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Informations générales

Autre nom(s): Isa Pantepoptes eski Bizans Kilisesi
Etat: en service

Type de construction

Structure: Dôme
Fonction / utilisation: usage d'origine:
Église
usage actuel:
Mosquée

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Coordonnées: 41° 1' 18" N    28° 57' 18" E
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.

Chronologie

1100 — 1105

Retraite d'Anne Dalassène (Mère de l’empereur Alexis Comnème) dans le couvent de l'église.

1105 — 1105

Inhumation d'Anne Dalassène

Extrait de la Wikipédia

L’actuelle mosquée Eski İmaret (en turc : Eski İmaret Camii), à Istanbul (Turquie) est une ancienne église orthodoxe ayant fait partie du monastère du Christ Pantépoptès (grec moderne : Μονή του Χριστού Παντεπόπτη ; litt : du Christ qui voit tout), transformée en mosquée par les Ottomans après la chute de Constantinople. Elle est la dernière église du XIe siècle encore intacte à Istanbul, et constitue ainsi un monument-clé pour l'étude de la période intermédiaire (843-1204) de l'architecture byzantine.

Localisation

L’édifice est situé dans le district Fatih d’Istanbul, plus précisément dans le quartier Zeyrek, à l'intérieur des murailles de la vieille ville et à moins d'un kilomètre de distance de la mosquée Zeyrek (ancien monastère du Christ Pantokrator).

Histoire

Peu avant 1087, Anne Dalassène, mère de l’empereur Alexis Ier Comnène (r. 1081 – 1118), fit construire au sommet de la quatrième colline de Constantinople un couvent dédié au Christ Pantépoptès où, conformément à la tradition impériale, elle se retira jusqu’à sa mort, cinq ans plus tard. Ce couvent comprenait une église principale également dédiée au Christ Pantépoptès.

Le 12 avril 1204, au cours du siège de Constantinople, l’empereur Alexis V Doukas (r. 5 février au 12 avril 1204) établit son quartier général près du monastère d’où il pouvait observer la flotte vénitienne qui se déployait entre le monastère des Evergètes et l’église Sainte-Marie-des-Blachernes, prête à l’attaque. Lorsque le doge Enrico Dandolo ordonna d’attaquer, l’empereur s’enfuit, abandonnant sa tente couleur pourpre dans laquelle Baudouin de Flandre put passer sa première nuit dans Constantinople vaincue. L’ensemble fut vandalisé par les croisés et remis par la suite aux moines bénédictins de San Giorgio Maggiore. L’église devint ainsi, pendant toute l’occupation latine (1204 – 1261) une église catholique romaine.

Immédiatement après la conquête ottomane, l’église fut transformée en mosquée, alors que les édifices attenants étaient utilisés comme zaviye, medrese et imaret près de la mosquée Fatih, alors en construction. D’où le nom turc d’Eski Imaret ou « mosquée de la soupe populaire ».

Au XIXe siècle, le patriarche Constance Ier (patriarche de Constantinople 1830 - 1834) crut pouvoir identifier la mosquée Eski İmaret avec l’église du Pantépoptès. Cette identification a été largement acceptée depuis , sauf par Cyril Mango qui souligne que le site de l’édifice ne permet pas une vue complète de la Corne d’Or et propose plutôt l’endroit où se trouve actuellement la mosquée Yavuz Sultan Selim . Austay-Effengerger et Effenberger acceptent les raisons données par Mango, mais proposent pour leur part que l’église du Pantépoptès serait plutôt l’église de Saint-Constantin, fondée au début du Xe siècle par l’impératrice Theophano en soulignant les similarités avec le Monastère de Lips (aujourd’hui mosquée Fenari Isa) qui lui est contemporain. Notons toutefois que dans son livre sur l’architecture byzantine, Mango semble accréditer l’identification traditionnelle.

