Informations générales
Type de construction
Matériau: |
Structure en maçonnerie |
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Style architectural: |
Renaissance |
Fonction / utilisation: |
usage d'origine: Entrepôt usage d'origine: Équipement militaire usage actuel: Hôtel |
Prix et distinctions
Situation de l'ouvrage
Lieu: |
Metz, Moselle (57), Grand-Est, France |
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Adresse: | 5, avenue Ney / rue de la Citadelle |
Coordonnées: | 49° 6' 50.98" N 6° 10' 10.45" E |
Informations techniques
Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.
Chronologie
15 janvier 1552 | Accord de Fontainebleau entre les princes luthériens allemands et le roi de France Henri II [1519-roi en 1547-1559]. Les princes «trouveraient bon que le roi s'impatronisât des villes qui appartiennent à l'Empire et ne sont pas de langue germanique, savoir de Cambrai, Toul en Lorraine, Metz et Verdun et autres semblables et qu'il les gardât comme vicaire du Saint Empire, sous réserve des droits du Saint Empire». L'accord précise que pendant que les princes luthériens s'empareraient de l'Empereur pour le déposer, le roi marcherait sur le Rhin afin d'y être le 20 mars. |
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18 avril 1552 | Entrée solennelle du roi de France Henri II dans la ville de Metz. |
21 avril 1552 | Le roi quitte Metz pour se rendre sur le Rhin en laissant un gouverneur et 3400 soldats. |
19 mai 1552 | Les princes luthériens n'ont pas réussi à s'emparer de l'Empereur qui choisit de traiter avec eux. Le «voyage d'Allemagne» du roi Henri II tourne court. Il rebrousse chemin en s'emparant au passage de Verdun. |
fin juillet 1552 | Le roi Henri II nomme François de Lorraine, duc de Guise [1519-1563], fils de Claude 1er de Guise, gouverneur de la ville avec le titre de lieutenant-général en remplacement de Gonnor. Il fait mettre en défense la ville. Il fait vider la ville de toute la population inutile à sa défense et engrange toutes les récoltes du pays messins et d'alentour pour tenir un siège d'un an. Devant les remparts de la ville il ordonne des démolitions à l'intérieur et à l'extérieur de la ville: 8 faubourgs sont détruits ainsi que 14 abbayes et 21 églises. Les anciennes abbayes de Saint-Clément et de Saint-Arnoul sont rasées. Les restes des grands personnages enterrés à Saint-Arnoul sont exhumés et transportés en grande pompe dans l'église des Frères Prêcheurs (la femme de Charlemagne, Hildegarde, l'empereur Louis le Débonnaire et les évêques de Metz). Des églises, placées trop près des remparts, sont abattues. Un fossé est creusé le long de la Seille. Jean de Saint-Rémy, chevalier et gentilhomme ordinaire de l'hôtel du roi François 1er depuis 1536 date à laquelle il était commissaire de l'artillerie à Beaucaire et Tarascon, est chargé de faire l'inventaire des artifices à feu et autres inventions tant de bois que de fer nécessaires à la défense de Metz. 6000 hommes et 1000 pionniers vont travailler sur les défenses de la ville. |
23 septembre 1552 | L'empereur Charles-Quint [1500-roi d'Espagne et de Sicile en 1516-empereur du Saint Empire Romain Germanique en 1519-abdique en 1556-1558] décide de reprendre Metz. |
19 octobre 1552 | L'avant-garde des Impériaux commandée par le duc d'Albe [1508-1582] arrive devant la ville. |
21 octobre 1552 | Ordonnance du duc de Guise: seuls sont autorisés à rester «… les gens de mestier, artisans, manouvriers et autres personnes de labeur gaignant la vie au travail et peine de leur bras». |
novembre 1552 | En présence de Charles-Quint, l'armée impériale composée de 60 000 hommes et de 150 canons investit la ville de Metz. La garnison de Metz ne comprend que 5 000 fantassins et près de 600 cavaliers avec un peu d'artillerie. |
28 novembre 1552 | Une attaque de l'armée de Charles Quint est repoussée par les défenseurs commandés par le duc de Guise près de la porte Serpenoise. |
8 décembre 1552 | Le roi demande au gouverneur de Verdun de faire entréer le chirurgien Ambroise Paré dans Metz, par tous les moyens possibles. Il réussit à soudoyer un mercenaire italien qui fait entrer le chirurgien dans la ville. La présence de Paré et ses interventions chirurgicales permettent de diviser par deux le nombre de morts. Cela redonne du courage aux troupes. |
22 décembre 1552 | La résistance des défenseurs, les intempéries, les dissensions entre les différentes troupes constituant de l'armée impériale et son coût amènent l'empereur Charles Quint à décider de lever le siège. |
2 janvier 1553 | L'empereur rejoint Thionville avec le reste de son armée. |
1554 — 1564 | Henri II ayant décidé de la construction d'une citadelle entourée de fossés, on commence par faire place nette sur le lieu prévu. L'ingénieur italien Roch Guerini est «intendant et fortificateur de la citadelle». Il est appelé à Paris en 1556 pour réaliser le bastion des Tuileries. Le 10 juin 1566, une lettre du connétable de Montmorency le charge du dessin des fortifications de Paris. Il est commissaire des fortifications de sa Majesté puis entrepreneur des citadelles et fortifications du royaume. Vasari le cite dans le tome X de ses Vies. Jean Errard affirme qu'il fut le premier en France à procéder à des expériences de tir afin d'évaluer la portée et l'impact des boulets de canons sur différents types de constructions. Plus de 250 maisons sont détruites. L'église de Saint-Pierre-aux-Nonnains et la chapelle des Templiers sont transformées à des fins militaires. |
