Église abbatiale de Saint-Guilhem-le-Désert
Informations générales
Type de construction
Fonction / utilisation: |
Église |
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Matériau: |
Structure en maçonnerie |
Structure: |
Voûte cylindrique en tonnelle |
Style architectural: |
Roman |
Prix et distinctions
1998 |
partie d'un ensemble
disponible avec inscription |
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1840 |
disponible avec inscription |
Situation de l'ouvrage
Lieu: |
Saint-Guilhem-le-Désert, Hérault (34), Occitanie, France |
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Coordonnées: | 43° 44' 1" N 3° 32' 56" E |
Informations techniques
Dimensions
abside | diamètre | 11.20 m |
église | longueur totale | 39 m |
nef | largeur | 6 m |
longueur | 23 m | |
largeur totale du bas-côté Nord | 2.70 m | |
largeur totale du bas-côté Sud | 2.50 m | |
transept | largeur | 5.20 m |
longueur | 27 m |
Chronologie
778 | Défaite de l'armée de Charlemagne à Roncevaux. |
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780 | Le wisigoth Witiza [751-11 février 821], fils d'Aigulf comte de Maguelone, élevé à a cour de Pépin le Bref [vers 715-768], après avoir combattu au côté de Charlemagne [747-roi des Francs en 768-814] en Italie en 773, devient moine à l'abbaye de Saint-Seine près de Dijon en 774 où s'applique une adaptation de la règle de saint Benoît. Il y étudie les différentes règles monastiques antérieures et en conclut que la meilleure règle est celle de saint Benoît. Il prend le nom de Benoît (saint Benoît d'Aniane). Il se retire ensuite dans un ermitage situé dans une gorge près d'Aniane, sur des terres appartenant à sa famille, pour pouvoir mettre en pratique ses idées sur la vie monastique. |
781 | Charlemagne crée le royaume d'Aquitaine pour son troisième fils, Louis [778-roi d'Aquitaine en 781-empereur en 814-détroné entre 833 et 835-840] qui sera appelé Louis le Pieux. |
782 | Devant l'afflux de pèlerins, Witiza décide de transférer l'ermitage et de fonder une abbaye à Aniane. [voir aussi: Saint-Savin-sur-Gartempe, abbatiale et Marmoutier, église Saint-Etienne]. Il va réviser la règle bénédictine (écrite à l'origine par saint Benoît de Nursie [vers 480-vers 547]). |
788 | Guillaume (Guilhem en occitan) [751-812] est nommé par Charlemagne comte bénéficier de Toulouse pour lutter contre la révolte des Gascons. |
793 | Guillaume est nommé duc d'Aquitaine pour repousser les musulmans d'Espagne qui attaquent le Languedoc. Il subit une défaite contre les Sarrasins sur l'Orbieu près de Narbonne. |
801 — 803 | Il participe à la prise de Barcelone (4 avril 801). La Marche d'Espagne est alors créée. La Septimanie (c'est-à-dire les sept diocèses dépendant de l'archevêché de Narbonne, soit le Languedoc et Roussillon) est pacifiée près avoir battu les Sarrasins à Orange. |
14 décembre 804 | Guillaume fonde une " cella " monastique à Gellone dédiée au Saint Sauveur sur des terres lui appartenant près de l'abbaye d'Aniane fondée par son ami d'enfance, Witiza. |
806 | Après un pèlerinage à l'église Saint-Julien de Brioude où il laisse ses armes, Guillaume décide de se retirer à Gellone. Il reçoit la tonsure et l'habit monastique à l'abbaye d'Aniane dirigée par son ami Benoît. Remarque: Guillaume de Gellone est un ancêtre de Guillaume Ier d'Aquitaine appelé aussi Guillaume le Pieux fondateur de l'abbaye de Cluny en 909-910. |
28 mai 812 | Mort de Guilhem. Il est enterré dans un oratoire dédié à saint Michel. |
