Église abbatiale de Saint-Gilles du Gard
Informations générales
Début des travaux: | 6ème siècle |
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Achèvement: | 15ème siècle |
Etat: | en service |
Type de construction
Fonction / utilisation: |
Église |
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Style architectural: |
Roman |
Matériau: |
Structure en maçonnerie |
Situation de l'ouvrage
Lieu: |
Saint-Gilles, Gard (30), Occitanie, France |
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Coordonnées: | 43° 40' 36.46" N 4° 25' 56.11" E |
Informations techniques
Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.
Chronologie
462 | Les Wisigoths sont maîtres de Narbonne. La Narbonnaise est alors une province du royaume wisigoth. |
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507 | Les Wisigoths sont vaincus par les Francs à Vouillé. Les Francs sont alors maîtres du Toulousain. Le royaume wisigoth ne s'étend au nord des Pyrénées que sur l'ancienne Narbonnaise Première. Ce territoire va constituer la Septimanie qui regroupera les sept évêchés relevant de l'archevêché de Narbonne: Béziers, Carcassonne, Agde, Maguelone, Lodève, Nîmes et Elne. |
587 | Le roi wisigoth Reccared 1er [roi de 586 à 601] abandonne l'hérésie arienne pour devenir catholique. |
ca. 640 | D'après la légende Aegidius – saint Gilles – né à Athènes. La légende en fait un ermite, un abbé et un pieux voyageur. Il fait un voyage en Grèce, deux pèlerinages à Rome et séjourne à Orléans. |
7ème siècle | Fondation probable d'un monastère sur un oppidum antique dominant le Petit-Rhône dédié aux apôtres Pierre et Paul. |
711 | Les Arabes débarquent en Espagne. La monarchie wisigoth d'Espagne est vaincue par les Arabes. |
719 | Les Arabes franchissent les Pyrénées. |
720 | Les Arabes s'installent à Narbonne. |
721 | Date de la mort d'un ermite local très vénéré, saint Gilles, enterré dans l'église du monastère. La légende attribuera, au 9ème siècle, la fondation du monastère à l'ermite. |
725 | La totalité de la Septimanie est conquise par les Arabes qui occupent alors l'île de Maguelone. |
732 | Des Musulmans conduits par Abdiraman franchissent la Garonne. Ils sont battus et arrêtés par Charles Martel [vers 688-741] à la bataille de Poitiers. |
737 | Charles Martel détruit le site de Maguelone au cours de la reconquête franque. |
ca. 751 | Naissance du wisigoth Witiza [751-11 février 821], fils d'Aigulf comte de Maguelone qui sera élevé à la cour de Pépin le Bref [715-roi en 752-768], où il rencontrera Guillaume de Gellone, avant de devenir moine sous le nom de Benoît d'Aniane. |
752 | Pépin le Bref s'approprie des villes en Septimanie: Nîmes, Maguelone, Agde, Béziers. |
759 | Prise de Narbonne par les Francs. Rattachement de la Septimanie au royaume franc. |
814 | Première texte mentionnant le monastère comme une cella (petit établissement monastique rural) appartenant à l'église de Nîmes. |
878 | Dans une lettre le pape Jean VIII [pape en 872-882] indique que le monastère a été acquis par le Pontife et placé en dépendance directe du Saint-Siège (probablement un faux). |
904 — et 911 | Deux bulles désignent l'abbaye sous le nom de Saint-Pierre en Gothie. |
925 | Invention des reliques de saint Gilles. La légende qui commence à se construire à cette époque en fait le fondateur du monastère et celui qui l'offre au pape. |
1030 | Le roi Robert II le Pieux [vers 972-roi en 996-1031] visite l'abbaye de Saint-Gilles. |
1066 | Raymond IV de Saint-Gilles, comte de Toulouse [1042-1105] et sa mère Almodis soumettent le monastère à l'abbé de Cluny, Hugues de Semur [1049-1109]. |
