Église Saint-Georges de Lyon

Une église située en ce lieu est détruite au cours d'un raid de Sarrazins.

A la mort d’Adon, Leydrade fut désigné comme successeur à l’archevêché de Lyon. D’origine germanique, il fut apprécié par Charlemagne, au même titre d’Alcuin, d’origine anglaise et qui devint abbé de Saint-Martin de Tours, et Théodulf, évêque d’Orléans et abbé de Fleury (Saint-Benoît-sur-Loire), d’origine wisigothe. Il devait être désigné par Charlemagne missus dominici avec Théodulf en Septimanie.
L’année suivante, Leydrade accompagna Benoît d’Aniane, abbé d’Aniane, et Nebridius, abbé de Lagrasse, dans les marches d’Espagne pour lutter contre l’Adoptianisme défendu par Félix évêque d’Urgel. Leydrade meurt à Soissons en 814. Il avait fait construire une église consacrée à la Sainte-Vierge sur la montagne de Fourvière, à l’emplacement du forum vetus. Agobard lui succéda sur le siège épiscopal de Lyon.

Leydrade releve et place l'église sous la protection de Saint-Georges.

Les frères hospitaliers sont reconnus comme ordre monastique par le pape Pascal II.
Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ont été créés en Palestine vers 1080 pour la sauvegarde des pèlerins.
Très rapidement après leur création, ils allaient devenir le deuxième ordre militaire après l'ordre des Templiers.
Leur action s'étendit bientôt à toute la chrétienté.
Vers 1130, Henri 1^er Beauclerc, fils de Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, fait don aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem d’un territoire situé en vallée de la Sienne, qui devient la première commanderie de l’Ordre à Villedieu-les-Poêles (Manche).

Construction de la commanderie Hospitalière à Lyon sur les bords de la Saône.
C'est un vaste bâtiment ouvrant sur la rivière, avec quelques fenêtres en façade, et flanqué de deux solides tours cylindriques dominant un jardin.
A deux pas s'éleve l'église Saint-Georges que les Hospitaliers prennent en charge.

Le Commandeur Humbert de Beauvoir fait procéder à d'importantes réparations. La famille de Lange participe pour une large part aux frais de restauration, ce qui lui valut de pouvoir s'y faire ensevelir.

La Révolution française confisque les biens français de l'Ordre de Malte, comme ceux de tous les autres ordres religieux.

Révolte et siège de Lyon par l'armée du camp devant Lyon, issue de l'armée des Alpes, pour reprendre la ville insurgée contre la Convention Montagnarde. Le siège est dirigé par le général Kellermann.
L'église Saint-Georges devient alors un vaste grenier à fourrage.
La commanderie est vendue comme bien national. Son acquéreur la surélève de deux étages et y loge des ouvriers en soie.

L'église Saint-Georges menace ruine. L'architecte Pollet la restaure tant bien que mal.

Il faut se résigner à démolir la vieille église qui ne tient plus debout.
Pierre Bossan [1814-1888] est désigné comme architecte.

Pierre Bossan, dont le nom devait devenir célèbre avec la construction de la basilique Notre-Dame de Fourvière, la reconstruit totalement dans le style gothique: nef, chœur, clocher et transept.
Presque plus rien ne subsista. Il ne reste de l'ancien sanctuaire que quelques pierres réemployées dont certaines, dans l'abside par exemple, portent encore leur numéro d'identification.

L'église est désaffectée.

L'église Saint-Georges est confiée par le cardinal Albert Decourtray à la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre.

Une inauguration du site a eu lieu en présence du cardinal Barbarin et du sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb à la suite des travaux de réfection de l'extérieur de l'église et des places attenantes.