Michel Roux-Spitz

Dans un article paru dans la revue «L'Architecture d'aujourd'hui» n°3, il reproche à Le Corbusier et ses suiveurs leurs principes constructifs: "En 1900, on a copié la nature, on copie les machines sans remonter aux principes qui les ont fait naître. Il faut le dire: Doit cesser l'exaspération systématique des horizontales, à tout prix, envers et contre la construction et la destination. [...] Quoi qu'on fasse, nos constructions portent sur des piliers verticaux, qu'ils soient à l'extérieur dans le mur de façade ou à l'intérieur. Il n'y a aucun génie à les changer de place, ces piliers existent toujours. [...] A cette manie, s'ajoute celle des galettes horizontales et d'inutiles balcons pleins, étouffant certains étages d'ombres malfaisantes. Suivent les porte-à-faux frénétiques, baies d'angle à tout propos, colimaçons vertigineux, etc. Ce sont motifs faciles pour les amateurs de pittoresque, effets bien enfantins et de simple plastique".

Il prend à partie Perret et l'analogie entre ses constructions et le squelette de l'animal dans la revue «L'Architecture française» n°38: «[...] quand nous regardons le corps d'un animal qui nous paraît beau [...], nous n'apercevons ni son squelette ni même ses organes essentiels; nous n'y pensons point. [...] Ce que nous voyons c'est tout un ensemble fait d'un squelette, de muscles, [...] c'est un épiderme puis des formes et des couleurs; [...] disons-le: de cet animal se dégage une beauté organique vivante, qui fait naître en nous passionné de l'imiter, essentiellement, par la création d'organismes en Architecture. Autre chose est un squelette, autre chose est un beau corps de jeune fille. Autre chose est construire des ossatures, autre chose est créer, en architecture, de vivants et beaux organismes".