Hôtel de Sully

Henri IV achète une partie de l'hôtel Baillet appartenant à la famille Huault de Montmagny pour construire la place Royale (actuelle place des Vosges).

Une convention impose aux propriétaires de l'hôtel Baillet de construire un bâtiment afin de refermer le quart sud-ouest de la place Royale.

Les héritiers Huault vendent l'hôtel Baillet à Mesme Galet, financier rapidement enrichi.

Mesme Galet entreprend la construction d'une nouvelle demeure en s'endettant.

Devis des ouvrages de maçonnerie prévoit un hôtel avec des façades en brique et en pierre.

Second devis où il est prévu que les façades seront entièrement en pierre de taille de Saint-Leu (Oise). L'hôtel est prévu entre jardin et cour, avec un bâtiment en fond de jardin (orangerie) permettant de respecter la convention de 1611. Il est projeté la construction de deux ailes encadrant la cour.

Mesme Galet est ruiné. Il doit céder l'hôtel à Habert du Mesnil, son principal créancier.

Habert du Mesnil se rembourse en vendant l'hôtel à Roland de Neufbourg et à son gendre, François Poussart.

Ils achètent la maison à l'enseigne de " La Moufle " située à droite de la façade de l'hôtel et donnant sur la rue Saint-Antoine.

Les Neufbourg commande la construction d'une aile sur l'emplacement de la maison qu'ils ont achetée.

Ils achètent la maison à l'enseigne de la " Tête de Bélier " située sur le côté gauche.

Les Neufbourg commandent la seconde aile sur cour. Ces ailes rejoignent la rue Saint-Antoine. Un portail bas relie les deux pavillons sur la rue.

Toisé général du bâtiment en présence de Jean L'évêché du Cerceau comme expert des travaux. Cette présence a renforcé l'attribution de l'hôtel à cet architecte.

Paiement des sommes restant dues aux entrepreneurs: Jean Notin, maître maçon et Louis Crespin, maître charpentier.

François Poussart resté seul propriétaire vend l'hôtel au duc de Sully qui avait été le principal ministre du roi Henri IV.

Le deuxième duc de Sully demande à François Le Vau de transforme la galerie occidentale sur cour en un nouvel appartement (premier travail connu de François Le Vau).

Construction de l'aile neuve en retour sur le jardin par l'entrepreneur Siméon Lambert probablement sur les plans de François Le Vau. Les boiseries sont de Benoît Le Pape et la décoration d'Antoine Paillet.

L'hôtel est loué.

L'hôtel est acheté par Turgot de Saint-Clair. L'hôtel n'a pas été modifié depuis un siècle.

L'hôtel est vendu à Jean Cadrès. Il devient une maison de rapport et change plusieurs fois de propriétaires. Des constructions parasites sont élevées.

La comtesse de Béhague rachète une partie de l'hôtel et commence à le restaurer.

Les héritiers de la comtesse de Béhague donnent l'hôtel à État La restauration commence sous la direction de l'architecte Charles Halley. Il fait dégager la façade sur la rue Saint-Antoine en détruisant les constructions du 19 ^e siècle (1952).

L'architecte Robert Vassas restaure l'hôtel au fur et à mesure du départ des locataires pour lui rendre l'apparence qu'il avait au 17^e siècle.

État rachète l'orangerie permettant de reconstituer la totalité de la propriété d'origine.

L'hôtel de Sully devient le siège de la Caisse Nationale des Monuments Historiques devenue en l'an 2000 le Centre des Monuments Nationaux.