10 juillet 817 | Discutée au concile d'Aix-la-Chapelle en 816 par les évêques et en 817 par les abbés, Louis le Pieux impose la règle de saint Benoît révisée par Benoît d'Aniane aux monastères de l'empire carolingien dans le capitulaire " Capitulare monasticum " le 10 juillet 817. |
début du 10ème siècle | Le développement du culte populaire rendu au bienheureux Guilhem se développe. Des dons importants sont faits à l'autel " du très Saint Sauveur, au bois de la Croix et au bienheureux Guilhem ". |
925 | Le premier abbé de Gellone connu, Juliofred, reçoit une donation. |
fin du 10ème siècle | Construction de la seconde église. Elle est consacrée un 13 décembre. Il en subsiste des éléments dans la crypte, la base de murs réutilisés dans la 3ème église et la tour Saint-Martin située sur le côté Sud de l'église. |
ca. 1000 | Pendant l'abbatiat de Gérald et le pontificat de saint Fulcran, évêque de Lodève [949-1006], a lieu la translation et la première élévation du corps de Guilhem. Il est déposé dans une Confession aménagée dans une crypte sous le sanctuaire de la nouvelle église. |
1025 — 1031 | Un accord est passé entre l'abbé Pons de l'abbaye d'Aniane et l'abbé Geoffroy de l'abbaye de Gellone pour construire le pont du Diable à la sortie des gorges de l'Hérault sur la route reliant les deux abbayes. |
1ère moitié du 11ème siècle | Un incendie endommage l'église préromane et détruit les archives de l'abbaye de Gellone. |
1076 | L'abbé Pierre Ier [1050-1077] entreprend la construction du monastère et de la 3ème église mais en conservant la Confession abritant le tombeau de Guilhem. |
fin du 11ème siècle | L'ensemble de l'église est consacré un 30 septembre. |
1090 | L'abbaye d'Aniane tente de profiter de la destruction du chartier de l'abbaye de Gellone par un incendie pour la replacer sous sa dépendance. |
12ème siècle | Au cours du 12ème siècle, Guillaume de Gellone est reconnu saint par l'église catholique: saint Guillaume le Grand. L'abbaye change de nom pour prendre celui de Saint-Guilhem. |
27 février 1138 | Seconde élévation des reliques de saint Guilhem. Les reliques sont alors placées dans un sarcophage de marbre blanc (sarcophage paléochrétien du 4ème siècle de l'école d'Arles réaménagé au début du 12ème siècle) posé sur quatre colonnes situé dans l'abside de l'église haute, à droite du maître-autel. |
1141 | Rédaction de la chanson de Guillaume. Premier récit romancé de la vie de Guillaume de Gellone. Il est appelé Guillaume Fiérebrace ou Guillaume au Court Nez |
après 1165 | Construction du porche et du narthex de l'église par l'abbé Richard d'Arboras. Les annales de Gellone indiquent qu'il a été construit après le concile d'Albi qui a condamné le catharisme. Il est terminé avant 1199. |
13ème siècle — et 14ème siècle | L'abbaye continue de s'enrichir de nombreux dons. Ses abbés (Pierre III de Montpeyroux, Guillaume de Roquefeuil [†1248], Guillaume des Deux-Vierges [†1286], Bernard de Bonneval et le cardinal de Moustuéjouls [†1368]) résistent aux prétentions des évêques de Lodève. |
Entre le 13ème siècle — et le 16ème siècle | La crypte avec la Confession est remblayée. Le 15ème siècle est une période de troubles dus aux grandes compagnies. |
1415 | Visite de l'empereur Sigismond le Pieux. |
1449 | L'abbé Guillaume de Cénaret [1426-1458] fait construire une tour-clocher au-dessus du porche pour mieux assurer la défense de l'abbaye. |
1465 | Début des nominations des abbés commendataires. Ceux-ci sont souvent des évêques de Lodève. L'indépendance de l'abbaye va disparaître entraînant un relâchement de la discipline et son moindre entretien. |
1569 | Les Protestants prennent et pillent l'abbaye. Les bâtiments ont peu souffert de ce pillage mais l'institution monastique en sort diminuée. Destruction d'une partie de la riche bibliothèque de l'abbaye. |
