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Informations générales

Autre nom(s): Couvent Sainte-Marie-d'en-Haut
Etat: en service

Type de construction

Fonction / utilisation: Musée
Matériau: Structure en maçonnerie

Prix et distinctions

1965 bâtiment  
1916 chapelle  

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Adresse: 30 rue Maurice Gignoux
Coordonnées: 45° 11' 42.50" N    5° 43' 36.69" E
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.

Extrait de la Wikipédia

Le musée dauphinois, service du département de l'Isère et situé à Grenoble, est un musée ethnographique, archéologique, historique et de société couvrant le territoire de l’ancienne province française du Dauphiné. Installé sur les hauteurs du quartier Saint-Laurent, l'édifice classé aux monuments historiques bénéficie du label "Musée de France" et participe à la nuit européenne des musées.

Créé en 1906, il est à l'époque le troisième musée de Grenoble. Le musée dauphinois va successivement intégrer deux bâtiments historiques du XVIIe siècle, l'ancienne chapelle Sainte-Marie d'en-Bas, puis à partir de 1968, l'ancien monastère Sainte-Marie d'en-Haut, classé monument historique.

Par ailleurs, ses salles d'expositions temporaires lui permettent d'accueillir chaque année diverses expositions, faisant du lieu un pôle important de la vie culturelle grenobloise. L'une d'entre elles liée à l'Égypte antique, a permis au musée de franchir la barre des 100 000 visiteurs en 2004.

Historique du musée

C'est dans un article de La Dépêche dauphinoise du 13 octobre 1905 que les Grenoblois apprennent qu'une commission chargée d'étudier la création d'un musée historique de la ville de Grenoble vient de se réunir. Le 27 janvier 1906, un rapport de l'architecte municipal concernant les travaux d'aménagement de la chapelle du couvent Sainte-Marie-d'en-Bas afin d'installer un musée épigraphique est remis au maire Charles Rivail. Le 14 décembre de la même année, cette commission consultative composée de douze membres désigne l'un de ses membres, l'ethnographe Hippolyte Müller, comme premier conservateur du musée. Le 25 mars 1907, la commission choisit la dénomination de musée dauphinois d'après l'idée de l'un de ses membres, l'archiviste Auguste Prudhomme, et détermine également divers détails de fonctionnement et d'organisation du musée comme son caractère payant. L'année suivante, une délibération du conseil municipal du 13 avril 1908 approuvée par un décret présidentiel du 6 avril 1910 signé Armand Fallières décrète dans son premier article l'approbation de l'ouverture au budget de la ville de Grenoble d'un crédit provisoire de 4 800 francs destiné aux frais d'aménagement et d'installation du musée dauphinois.

Le musée est installé à ses débuts rue Très-Cloîtres, dans la chapelle Sainte-Marie-d'en-Bas appartenant, avant 1905, à la communauté des sœurs de la Visitation. En 1647, par manque de place dans le monastère situé sur les hauteurs de la ville, elles avaient fait construire un couvent et une chapelle annexe, rue Très-Cloîtres, sur la rive gauche, qui prit le nom de Sainte-Marie d'en-Bas.

C'est dans cette ancienne chapelle totalement reconstruite en 1786 et désaffectée après le vote de la Loi de séparation des Églises et de l'État, où est gravé dès 1907 l'inscription lapidaire Musée dauphinois, que s'installe Hippolyte Müller. Il y accumule tous les objets et documents relatifs à la vie quotidienne des habitants des Alpes, du patrimoine industriel jusqu'aux arts décoratifs régionaux, de la période gallo-romaine jusqu'au XIXe siècle. Á l'été 1921, Müller et son homologue du musée de Grenoble, Andry-Farcy, se mettent d'accord sur la répartition des objets entre leurs musées. Les pièces offrant un intérêt archéologique sont transférées au musée dauphinois dès 1921 pour les plus petites ou l'année suivante pour les plus massives comme les pierres tombales d'époque gallo-romaine. En 1925, les qualités d'expert en patrimoine local d'Hippolyte Müller lui permettent de participer à la reconstitution du village alpin de Saint-Véran, lors de l'exposition internationale de la houille blanche.

Mais, très vite, le manque de place se fait sentir devant l'accumulation d'objets puisque dès la fin des années 1940, il est envisagé de trouver un lieu plus vaste. Le maire de l'époque, Léon Martin est sollicité par le directeur des Musées de France, pour trouver un cadre « plus digne d'une ville de grand tourisme comme Grenoble ». Le site du monastère désaffecté de Sainte-Marie-d'en-Haut sur la rive gauche de l'Isère est suggéré en 1949, mais le projet de transfert prendra près de deux décennies.

En 1965, la nouvelle municipalité d'Hubert Dubedout décide du transfert du musée dans les locaux nettement plus vastes du monastère Sainte-Marie-d'en-Haut, à la faveur d'une période économique favorable ainsi que de la prochaine tenue des Xe Jeux olympiques d'hiver dans la ville.