1555 | Pendant un voyage à Rome de l'évêque de Metz, le cardinal Robert de Lenoncourt, pour un conclave, le gouverneur Vieilleville nomme le maître-échevin de la ville sans l'autorisation de l'évêque. |
fin 1555 | L'évêque de Metz résigne son évêché au profit du cardinal Charles de Lorraine. |
1556 | Avant d'abdiquer, Charles-Quint conclut la trêve de Vaucelles avec Henri II. |
19 décembre 1556 | L'évêque de Metz, le cardinal Charles de Lorraine, cède au roi de France Henri II et à ses successeurs les droits qu'il possède sur la cité de Metz et l'abbaye de Gorze en échange de la protection royale. |
23 février 1557 | Les électeurs ecclésiastiques renoncent à nommer le maître-échevin. |
3 avril 1559 | Signature du traité de Cateau-Cambrésis entre le roi de France et celui d'Espagne, Philippe II. Il ne fait pas mention des villes d'Empire occupées par Henri II. |
septembre 1559 | Le nouveau roi de France, François II, accorde la nationalité française aux Messins. |
1569 | Construction du Magasin aux Vivres (Grand magasin de la citadelle) pour stocker le ravitaillement de la garnison. |
24 octobre 1648 | Signature du traité de Westphalie à Munster. Les évêchés de Metz, Toul et Verdun sont reconnus comme appartenant au roi de France. |
1802 — 1902 | La citadelle ne présentant plus le même intérêt militaire à la suite de la transformation de l'armement, elle est progressivement démantelée. |
après 1870 | Un troisième étage est rajouté pendant l'occupation allemande avec des ouvertures de fenêtres carrées. |
1969 | Le Magasin aux Vivres est inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. |
2000 — 2005 | Après plusieurs projets de réutilisation qui n'aboutiront pas, le magasin est transformé en hôtel de luxe avec 46 chambres et un restaurant ainsi qu'en résidence de 35 appartements. |
22 décembre 2000 | Obtention du permis de construire. |
Extrait de la Wikipédia
Le magasin aux vivres est un ancien bâtiment militaire de la citadelle de Metz construit pour le stockage des vivres. L’édifice sert aujourd’hui d’hôtel de luxe et de restaurant gastronomique.
Contexte historique
L’occupation française commence de facto en 1552, dès la fin du siège de Metz. La « protection » de la France sur la République messine se traduit par l’implantation d’une forte garnison dans la cité et par la construction, en 1556, d’une puissante citadelle, à l’épreuve de l’artillerie. Bien que juridiquement toujours intégrée au Saint-Empire romain germanique, la ville restera dans les faits aux mains de la couronne de France, devenant française de jure en 1648, avec la signature des traités de Westphalie.
Construction et aménagements
Construit en 1559, le magasin aux vivres témoigne de l’organisation de l’intendance des garnisons militaires sous l’Ancien Régime. Avec l'unique bastion non enfoui situé dans les jardins du Palais du Gouverneur, il est le dernier vestige de la citadelle, construite vers 1556 par François de Scépeaux, maréchal de Vieilleville, afin de conserver la place de Metz, nouvellement conquise par le roi de France Henri II, en 1552. Le bâtiment de 125 mètres de long pour 38 mètres de large, est à l’époque à l’intérieur même de la citadelle militaire. Il offre alors 6 000 m² de stockage.
Le bâtiment est inscrit monument historique depuis 1969.
Affectations successives
Utilisé depuis le XVIe siècle comme magasin militaire destiné au stockage des vivres, l’affectation du bâtiment n’a guère évolué jusqu’au XIXe siècle. Après le blé, on y entreposa des archives, provenant des duchés de Lorraine et de Bar, puis des décors de théâtre.
Lorsque la citadelle est démantelée vers 1860, le magasin aux vivres est désaffecté. Dans les années 1990, plusieurs projets de réhabilitation du site voient le jour. Dans une logique d'ensemble avec l'Arsenal, il est judicieusement proposé en 1988, d'y établir le conservatoire de Metz. Ce projet est finalement écarté pour d'autres projets culturels, comme le projet d'y implanter un centre d'archives, un musée des fortifications, ou encore un pôle culturel.
Dans les années 2000, l'idée d'y créer un hôtel de luxe et un restaurant gastronomique émerge. Un promoteur privé saisit cette occasion pour y créer un hôtel de 26 chambres et 34 suites quatre étoiles.
Texte tiré de l'article Wikipédia "Magasin aux vivres de Metz" et modifié 23 juillet 2019 sous la license CC-BY-SA 4.0 International.
Intervenants
- Jean-Luc Gibert (architecte)
- Gérard Hypolite (architecte)
Sites Internet pertinents
Publications pertinentes
- Une bâtisse militaire obtient ses 4 étoiles. L'un des derniers vestiges de la ci-tadelle de Metz achèvera bientôt sa transformation en hôtel de luxe. Dans: Le Moniteur des Travaux Publics et du Bâtiment, n. 5254 (6 août 2004), pp. 36-38. (2004):
- Histoire de Metz. Editions Serpinoise, Metz (France). (2000):
- Histoire de Metz. Privat, Toulouse (France), pp. 448. (1986):
- Metz, ville d'architectures. Serge Domini Editeur, Metz (France), pp. 216. (2004):
- Informations
sur cette fiche - Structure-ID
20016144 - Publié(e) le:
22.04.2005 - Modifié(e) le:
28.05.2021