1076 | L'abbé de Saint-Gilles est excommunié par le pape Grégoire VII [vers 1020-pape en 1073-1085]. Il décide que le nouvel abbé de Saint-Gilles doit être désigné par l'abbé de Cluny Hugues de Semur. |
1096 | Le pape Urbain II [vers 1042-pape en 1088-1099] est de passage dans l'abbaye après avoir prêché la première Croisade au concile de Clermont-Ferrand en 1095. Il y consacre l'autel de la nouvelle basilique. |
début du 12ème siècle | Un conflit éclate entre les moines et le comte de Toulouse qui veut exercer un droit de suzeraineté sur l'abbaye. Les travaux de construction de l'église sont interrompus. |
Lundi de pâques avril 1116 | Sur l'intervention du pape, l'abbé Hugues peu reprendre les travaux. |
1119 | L'hérésie cathare est condamnée au concile de Toulouse. Pierre de Bruis, prédicateur cathare parcourt le pays et demande à ses disciples de brûler les croix. |
1120 | Nouveau conflit entre les moines et le comte de Toulouse Alphonse Ier-Jourdain [1102-1148]. |
1125 | Fin de la nomination d'abbés de Saint-Gilles venant de l'abbaye de Cluny. |
1132 | L'abbé Pierre d'Anduze reprend les travaux de construction. Retour de l'abbaye dans l'obédience de Cluny. |
1136 | Pierre de Bruis, propagateur d'une hérésie proche des cathares est brûlé vif devant l'église de Saint-Gilles. |
1139 | L'abbé de Cluny, Pierre le Vénérable [vers 1092-abbé de Cluny en 1122-1156], écrit le traité « Contre les hérétiques pétrobrusiens ». |
1140 — 1160 | La façade occidentale est construite, Elle peut être vue comme un manifeste des points essentiels de la doctrine catholique contre les thèses défendues par les prédicateurs cathares:
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1145 — 1147 | Bernard de Clairvaux – saint Bernard – parcourt le Languedoc en prêchant contre les cathares. |
1154 | Le pape accorde une indulgence aux pèlerins qui visitent le tombeau. Le pèlerinage devient très populaire. L'abbaye est une étape sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. |
1162 | Les problèmes financiers apparus dans la gestion de l'abbaye de Cluny après la construction de l'abbatiale Cluny III vont entraîner des dissensions internes et affaiblir l'ordre de Cluny. L'abbaye de Saint-Gilles retrouve son indépendance. |
1179 | Fin des travaux. |
1179 — 1185 | Une guerre entre le comte de Toulouse Raymond V [vers 1134-1194], le roi d'Aragon et l'évêque de Nîmes entraîne l'arrêt des travaux. |
1185 — 1209 | Dernière campagne de construction de l'église. |
14. janvier 1208 | Meurtre de Pierre de Castelnau, légat du pape aux portes de Saint-Gilles par un écuyer du comte de Toulouse. Il était chanoine et archidiacre de Maguelone. Ce meurtre précipite le déclenchement de la croisade contre les Albigeois. L'évêque et les chanoines soutiennent l'orthodoxie contre les Cathares. |
1209 | Le pape Innocent III lance la croisade contre les Albigeois et le comte de Toulouse. |
18. juin 1209 | Raymond VI de Toulouse [†1222] se présente en braies et en chemise devant les portes de l'église. Il fait alors amende honorable et jure obéissance au pape et de se joindre à la croisade contre les Albigeois. Puis passant par l'église basse, il est flagellé nu devant le tombeau de Pierre de Castelnau. |
1226 | Début de la croisade royale contre les Albigeois et le comte de Toulouse Raymond VII [1197-1249] sous la direction du roi de France Louis VIII [1187-roi en 1223-1226]. L'abbaye est alors soumise au roi de France. |
12. avril 1229 | Après des discussions à Meaux en janvier, signature du Traité de Paris entre Raymond VII et le roi de France Louis IX [1214-roi en 1226-1270]. Il ne reste au comte de Toulouse que Toulouse et des seigneuries du Haut-Languedoc. Le roi de France annexe les seigneuries de l'est du Languedoc près du Rhône. La fille unique du comte Jeanne doit être mariée à un frère du roi, Alphonse de Poitiers. |
