Bernard Poyet

Le conseil d’administration du Corps législatif soumet à Napoléon I^er un projet de façade côté Seine.
L’aménagement à partir de 1795 d'un hémicycle dans l’ancien palais Bourbon par Jean-Pierre Gisors et Emmanuel-Chérubin Lecomte, architectes désignés par la Convention, avait modifié profondément le bâtiment.
La façade se présente en biais par rapport au pont de la Concorde.
En 1799, Bernard Poyet propose dan un petit ouvrage pour le palais du Conseil des Cinq-cents : "Tout le monde est d'accord qu'il n'a nullement le caractère qui lui convient et qu'il serait facile de lui donner en construisant d'équerre avec le milieu du pont un portique dont les colonnes, élevées sur des marches au niveau du corridor supérieur de la salle, feraient disparaître par la hauteur de leur entablement ce détestable comble en pain de sucre".
Bernard Poyet propose une colonnade rappelant les temples de la Rome impériale.
Bernard Poyet avait écrit dans la présentation de son projet le 23 mai 1806 : "Un péristyle à douze colonnades corinthiennes dont le fronton ferait disparaître le détestable comble de la salle des séances en pain de sucre et la lanterne qui le termine".
Cette disposition va permettre de faire le pendant au temple dédié à la gloire militaire que Napoléon I^er va demander à l'architecte Pierre Vignon de construire à la place de l'église de la Madeleine.

Le projet ayant été approuvé par Napoléon I^er, le président Louis de Fontanes pose la première pierre de la façade.

Il est élu à la troisième section (architecture) de l'Académie des Beaux-Arts, au fauteuil 8.
Il succède à Jacques-Charles Bonnard (1765-1818).