L’ensemble des édifices fut à maintes reprises ravagé par le feu et les derniers vestiges du monastère disparurent il y a environ un siècle. Jusqu’en 1970, l’édifice était utilisé comme école coranique, ce qui la rendait inaccessible aux travaux de recherche. En 1970, la mosquée fut partiellement fermée et restaurée par l’architecte turc Fikret Çuhadaroglu.

Architecture

L’édifice est situé sur le flanc d’une colline qui surplombe la Corne d’Or et repose sur une plateforme qui est en fait le toit d’une citerne. Il est difficile d’apprécier l’extérieur de l’édifice entouré par des immeubles résidentiels de tous les côtés. La maçonnerie est faite de briques et de pierres, utilisant la technique de la brique encastrée; c’est le plus vieil édifice de Constantinople encore en existence où l’on puisse étudier cette technique caractéristique de l’architecture intermédiaire de l’Empire byzantin et qui consiste à superposer des rangées de briques en les encastrant dans un lit de mortier dont elles émergent, formant ainsi des motifs géométriques variés. L’épaisseur de la couche de mortier est ainsi environ trois fois plus grande que celle des briques. Le toit couvert de tuiles est unique parmi les églises et mosquées d’Istanbul qui sont normalement couvertes de cuivre.

Le plan de l’église est un pageplan centré, dit en croix grecque avec un pagedôme au centre reposant sur quatre pagepiliers, un pagesanctuaire à l’est ainsi qu’un pagenarthex divisé en un pageesonarthex et un pageexonarthex à l’ouest. Formés de trois pagebas-côtés, ces deux pagenarthex constituent sans doute une addition de l’époque paléologienne se substituant à un portique plus ancien. Les pagebas-côtés latéraux sont surmontés de pagevoutes d’arrêtes, et d’un pagedôme au centre.

Une caractéristique unique de cet édifice est la pagegalerie en forme de U qui surplombe le pagenarthex et les deux pagebas-côtés à l’ouest. La pagegalerie est percée de fenêtres s’ouvrant à la fois sur le pagenaos et sur les bras de la croix. Il est possible que celle-ci ait été construite pour l’utilisation personnelle de l’impératrice-mère.

Comme dans diverses autres églises byzantines d’Istanbul parvenues jusqu’à nous, les quatre pagecolonnes au centre de la croix grecque ont été remplacées par des pagepiliers, alors que les pagecolonnades qui se trouvaient aux extrémités des branches de la croix ont été murées. Les pagepiliers divisent la pagenef en trois ailes. Celles situées au nord et au sud débouchent sur de petites chapelles en forme de trèfle reliées au pagesanctuaire et se terminent par une pageabside. Ces chapelles forment le pageprothesis et le pagediakonikon. Pendant la période ottomane, on a recouvert le revêtement des pageabsides et ajouté un minaret qui a été enlevé en 1990.

Le pagedôme, auquel on avait donné une forme de casque pendant la période ottomane a retrouvé sa forme originale aux bords en forme de coquille pendant les travaux de restauration des années 1970, forme typique pour les églises de la période macédonienne. La toiture en forme de tente de la pagegalerie a également été remplacée par des tuiles qui s’harmonisent avec les courbes de la toiture.

Le plancher de l’église est couvert de briques carrées rouge, sauf dans les absides où il est recouvert de marbre.

L’extérieur présente quelques motifs décoratifs comme des rayons de soleil, des méandres, des treillis de paniers et des cloisonnés : ce dernier motif est caractéristique de l’architecture grecque de cette période, mais n’existe nulle part ailleurs à Constantinople. Il ne reste rien à l’intérieur de la décoration originelle sauf quelques moulures de marbre, des corniches et des cadres de portes.

En dépit de sa valeur architecturale, l’édifice demeure l’un des monuments les moins étudiés d’Istanbul.

Texte tiré de l'article Wikipédia "Mosquée Eski İmaret" et modifié le 21 février 2022 sous la license CC-BY-SA 3.0.

Intervenants

Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.

Sites Internet pertinents

  • Informations
    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20036498
  • Publié(e) le:
    12.04.2008
  • Modifié(e) le:
    16.05.2015
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