1244 | Début de la construction du port et des remparts d'Aigues-Mortes pour permettre le départ de la croisade. Le développement du port d'Aigues-Mortes va entraîner la diminution rapide du commerce transitant par le port de Saint-Gilles et la baisse des revenus de l'abbaye. |
1249 | A la mort de Raymond VII, Jeanne de Toulouse hérite du comté de Toulouse. Elle est mariée à Alphonse de Poitiers frère du roi de France Louis IX. |
1254 | Le roi de France Louis IX, saint Louis, visite l'église. |
1265 | Les moines passent un contrat avec l'architecte Martin de Lonay. |
1270 | Seconde visite du roi Louis IX à Saint-Gilles avant son départ pour la 8ème croisade au cours de laquelle il meurt. |
1271 | Après la mort de Jeanne de Toulouse et de son mari Alphonse de Poitiers sans enfant, le roi de France hérite du comté de Toulouse. |
14ème siècle | Fin de la construction de l'église: jonction entre le chœur et la nef. |
1417 | Le clocher n'est pas achevé. |
1506 | Le pape Jules II [1443-pape en 1503-1513], ancien abbé de Saint-Gilles, accorde des indulgences aux pèlerins qui contribuent à l'achèvement de l'église. |
1538 | Sécularisation de l'abbaye de Saint-Gilles. Le pape Paul III [1468-pape en 1534-1549] transforme l'abbaye en collégiale. |
1562 | L'abbaye est occupée par les Protestants. La façade est mutilée. L'abbaye est incendiée, provoquant l'effondrement des voûtes. |
15. septembre 1562 | Un incendie détruit la bibliothèque et les archives ce qui entraîne la chute des voûtes de la nef et mutile le clocher de l'abbatiale. |
1574 — 1622 | L'église est de nouveau occupée par les Protestants. Elle est transformée en forteresse. |
1622 | Le duc de Rohan, chef du parti protestant, donne l'ordre de détruire l'abbaye. L'arrivée de troupes royales permet que la façade soit épargnée. Le Chœur n'existe plus à l'exception de l'escalier nord du transept, la vis de Saint-Gilles. |
1643 | Premiers graffitis laissés par des Compagnons sur la vis de Saint-Gilles au cours de leur visite. |
1650 — 1655 | Reconstruction partielle de l'église: les maçons réutilisent les murs latéraux et les piliers des nefs. Les voûtes sont refaites. |
1665 | Restauration de la façade. Le tympan central est refait sommairement. |
après 1790 | Les vestiges du chœur de l'abbaye ont à souffrir de la Révolution. Un habitant impose de conserver intact la vis de Saint-Gilles. |
1842 — 1868 | Restauration de la façade et construction du grand escalier situé à l'avant de l'église. |
1865 | Redécouverte du tombeau et du corps de saint Gilles dans l'église basse. |
Intervenants
- Martin de Lonay (architecte)
- Charles-Auguste Questel (architecte)
- Antoine Henry Révoil (architecte)
Sites Internet pertinents
Publications pertinentes
- L'ancienne église abbatiale de Saint-Gilles-du-Gard. Présenté pendant: Congrès archéologique de France - Monuments du Gard, 157éme session, pp. 265-269. (2000):
- Cluny. Le monachisme avant Cluny. La réforme clunisienne. Les "grands abbés". L'église clunisienne. Abbayes et prieurés de France et d'Europe. MSM, Vic-en-Bigorre (France), pp. 340-343. (2004):
- Congrès archéologique de France. 76e session (1909) [Tome 1]. Avignon. Société Française d'Archéologie, Paris (France), 1910, pp. 168-181.
- Dictionnaire des églises de France, Belgique, Luxembourg, Suisse (Tome II-C). Cévennes, Languedoc, Roussillon. Robert Laffont, Paris (France), pp. 144-147.
- Eglise abbatiale de Saint-Gilles. Présenté pendant: Congrès archéologique de France, 76e session, Avignon, 1909, pp. 168-181.
- Informations
sur cette fiche - Structure-ID
20005996 - Publié(e) le:
05.10.2002 - Modifié(e) le:
15.08.2024