Informations générales
Etat: | désaffecté(e) |
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Type de construction
Fonction / utilisation: |
Gare ferroviaire |
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Situation de l'ouvrage
Lieu: |
Asnières-sur-Seine, Hauts-de-Seine (92), Ile-de-France, France |
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Adresse: | Impasse des Carbonnets |
Coordonnées: | 48° 54' 44" N 2° 16' 24" E |
Informations techniques
Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.
Extrait de la Wikipédia
La gare des Carbonnets, aussi appelée gare Lisch est une gare ferroviaire française désaffectée située impasse des Carbonnets, dans la commune d'Asnières-sur-Seine, à proximité de Bois-Colombes (département des Hauts-de-Seine). Elle est accessible par la rue des Bourguignons.
Originellement construite au Champ-de-Mars par l'architecte Juste Lisch pour l'exposition universelle de 1878, elle est remontée à Asnières-sur-Seine en 1897. Elle fait office de gare électrique de Bois-Colombes lors de l'électrification par troisième rail du tronçon Paris-Saint-Lazare - Bois-Colombes de la ligne d'Argenteuil, en 1924, avant d'être reconvertie en ateliers en 1937. Abandonnée et promise à la démolition en 1983, elle est sauvée de justesse par la mobilisation d'un Asnièrois qui parvient à la faire inscrire en 1985 à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Malgré les divers projets de restauration évoqués pendant près de trente ans, elle est depuis restée à l'abandon et dans un état de dégradation avancé.
Origine du nom
Elle porte le nom d'un lieudit.
Historique
Du Champ-de-Mars à Asnières
À l'occasion de l'exposition universelle de 1867, la Compagnie de l'Ouest établit un embranchement de trois kilomètres de long sur la rive gauche de la Seine, entre le lieu-dit le Point du Jour et le Champ-de-Mars. Celui-ci est destiné à desservir les différents chantiers de construction de pavillons en matériels. Pendant l'exposition universelle, la ligne assure le transport des voyageurs, avant de cesser toute activité le 29 février 1868.
Dans le cadre de l'exposition universelle de 1878, une nouvelle gare est inaugurée le 31 mars de la même année afin de servir de gare terminus au tronçon de quatre gares entre Grenelle-Ceinture et l'esplanade du Champ-de-Mars. Son architecte, Juste Lisch, dessine une charpente métallique à remplissage de briques, assemblée sur un soubassement de pierre. Un bâtiment central, décoré de briques colorées et de tuiles plates vernissées, sert de salle des pas-perdus et est flanqué de deux extensions vitrées à usage administratif. Elle peut accueillir quatre voies, plus quelques voies latérales de remise.
La Compagnie de l'Ouest, a alors comme projet, pour l'exposition universelle de 1900, de construire le raccordement de Boulainvilliers et la ligne des Invalides à Versailles-Rive-Gauche. Comme ses ateliers d'Asnières et de Bois-Colombes, situés impasse des Carbonnets, sont détruits lors du cyclone du 18 juin 1897, elle décide de démonter et d'y ré-assembler l'édifice.
La première étape de l'électrification de la ligne de Paris-Saint-Lazare à Argenteuil la fait devenir à partir de 1924 le terminus de la ligne électrique Saint-Lazare - Bois-Colombes durant douze ans. Dotée de voies en impasse accueillant les trains omnibus Paris - Bois-colombes, elle cohabite avec la gare de Bois-Colombes, située à une centaine de mètres, desservie par les trains à vapeur se rendant au-delà, vers Argenteuil et Pontoise.
Mais le quadruplement de la ligne et l'extension de l'électrification jusqu'à Argenteuil en 1936 conduisent à la reconstruction par Urbain Cassan de la gare de Bois-Colombes avec l'enterrement de ses voies ferrées. La gare des Carbonnets rendue inutile est alors désaffectée et transformée en ateliers, puis finalement annexe de dépôt de la voie et est notamment utilisée par le Sernam. En 1972, l'École nationale de cirque dirigée par Annie Fratellini envisagea de s'y installer.