Le 3 février 1968, le musée dauphinois installé dans l'ancien monastère partiellement rénové, est inauguré par le ministre des Affaires culturelles, André Malraux et le lendemain, le maire Hubert Dubedout, présente au général de Gaulle le positionnement du musée sur une maquette géante de la ville.

Après une première exposition recevant 36 000 visiteurs, le musée est fermé quelques mois afin d'achever la restauration. C'est finalement le 27 juin 1970 que les locaux totalement rénovés, font l'objet d'une deuxième inauguration. Avec les années 1970 et le nouveau conservateur Jean-Pierre Laurent, les visiteurs découvrent la scénographie d’exposition que le conservateur conçoit et réalise personnellement.

En 1989, le musée acquiert un nouveau bâtiment de 2 000 m² sur les quais de l'Isère afin d'avoir un nouvel atelier et de nouvelles réserves à proximité. En 1992, Le musée dauphinois passe de la tutelle de la ville de Grenoble à celle du conseil général de l'Isère. Il devient l'un des services de la Direction culture et patrimoine.

C'est au cours de l'année 2004 que le musée établit son record d'affluence avec 107 398 visiteurs, grâce notamment à une exposition sur les trésors d'Égypte dans le cadre de la tenue de la IXe conférence internationale d'Égyptologie se tenant simultanément dans la ville. L'année 2012 voit une fréquentation de 92 997 visiteurs, mais la fréquentation moyenne annuelle du musée est de l'ordre de 60 000 visiteurs. L'année 2016 voit sa fréquentation remontée à 76 413 visiteurs.

En 2017, le musée dauphinois participe en collaboration avec le musée de la Révolution française et le musée de l'Ancien Évêché à l'année Lesdiguières, rétrospective d'une dynastie d'hommes de pouvoir en Dauphiné durant le XVIe siècle et le XVIIe siècle, conclue par un colloque du 25 au 27 octobre.

Le 6 février 2018, lors de l'inauguration de l'exposition célébrant le cinquantième anniversaire des Jeux olympiques d'hiver de 1968, le musée reçoit les sportifs de l'époque comme Jean-Claude Killy, Marielle Goitschel, Alain Calmat, Léo Lacroix, Patrick Péra, Guy Périllat et Franco Nones.

L'ancien monastère de Sainte-Marie d'en-Haut

L'origine du monastère

À l'origine, ce monastère de l'Ordre de la Visitation est fondé dans le climat religieux de la Contre-Réforme du XVIIe siècle. Cette congrégation, réservée aux femmes, est fondée en 1610 par François de Sales et Jeanne de Chantal qui installent leur quatrième maison à Grenoble en lui donnant le nom de monastère Sainte-Marie-d'en-Haut. Le bâtiment est construit de 1619 à 1621 sur la rive droite de l'Isère, au-dessus de la ville, sur les premières pentes de la colline de la Bastille, le long de la montée de Chalemont. À cette époque, la montée de Chalemont, ancienne voie romaine, a déjà cessé depuis deux siècles d'être le point d'entrée historique de la ville grâce à une voie taillée dans les rochers au bord de l'Isère, voie qui est dotée en 1620 d'une nouvelle porte, la porte de France grâce au duc de Lesdiguières.

Ses différents occupants

Ce monastère va connaître au cours des siècles une succession d'occupations diverses. À la Révolution, il devient un bien national et se transforme en prison pour les personnes aux idées antirévolutionnaires, dont certaines figures locales comme Chérubin Beyle, le père de Stendhal, l'avocat Antoine Barnave, l’ébéniste Jean-François Hache, des pères chartreux ou des prêtres réfractaires. En 1804, les religieuses de l'ordre du Sacré-Cœur dirigées par Philippine Duchesne s'y installent et consacrent leur temps à l'enseignement des jeunes filles jusqu'à leur départ en 1832. L'année suivante, les sœurs de la Providence y installent une École normale pour l'instruction primaire.

Le 1er décembre 1851, les Ursulines, s'y installent à leur tour, jusqu'en avril 1905, date de leur expulsion et de la vente aux enchères publiques de leur mobilier. Adjugé à la ville de Grenoble en août, les bâtiments voient l'armée y loger des troupes de 1906 à 1920, année où la ville de Grenoble en mal de logement va y loger provisoirement 150 familles d'origine italienne. Relogées vers la fin des années 1950, ces familles laissent la place à des étudiants de l'école d'architecture pendant quelques années avant que la ville ne commence la restauration du bâtiment en 1966.

Le bâtiment et la chapelle

Le monastère Sainte-Marie-d'en-Haut a conservé l'essentiel de ses bâtiments et notamment le cloître, le chœur des religieuses, derrière la grille duquel les Visitandines assistaient aux offices religieux, et surtout la chapelle au riche décor baroque. On y accède par un long couloir voûté qui débouche dans le chœur des religieuses, greffé en équerre sur la chapelle afin de rendre les religieuses invisibles aux fidèles installés dans la chapelle. C'est agenouillée au pied de la grille que le 16 décembre 1622, Jeanne de Chantal, eut la révélation de la mort de François de Sales.

Plafond de la chapelle.

