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Informations générales

Achèvement: 1898
Etat: détruit (1940)

Type de construction

Structure: Pont suspendu
Fonction / utilisation: Pont transbordeur
Matériau: Pont en acier

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Coordonnées: 49° 26' 23" N    1° 4' 52" E
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Dimensions

portée principale 142 m
pylône hauteur du pylône 70 m

Matériaux

câbles acier
tablier acier
tour acier

Chronologie

9 juin 1940

Détruit par l'armée française pour ralentir les troupes allemandes.

Extrait de la Wikipédia

Le pont transbordeur de Rouen (1899-1940), œuvre de l’ingénieur Ferdinand Arnodin fut, jusqu'en 1940, le dernier ouvrage d'art à franchir la Seine avant son estuaire. Il permettait la traversée du fleuve au moyen d'une nacelle, à environ 700 mètres du pont Boieldieu, à hauteur de l’actuel pont Guillaume-le-Conquérant.

Histoire

La municipalité rouennaise décida de sa construction le 23 septembre 1895, pour faciliter les communications entre les deux rives de la Seine reliées, à la fin du XIXe siècle, seulement par trois ouvrages aériens, dont un exclusivement ferroviaire. L'exécution des travaux et la concession furent confiées à Ferdinand Arnodin qui avait déjà participé à la construction de nombreux ouvrages d'art et qui commença le chantier durant l'automne 1897.

Son inauguration, sans cérémonie, eut lieu le 15 septembre 1899, c'était le second pont transbordeur d'Europe à être mis en service après celui de Portugalete, près de Bilbao sur l'embouchure de la rivière Nervión. Sa nacelle, peinte dans un premier temps en vert et blanc, puis en saumon, rendit d'inappréciables services aux piétons, chariots ou automobiles, surtout lors de la Première Guerre mondiale, Ferdinand Arnodin ayant, dans un geste patriotique, établi la gratuité du passage. Quelques anecdotes restent attachées au pont transbordeur : le 5 mai 1912, l'aviateur Marcel Cavelier passa sous le pont en aéroplane et remporta ainsi le prix Claudel, soit 1000 francs, grâce à cette performance effectuée avec un monoplan Deperdussin à moteur Gnome  ; il servit aux essais des pionniers du parachutisme, le nageur polonais Willy Wolf y fit un plongeon remarquable le 29 mars 1925.

Interrompu pour réfection générale de mai 1926 à juillet 1930, le service reprit jusqu'au 9 juin 1940, lorsque les soldats français firent sauter le pont pour ralentir l'avancée de l'armée allemande. Cette destruction se fit dans la plus grande confusion ; la navigation n'ayant pas été interrompue sur le fleuve, le tablier en s'effondrant, s'écrasa sur un remorqueur, le Houdon, chargé de réfugiés, qui coula immédiatement.

Cet ouvrage garde encore aujourd’hui, pour les anciens Rouennais, une valeur de symbole. Une exposition sur ce pont a lieu en 2007 au Musée maritime de Rouen.

Description technique

La nacelle, remarquez l'abri de 1re classe à droite, de 2e classe à gauche. Autre vue du pont transbordeur.

Ses dimensions généreuses, 143 mètres de long, sa hauteur de 70 mètres et son tirant d'air de 51 mètres, offraient la possibilité aux grands voiliers de remonter jusqu'aux quais extrêmes du port maritime de Rouen. Si ce n'était pas le plus long des ponts transbordeurs de France, il offrait une hauteur au-dessus du niveau moyen du fleuve supérieure à celle de ses homologues (Brest, Rochefort-Martrou sur la Charente, Nantes et Marseille).

L'ouvrage de Rouen était de type suspendu semi-rigide à tablier rectiligne et haubans d'ancrage à terre situés en dehors des emprises du pont, technique également employée pour les transbordeurs de Brest et de Rochefort-Martrou construits par M. Arnodin (les ponts de Nantes et de Marseille étant de type cantilever). Deux passerelles étaient installées de chaque côté du tablier et accessibles par des escaliers, l'une d'elles était ouverte aux piétons et permettait de bénéficier d'un panorama sur la Seine et la ville. Le chariot porteur reposait par des galets sur deux rails soutenus par les poutres du tablier et supportait une nacelle de 130 m² pouvant recevoir une charge de 15 tonnes. Cette nacelle comportait une chaussée centrale bordée de deux abris, l'un de première classe vitré et pourvu de sièges, l'autre de seconde classe, simplement couvert. L'installation motrice fonctionnait selon le principe du touage. Un câble, fixé aux extrémités du tablier, passait sur les poulies du chariot, descendait s'enrouler sur le tambour d'un treuil porté par un arceau surplombant la nacelle. Le treuil était actionné par deux moteurs électriques (le pont de Rouen étant le premier à utiliser l'électricité).

Texte tiré de l'article Wikipédia "Pont transbordeur de Rouen" et modifié 22 juillet 2019 sous la license CC-BY-SA 4.0 International.

Intervenants

Conception

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Publications pertinentes

  • Informations
    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20002350
  • Publié(e) le:
    15.11.2001
  • Modifié(e) le:
    05.04.2020
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