0
  • DE
  • EN
  • FR
  • Base de données et galerie internationale d'ouvrages d'art et du génie civil

Publicité

Informations générales

Achèvement: 1194
Etat: en ruines

Type de construction

Structure: Colonne
Fonction / utilisation: Minaret
Matériau: Tour en maçonnerie
Style architectural: Islamique

Prix et distinctions

Situation de l'ouvrage

Lieu: , ,
Coordonnées: 34° 23' 46.94" N    64° 30' 57.30" E
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Dimensions

hauteur 65 m

Matériaux

tour brique

Remarques

Le 2e plus haut minaret du monde, au confluent des rivières Hari-Rood et Jam-Rood.

La tour est en maçonnerie de briques cuites ouvragées, émaillées, couvertes d'inscriptions koufiques.

Extrait de la Wikipédia

Le minaret et les vestiges archéologiques de Djâm ou Jâm (persan : جام) se trouvent en Afghanistan, district de Shahrak, province de Ghor, le long du fleuve Hari Rud.

Haut de 65 mètres, le minaret de Djâm est une construction gracieuse et élancée datant de la fin du XIIe ou du début du XIIIe. La construction n'est redécouverte qu'à la fin du XIXe siècle. Depuis 2002, il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial et sur la liste du patrimoine mondial en péril.

Historique

Pendant des siècles, le minaret fut oublié du monde extérieur jusqu'à sa redécouverte en 1886 (1855 selon Dupaigne) par Holdich, qui travaillait pour la Afghan Boundary Commission (Commission des frontières afghanes). Par la suite, certains visiteurs ou archéologues estimèrent que la tour avait fait partie d'une mosquée et l'appelèrent le « minaret de Jam ». D'autres affirmèrent que Djâm était un ancien site sacré anté islamique et que le monument était une « tour de la Victoire » isolée, élevée par les Ghorides pour marquer la conversion à l'islam d'un lieu reculé et sacré du paganisme.

En 1957, les travaux d'André Maricq et Gaston Wiet démontrèrent que ce minaret avait été édifié sur le lieu de la probable capitale de l'empire ghoride, Firûzkoh (Montagne de Turquoise). Dans les années 1970, Herberg conduisit des études sur le site, avant que l'invasion soviétique de 1979 et la guerre civile ne coupent pratiquement cette région du monde. L'érosion naturelle, doublée par les crues du Hari Rod, contribuaient à la dégradation du minaret qui menaçait même de s'écrouler.

D'autre part, avant le passage de Rory Stewart, les habitants des villages alentour s'étaient livrés à des fouilles clandestines, puis en 2005 tout autour du minaret et sur le versant montagneux lui faisant face, rapportant de multiples objets d'une grande beauté : marbre gravé de frises florales, aiguière en terre cuite recouverte d'un vigoureux motif de vagues et d'yeux de poisson, pièces d'échec magnifiquement sculptées dans de l'ivoire, porte en bois sculptée avec des tigres et des scènes de chasse, porcelaines importées de Chine, pièces de monnaie représentant des adorateurs zoroastriens du feu… La plupart de ces trésors artistiques issus de ces pillages étaient, depuis la chute des talibans, en route pour les marchés européens, américains ou japonais.

Sur la colline de Kushkak, entre le village et le minaret, on a découvert en 1962 des inscriptions en hébreu datées entre 1153 et 1203.

Le chroniqueur Juzjani, qui connut la cité du temps de sa splendeur, écrit que sa mosquée du Vendredi était remplie d'un trésor indien, butin du pillage de Delhi, et que sur le palais-forteresse [étaient] placés cinq pinacles incrustés d'or, ainsi que deux humas (oiseaux fabuleux en langue persane) en Or, chacun de la taille d'un chameau. Selon les habitants actuels, ces humas en bronze plaqué Or ont été fondus au XIVe siècle pour le célèbre chaudron de la mosquée d'Hérat.

Son inscription sur les listes du patrimoine mondial et du patrimoine mondial en péril date de 2002. L'architecture et la décoration novatrices du minaret de Djâm ont joué un rôle significatif dans le développement des arts et de l'architecture du sous-continent indien et au-delà. Le minaret et ses vestiges archéologiques associés constituent un témoignage exceptionnel de la puissance et de la qualité de la civilisation ghoride qui domina cette région aux XIIe et XIIIe siècles.

Description

Recouvert d’une décoration complexe en briques et portant une inscription en céramique bleu turquoise au sommet, il est remarquable par la qualité de son architecture et de ses motifs décoratifs, qui représentent l’apogée d’une tradition artistique propre à cette région. Son impact est renforcé par un environnement spectaculaire : la vallée encaissée du Hari Rud qui s’ouvre entre d’imposantes montagnes au cœur de la province de Ghor, à 450 km à l'ouest de Kaboul et 215 km à l'est d'Hérat.

Traversant en janvier 2002 l’Afghanistan à pied, d’Hérat à Kaboul, l'Écossais Rory Stewart s'arrêta à Djâm. Dans ce paysage dénudé, très pauvre et inhospitalier, il décrit ce minaret comme une colonne mince de terre cuite aux motifs gravés enchevêtrés, ornée d'une ligne de faïences turquoise. Vers son sommet, en céramiques bleu de Perse, sont écrits les mots : « Ghiyassudin Muhammad ibn Sam, Roi des rois… ». Ghiyassudin est le sultan de l'empire ghoride qui a bâti la mosquée d'Hérat, les dômes de Chist-e-Sharif et la cité disparue de Fizouzkoh. La tour est aussi finement travaillée qu'une pièce d'échec en ivoire. La base octogonale, les trois étages, les vestiges des balcons et la complexité surchargée des motifs géométriques s'effacent devant la pureté des lignes effilées et la teinte beige de la brique cuite.

Texte tiré de l'article Wikipédia "Djâm" et modifié le 3 juin 2020 sous la license CC-BY-SA 3.0.

Intervenants

Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.

Sites Internet pertinents

Publications pertinentes

  • Informations
    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20012287
  • Publié(e) le:
    17.06.2004
  • Modifié(e) le:
    31.03.2022
Structurae coopère avec
International Association for Bridge and Structural Engineering (IABSE)
e-mosty Magazine
e-BrIM Magazine