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Informations générales

Début des travaux: 1087
Achèvement: 12ème siècle
Etat: en service

Type de construction

Fonction / utilisation: Église
Matériau: Structure en maçonnerie
Style architectural: Roman
Structure: Voûte d'ogives quadripartite

Prix et distinctions

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Coordonnées: 48° 15' 33.84" N    7° 27' 22" E
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Dimensions

longueur à l'intérieur 38.9 m
longueur hors œuvre 44.2 m
abside hauteur 9.75 m
bas-côtés largeur 3.4 m
façade occidentale largeur 16.8 m
nef largeur du vaisseau central 6.63 m
hauteur intérieure 11.1 m
tour de la croisée hauteur 42 m

Extrait de la Wikipédia

L'église Sainte-Foy (appelée également St.-Fides-Kirche en allemand) est construite au XIIe siècle dans le style roman, en plein cœur de la ville de Sélestat, dans le Bas-Rhin. Elle se situe tout près de l'église gothique Saint-Georges et de la Bibliothèque humaniste.

Seul vestige de l'ancien prieuré des bénédictins puis des jésuites, dont elle était l'église conventuelle, elle est classée monument historique depuis 1862.

L'édifice fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1862.

Construction de l'église (XIe – XIIe siècles)

Un premier édifice, dédié au Saint-Sépulcre, est érigé vers 1087. La crypte, ainsi que quelques remplois sculptés témoignent de cette église primitive, construite par Hildegarde von Schlettstadt ou Hildegarde de Mousson-Montbéliard qui fut une mécène allemande du haut Moyen Âge.

Veuve de Frédéric de Büren, elle fit bâtir l’église Sainte-Foy à Sélestat et en fit don à l'abbatiale Sainte-Foy de Conques. Elle mourut en 1094 et fut inhumée dans la crypte de l’église Sainte-Foy. Lors de fouilles en 1892, son cercueil a été retrouvé intact et ses restes étaient recouvert d'une couche de chaux, laissant penser qu'elle était morte de la peste. Cette découverte a permis de réaliser un moulage de son buste et de sa tête, aujourd'hui exposé dans un musée de Bad Wimpfen, un autre moulage a été placé dans la crypte de l'église, et un troisième à la Bibliothèque humaniste de la cité. Mais il existe un doute : le buste serait peut-être celui de sa fille Adélaïde, car Hildegarde est décédée à l'âge de 66 ans, et le buste révèle plutôt une femme bien plus jeune.

Le neveu du pape alsacien Léon IX, le comte Hugo d'Eguisheim est assassiné en 1089 dans la chambre même de l'évêque Othon de Hohenstaufen, qui l'avait invité en signe de réconciliation après un conflit armé qui les avait opposés. Le meurtrier était l'échanson de l'évêque. Le prélat n'y était probablement pour rien, mais le pape, qui connaissait en lui un adversaire dans le cadre de la Querelle des Investitures, le sanctionna comme s'il était coupable. La tradition rapporte que sa mère Hildegarde, dont l'ascendance est alsacienne, avait été prise de remords par ces crimes. Elle décide alors en 1094 d'effectuer une donation à des bénédictins, de ses terres situées à Sélestat. Elle choisit les moines de l'abbaye Sainte-Foy de Conques, en Rouergue, sans doute à la suite d'un pèlerinage effectué à Saint-Jacques-de-Compostelle. Les biens de l'abbaye reviennent à Berthe, fille de Louis le Germanique et abbesse de Felix et Régula, à Zurich, conformément à un acte de Lothaire II établi en 869.

Une église prieurale est érigée entre 1152 et 1190, grâce à des dons de Frédéric Barberousse. Ce dernier est également bienfaiteur à la même époque du mont Sainte-Odile, où il nomme les abbesses Relendes et Herrande, et entoure le monastère d'une ceinture de châteaux, avant de partir pour la troisième croisade, qui lui sera fatale. Le nouvel édifice, construit sur un plan basilical avec un transept peu marqué, présente un style qui se rapproche davantage des réalisations lorraines et bourguignonnes que de l'art roman rhénan. Les bénédictins veillent sur le sanctuaire jusqu'au début du XVe siècle et le dernier prieur, Raimond de la Romiguière, quitte Sélestat en 1424. L'évêché de Strasbourg, qui prend l'église et le prieuré en charge, les met en 1615 à la disposition de jésuites. Ceux-ci engagent alors des transformations de style baroque, en vogue à cette époque. Seules la première fenêtre à droite et celle au-dessus du portail Nord sont d'origine. La tour octogonale surmontant le transept échappe elle aussi aux remaniements. La tour Nord est surhaussée et des tribunes, réalisées par le sculpteur Stéphane Exstel, sont ajoutées en 1616-1617. Une école est construite entre 1742 et 1745 et les bâtiments du prieuré sont remplacés en 1688, avant de subir une nouvelle restauration de 1753 à 1757. Le frère Jean Anderjoch, menuisier, est chargé de la reconstruction, durant laquelle il s'inspira probablement des plans de l'architecte Gallay.