Véritable musée dans le musée, la Chapelle de la Visitation est un joyau de l'art baroque français dont les peintures murales, réalisées par le peintre Toussaint Largeot, sont achevées en 1662 dans le cadre des fêtes organisées par un jésuite, le père Claude-François Ménestrier, pour la béatification de François de Sales. La chapelle reçoit également un grand retable en bois doré dont l'exécution commence en 1622. Il est installé grâce à la générosité de François de Bonne de Créqui, gouverneur de Grenoble et petit-fils de Lesdiguières. L’autel est réalisé un siècle plus tard par le sculpteur toscan François Tanzi en 1747, à l’occasion de la béatification de Jeanne de Chantal. Une petite chapelle latérale présente des peintures évoquant la vie de François de Sales.

En 1890, les Grenoblois veulent avoir, comme d'autres villes, leur vierge protectrice, Notre-Dame-d’en-Haut. L’architecte Alfred Berruyer, auteur de la basilique de La Salette, fait alors construire contre la chapelle une tour élevée de 30 mètres, surmontée d’une statue de la Vierge en fonte dorée de 3, 60 m de haut pesant 1, 8 tonnes. En dessous de cette statue monumentale, quatre statues nichées dans les angles, d'une hauteur d'un mètre vingt, représentent les quatre saints protecteurs de la ville, Saint Bruno, Saint Ferjus, Saint François de Sales et Saint Hugues. L'ensemble est inauguré le 25 octobre 1891 en présence de l'évêque de Grenoble, monseigneur Fava. Mais quelques décennies plus tard, l'ensemble de ce nouvel édifice provoque de dangereuses lézardes dans la voûte de la chapelle et menace de s’effondrer, c'est la raison pour laquelle sa démolition est décidée à partir de 1935 et achevée le 18 janvier 1936. Mais, ces quatre sculptures disparurent, seule celle de François de Sales a été retrouvée en 2007 rue Thiers, dans le jardin de la clinique des Bains qui fermait ses portes.

La chapelle a été classée monument historique le 19 juin 1916.

Les jardins de l'ancien monastère de Sainte-Marie d'en-Haut

Le jardin du cloître est représentatif des jardins du XVIIe siècle avec leurs haies de buis organisées autour de quatre carrés de pelouse. En son centre, se trouve un cadran solaire multiface datant de 1793 mais installé en 1968 lors de l'installation du musée. Un autre cadran solaire gallo-romain y est exposé sous une arcade, sculpté dans la pierre, qui reflète la voûte céleste inversée avec les douze heures de la journée, du lever au coucher du soleil. Ce cadran solaire d'environ 80 centimètres de haut a été temporairement transféré en 2014 à l'intérieur du musée lors d'une exposition sur les cadrans solaires de l'Isère. Un autre objet de la vie quotidienne y est exposé, une mesure à grains en pierre provenant de Voreppe, que la Chambre des comptes du Dauphiné avait ordonné de placer dans ce bourg en 1471 afin de servir au contrôle des mesures en usage. Des pierres tombales recouvertes d'épitaphes datant de la période gallo-romaine de Cularo sont également entreposées sous les arcades du cloître et proviennent du premier musée archéologique de Grenoble créé en 1853.

À l'est du musée, plusieurs jardins en terrasses s'étendent le long de la montée de Chalemont. Autrefois cultivés en vignes et potagers, ces jardins permettent aujourd'hui aux visiteurs de bénéficier d'un panorama exceptionnel, à environ trente mètres au-dessus de la ville ancienne. Le 5 juillet 2013, le musée présente dans son jardin une rose créée en l’honneur de l'historienne et résistante Rose Valland.

Ces terrasses, ainsi que le bâtiment du musée, sont classés monument historique depuis le 3 novembre 1965.

Les collections et le centre de ressources documentaires

Le musée conserve 90 000 objets mais seuls 5 % d'entre eux sont exposés. Il possède aussi une iconothèque de 25 000 documents et 125 000 photographies. Une campagne de numérisation de l'ensemble des collections est engagée depuis 2007. Un premier versement de notices est disponible en ligne sur le site internet du musée. Le musée s'enrichit en permanence par des dons, des produits de fouilles archéologiques ou par de nouvelles acquisitions, comme celle en 2011 du portrait de l'évêque Philibert de Bruillard daté de 1825 environ.

Le musée dauphinois conserve le fonds d'archive de l'alpiniste et géodésien, Paul Helbronner, comprenant entre autres 15 000 plaques de verre formant des tours d’horizon photographiques à 360° pris de tous les sommets des Alpes, mais également 308 autochromes constituant les fonds Maurice Dodero, Jules Flandrin, Henri Bussillet et Jean Jacques. Par ailleurs, depuis 1998, le musée co-édite avec les éditions Glénat la revue L'Alpe consacrée à l'arc alpin.

Texte tiré de l'article Wikipédia "Musée dauphinois" et modifié 23 juillet 2019 sous la license CC-BY-SA 4.0 International.

Intervenants

Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.

Sites Internet pertinents

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    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20017743
  • Publié(e) le:
    11.09.2005
  • Modifié(e) le:
    30.10.2016
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