulaire comme «étant celle qui faciliterait le plus le raccordement des anciennes et nouvelles rues qui doivent y aboutir». |
10 mai 1796 | Le 2 floréal an IV, le conseil des Bâtiments civils et le conseil des Ponts et chaussées invitent les artistes à concourir au programme prévoyant:
Ce programme n'aboutit pas.
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1799 | A cette date, il n'y a dans Paris qu'une soixantaine de fontaines qui ne coulent, pour la plupart, qu'à certaines heures du jour. De plus il faut presque partout payer pour puiser de l'eau. |
1799 | L'architecte Leclère présente un projet d'aménagement du quartier conforme au programme de 1796 intitulé:
Ce projet est une adaptation de son projet présenté en 1784. Le bassin de commerce est relié à la Seine par un bief muni d'une écluse. |
21 janvier 1801 | Napoléon Bonaparte nomme Jean-Antoine Chaptal ministre de l'Intérieur. Chaptal raconte dans ses mémoires une conversation qu'il aurait eu avec Bonaparte dans le jardin de la Malmaison:
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27 mars 1802 | Signature de la paix d'Amiens entre la Royaume-Uni, la France, l'Espagne et la République batave. Napoléon déclare peut après au préfet Frochot «que Paris n'avait pas et que Paris devrait avoir des eaux jaillissantes». |
19 mai 1802 | Loi du 29 floréal an X ordonnant l'ouverture du canal de l'Ourcq. Le canal doit déboucher dans la Seine à l'Arsenal. Le canal suit les anciens fossés de l'enceinte de Charles V qui correspondent aussi à un ancien lit de la Seine. L'initiative va alors passer dans les mains des ingénieurs des Ponts et Chaussées. |
7 octobre 1802 | Un «Mémoire» de l'ingénieur des Ponts et Chaussées Corneille Lamandé daté du 15 vendémiaire an XI reprend les idées déjà émises dans les projets antérieurs:
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3 décembre 1803 | Arrêté du gouvernement de la République du 11 frimaire an XII, signé Bonaparte, premier consul:
Le projet est annexé à l'arrêt du gouvernement. L'exécution était lié à une opération spéculative de lotissement sur les terrains de l'Arsenal et des Célestins: «L'ensemble de ces terrains sera abandonné pour la dépense qu'entraînera l'exécution du plan». Aucune compagnie privée ne s'étant présentée pour financer l'opération, la réalisation de la place n'est pas faite. Le directeur des Ponts et Chaussées, Crétet, demande peu après la responsabilité du projet sous le prétexte de la présence du canal (qui n'est alors qu'une rigole d'alimentation en eau). Le ministre de l'Intérieur, Louis Bonaparte, lui répond négativement le 9 ventôse an XII pour ce qui concerne la place et les rues à ouvrir. Crétet revient à la charge quelques jours plus tard pour soutenir le projet de Lamandé. |
21 janvier 1804 | L'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées du département de la Seine, Becquey de Beaupré, écrit dans un « Mémoire »:
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7 août 1804 | Chaptal démissionne de son poste de ministre de l'Intérieur quand Bonaparte se fait proclamer empereur. Il est remplacé par Jean-Baptiste Nompère de Champagny. Ce dernier va supprimer le grand bassin circulaire prévu au centre de la place. La discussion va se concentrer sur le monument à prévoir. Le conseil des Bâtiments tient pour un arc de triomphe à placer au débouché de la rue Saint-Antoine. La commission des architectes de l'Institut préfère un arc à double ouverture. |
2 mai 1806 | Un décret prévoit que l'eau coulerait désormais sans interruption dans les soixante-cinq fontaines existantes, et que quinze nouvelles fontaines seraient établies dans un aveir proche. Une de ces fontaines est prévue place de la Bastille. |
9 mai 1806 | Lettre de Napoléon au ministre de l'Intérieur Champagny:
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26 octobre 1808 | Napoléon demande les plans de la fontaine à Jacques Cellerier et Jean-Antoine Alavoine. Jacques Cellerier a été assez rapidement remplacé par Alavoine. Le projet proposé par Alavoine sous la direction de Vivant Denon, et retenu, est un éléphant. Certains historiens rattachent ce projet d'éléphant au rêve indien de Napoléon. |
11 décembre 1808 | Pose de la première pierre de la fontaine. Il est prévu que l'éléphant en bronze soit construit sous la direction de Vivant Denon avant le 11 décembre 1811. |
1813 | Le modèle de l'éléphant est construit en plâtre de la grandeur du monument par Bridan. Il est resté en place jusqu'en 1847, il est cité dans « les Misérables » de Victor Hugo. |
27 juillet 1830
— 29 juillet 1830 |
Révolution de Juillet ou les Trois Glorieuses. Charles X et la famille royale quittent Paris. Louis-Philippe Ier, de la maison d'Orléans, devient «roi des Français» le 9 août 1830. |
1833 | Le roi Louis-Philippe Ier décide de construire un monument en mémoire de la révolution de juillet 1830. Il en confie l'étude à Jean-Antoine Alavoine [1777-1834] qui prévoit l'érection d'une colonne sur un piédestal circulaire en marbre blanc et portant les noms des 504 morts, victimes des combats. Joseph-Louis Duc est nommé, à son retour de Rome, inspecteur des travaux de la colonne de Juillet. |
1834 | A la mort d'Alavoine, Joseph-Louis Duc est nommé architecte de la colonne de Juillet. Il reprend et modifie le projet d'Alavoine: piedestal à compartiments de marbres de couleurs avec médaillons de bronze, colonne à bracelets. Au sommet a été placé la sculpture en bronze doré d'Auguste Dumont: le Génie de la Liberté. |
28 avril 1840 | Inauguration de la colonne de Juillet. Hector Berlioz est le compositeur de la musique pour cet évènement, la Symphonie funèbre et triomphale, qui est exécutée en plein air dans les boulevards de Paris. |
1855 | Concession et début de la construction de la ligne de chemin de fer de Vincennes. Construction de la gare de la Bastille sur la place du même nom par l'architecte François-Alexis Cendrier. |
22 septembre 1859 | Inauguration de la ligne de chemin de fer de Vincennes par Napoléon III. La gare est surélevée et les trains y accédent par le viaduc de Paris, aujourd'hui, le viaduc des Arts. |
14 décembre 1969 | Départ du dernier train de la gare de la Bastille. Elle était devenue inutile depuis la mise en service de la ligne A du RER. |
1984 | La gare de la Bastille est démolie pour permettre la construction de l'Opéra Bastille à sa place. |
Intervenants
Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.
Sites Internet pertinents
Publications pertinentes
- A Bastille. Dans: (2005): Les expositions universelles à Paris de 1855 à 1937. Action Artistique de la Ville de Paris, Paris (France), pp. 99-103. (2005):
- La Bastille, place introuvable. Dans: (1989): Les traversées de Paris. Editions du Moniteur, Paris (France), pp. 81-84. (1989):
- Paris Monuments. Minerva, Paris (France), pp. 117-119. :
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15.08.2004 - Modifié(e) le:
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