La ville cède les bâtiments après le départ des jésuites en 1765, afin de loger les officiers. Ils sont complétés en 1769, d'après des plans de l'architecte Gouget, par de nouveaux bâtiments nommés le pavillon. Les bâtiments sont affectés à l'enseignement et à la cure après 1874 et, en 1882, l'extrémité Nord de l'aile Ouest est détruite. L'église fait l'objet d'une restauration par l'architecte Charles Winkler, entre 1889 et 1893. La tour Nord est rabaissée et la tour Sud est élevée d'un niveau supplémentaire, avec l'adjonction de flèches rhomboïdales avec un pignon néo-roman. Les tribunes de la nef sont supprimées et un nouveau toit est posé sur le vaisseau central, ainsi que sur les bas-côtés. Des sculptures néo-romanes sont installées à l'intérieur et à l'extérieur, par Émile Sichler et P. Gachon. Certains chapiteaux des tours et les deux lions du porche sont remplacés, les anciens étant conservés au musée de Sélestat.

Portails

Le portail principal de l'église, datant de la seconde moitié du XIIe siècle, conserve toutes ses sculptures d'origine. Les vantaux en bois et le décor, peint sur le tympan, sont réalisés d'après les projets, datés de 1890 de l'architecte Charles Winkler. Des atlantes accroupis sont représentés sous les coussinets, ainsi que des anges, des serpents, des monstres ailés et une tête de lion sur les chapiteaux. Le Jugement dernier et le Tétramorphe décorent le tympan, ainsi que des palmettes sur les rouleaux.

La porte Nord romane, à colonnes, coussinets et rouleaux sculptés, date de la seconde moitié du XIIe siècle. Le tympan, orné d'une fuite en Égypte, est sculpté en 1847 par Émile Sichler. Les chapiteaux présentent un décor de dragons ailés et d'entrelacs. Une ancienne porte gothique, datant peut-être de la fin du XIVe siècle, donnait autrefois accès depuis le cloître du prieuré au bas-côté de l'église. Probablement murée depuis la démolition du cloître par les jésuites, ses montants sont sans doute refaits à la fin du XIXe siècle. Un porc et un aigle sont représentés sous l'arc brisé du côté gauche et un chien sous l'arc du côté droit.

Chapiteaux

Les tailleurs de pierre responsables des chapiteaux des colonnes arrivent de Saint-Dié, d'un monastère de l'église primitive d'Irlande, possédant une liturgie fortement empreinte de symboles celtes. Responsables des décors romans des églises de Saint-Dié, on retrouve une forte ressemblance entre le décor de leurs chapiteaux et ceux reproduits dans le manuscrit du Livre de Kells. Des chapiteaux à feuilles d'acanthe, provenant probablement de l'édifice primitif du XIe siècle, sont remployés lors de la reconstruction du XIIe siècle.

Les chapiteaux néo-romans des piles faibles du vaisseau central sont créés par l'architecte Winkler, lors de la restauration de la nef en 1891, et probablement sculptés par Gachon. Ils représentent sur le côté Sud l'architecte, le sculpteur et l'entrepreneur (W. Meusburger), dont les noms figurent sur les abaques, et sur le côté Nord, les armoiries et les emblèmes des responsables politiques (Clovis de Hohenlohe et Maximilien de Putkammer), religieux (curé Mury et les évêques coadjuteurs Pierre-Paul Stumpf et Adolf Fritzen) et administratifs de l'époque (maire Spies), complétés par des inscriptions commémoratives en latin, situées au-dessus des chapiteaux.

Sculptures extérieures

L'église possède plusieurs statues, exécutées entre le XVIIe et XIXe siècles. Une statue monumentale représente saint Ignace de Loyola écrasant l'hérésie. Elle provient du portail principal du collège des jésuites, construit en 1688-1689, à l'Ouest des anciens bâtiments du prieuré, et se situait dans une grande niche surmontant la porte, entre une double colonnade. La main gauche du saint, ainsi que le bas du visage et le bras droit de l'hérésie ont disparu. Une statue de saint Jean Népomucène, en grès taillé, date du XVIIIe siècle.

Texte tiré de l'article Wikipédia "Église Sainte-Foy de Sélestat" et modifié 23 juillet 2019 sous la license CC-BY-SA 4.0 International.

Intervenants

Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.

Sites Internet pertinents

Publications pertinentes

  • Durand, Georges (1920): Sélestat. Eglise Sainte-Foy. Présenté pendant: Congrès archéologique de France, 83éme session, Metz, Strasbourg & Colmar, pp. 471-481.
  • Informations
    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20028051
  • Publié(e) le:
    08.05.2007
  • Modifié(e) le:
    01.07.2024
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