Un bâtiment à l'abandon
Vue d'ensemble du site : à l'extrême gauche au fond, les voies du groupe V vers Mantes par Poissy, au premier plan à droite, celles des groupes IV et VI vers Bois-Colombes et Argenteuil.
Le bâtiment était promis à la démolition en 1983, et fut sauvé par son inscription à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 13 août 1985, grâce à une campagne du Figaro initiée par un Asnièrois, Pierre Tullin. Son emplacement originel dans Paris est désormais occupé par la gare du Champ de Mars - Tour Eiffel, desservie par la ligne C du RER.
Au début des années 1990, le remontage du bâtiment est prévu à proximité de la nouvelle gare de Cergy-le-Haut, dans le Val-d'Oise, mais le coût de l'opération fait finalement abandonner le projet. En 2012, le bâtiment est à l'abandon et devient progressivement une ruine. Une partie de la structure s'est effondrée ; des arbres y poussent et l'escalier intérieur a perdu la majorité de ses marches. Un incendie détruit même une faible partie de l'édifice fin mars 2012.
Toutefois, après des décennies de projets sans suite, une volonté de sauvegarde semble enfin apparaître : une réunion est organisée le 12 janvier 2013 à l'initiative de la mairie d'Asnières-sur-Seine avec la participation de l'association Les Amis du château et du vieil Asnières, ainsi que les représentants de la direction régionale de l'action culturelle (Drac), le conseil général et Réseau ferré de France, désormais propriétaire de l'édifice depuis 1997. Deux projets sont à l'étude : la restauration du bâtiment sur place, qui pourrait alors être utilisé comme équipement public culturel intercommunal, ou le démontage du bâtiment avec son remontage dans le parc Robinson, près des rives de la Seine. Ce transfert permettrait alors de libérer les terrains pour y construire des logements sociaux. Or le problème de ce projet est qu'Asnières-sur-Seine dispose déjà énormément de logements sociaux (dans les quartiers Nord), et cela irait à l'encontre du développement culturel de ce quartier qui s'inscrit dans le cadre du projet de Grand Paris.
Une étude de faisabilité sur la restauration de l'ancienne gare est mise en œuvre, avec un coût estimé à cinq millions d'euros, ce qui permettrait en outre de sauver cette gare puisque le cout de démantèlement au regard de la fragilité de l'édifice risquerait d’entraîner la destruction pure et simple de celui-ci.
Par ailleurs, une communauté s'organise sur internet afin de sauver le bâtiment, dite mobilisation « Gare Lisch - Opération Renaissance », en proposant sa réutilisation comme « Cité du Voyage », soit un pôle culturel et économique dédié au voyage, à l’aventure et à l’exploration, dont l'autofinancement devrait éviter un recours aux subventions publiques pour ses frais de fonctionnement. En mars 2016, des élus parisiens demandent sa réinstallation, au niveau du cours de Vincennes.
Cette communauté a permis l'exposition de photographies dans le cadre du projet InsideOut de l'artiste JR afin de mettre en lumière l'inaction des différentes parties prenantes concernées par cet édifice ; une pétition a même été lancée afin de solliciter la direction de la SNCF et la ville d'Asnières-sur-Seine pour prendre une décision dans le cadre de la restauration de cet édifice.
En 2019, dans le cadre de la Métropole du Grand Paris, l'atelier d'architecte Nacarat et Morning Coworking a remporté le projet Inventons la Métropole pour en faire une cité du voyage et de l’entrepreneuriat.
Texte tiré de l'article Wikipédia "Gare des Carbonnets" et modifié 23 juillet 2019 sous la license CC-BY-SA 4.0 International.
Intervenants
Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.
Sites Internet pertinents
- Informations
sur cette fiche - Structure-ID
20057047 - Publié(e) le:
02.08.2010 - Modifié(e) le:
15.05.2015