1570 | Les moines doivent fortifier le monastère et payer une garnison pour assurer leur protection. Pour cela ils doivent vendre des biens de l'abbaye. Hormis l'église, les autres bâtiments vont être ruinés. |
1626 | Un groupe de moine, avec l'accord de l'abbé commendataire Thomas de Bonzy évêque de Béziers, décide d'appeler les bénédictins réformés de la Congrégation de Saint-Maur pour rétablir la discipline. |
1632 | Un accord est trouvé. Les travaux de restauration peuvent commencer. La voûte du réfectoire est refaite. |
1644 | Arrivée des nouveaux bénédictins. |
1656 | Un plan de l'abbaye est dressé par le frère Robert Plouvier avant les transformations des mauristes. |
1679 | Les reliques de saint Guilhem sont redécouvertes sous l'autel du saint au cours des travaux de remise en état de l'abbaye. |
18ème siècle | Les mauristes construisent au Sud du monastère un nouveau monastère de style classique. |
1783 | Le dernier abbé commendataire, évêque de Lodève, obtient du pouvoir royal l'extinction et la suppression de l'abbaye. |
1789 | Installation de l'orgue de Jean-Pierre Cavaillé. Cette installation entraîne la suppression de la tribune des moines qui avait été construite au 12ème siècle. La Révolution empêchera de terminer la construction de l'orgue (18 jeux installés sur les 27 prévus). |
1790 | Les reliques du Trésor de l'abbaye sont fondues. |
1840 | L'abbaye est classée Monument historique et permet d'arrêter le pillage du monument. |
1905 | Les 148 sculptures du cloître supérieur recueillies par un amateur, juge de paix à Aniane, sont transportées à Paris et vendues après son décès. Rachetées par le collectionneur américain George Grey-Barnard, elles sont amenées aux Etats-Unis où il les donne peu après au Metropolitan Museum de New-York. Elles font maintenant partie du musée des Cloisters. |
1933 | Reconstitution du sarcophage de saint Guilhem à partir des nombreux morceaux retrouvés au 19ème siècle. |
1960 | Début des travaux archéologiques et de restauration de l'abbaye. |
1962 — 1965 | Les fouilles permettent de remettre à jour la crypte de l'abbatiale. |
1984 | Construction du positif de l'orgue selon le plan primitif par le facteur L. Salch. |
Remarques
Autres dimensions de l'église:
Diamètre de l'absidiole Sud: 4,90 m
Diamètre de l'absidiole Nord: 4,60 m
Dimensions du narthex:
- longueur: 5,50 m
- largeur: 5,20 m
Dimensions de la crypte:
- longueur du couloir transversal: 10,50 m
- largeur du couloir transversal: 2 m
- longueur de la confession: 6,70 m
- largeur de la confession: 4,60 m
Dimensions du cloître:
- galerie Nord: longueur 21 m; largeur 2,85 m
- galerie Ouest: longueur 29 m; largeur 3,35 m
Intervenants
Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.
Sites Internet pertinents
Publications pertinentes
- L'abbaye de Gellone des origines au XIIIe siècle. Editions du Beffroi, France (France), pp. 246. (1992):
- Dictionnaire des églises de France, Belgique, Luxembourg, Suisse (Tome II-C). Cévennes, Languedoc, Roussillon. Robert Laffont, Paris (France), pp. 148-150.
- L'église de Saint-Guilhem-le-Désert. Présenté pendant: Congrès archéologique de France, 108ème session, 1951, Montpellier, pp. 156-180. (1951):
- Le guide du Patrimoine: Languedoc, Roussilon. Ministère de la Culture, Hachette, Paris (France), ISBN 9782012423336, pp. 496-503. (1996):
- Languedoc roman. Editions Zodiaque, Saint-Léger-Vauban (France), pp. 75-95. (1985):
- Informations
sur cette fiche - Structure-ID
20014742 - Publié(e) le:
12.12.2004 - Modifié(e) le:
20.10.2022