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Informations générales

Début des travaux: 294 av. J.C.
Achèvement: 282 av. J.C.
Etat: détruit (226av. J.C.)

Type de construction

Fonction / utilisation: Statue ou sculpture
Matériau: Structure / charpente métallique
Style architectural: Hellénistique

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,

Informations techniques

Dimensions

hauteur 30-35 m

Matériaux

surface bronze

Chronologie

226 av. J.C.

Un séisme détruit beaucoup de la ville de Rhodes et le Colosse s'écroule. Ptolémée III Évergète offre de payer pour la reconstruction, mais un oracle le défend.

654

Des arabes prennent Rhodes et démontent les restes de la statue et les vendent.

Extrait de la Wikipédia

Le colosse de Rhodes était une statue d'Hélios, le dieu Soleil, en bronze, dont la hauteur dépassait trente mètres, œuvre de Charès de Lindos. Souvenir de la résistance victorieuse à Démétrios Ier Poliorcète (-305 à -304), érigée sur l'île de Rhodes vers -292, cette gigantesque effigie d'Hélios, dieu tutélaire de la ville de Rhodes, fut renversée en -227 ou -226 par un tremblement de terre. Cassée au niveau des genoux, elle s'effondra et tomba en morceaux. La statue brisée resta sur place jusqu'en 654. Il ne reste plus aujourd'hui la moindre trace du colosse. Elle était considérée dans l'Antiquité comme la sixième des Sept Merveilles du monde.

Historique

Étymologie et dénominations

Le mot « colosse » vient du grec ancien κολοσσός, kolossós, puis de son adaptation en latin, colossus. Ce terme est originaire de l'ouest de l'Asie mineure peut-être de la Phrygie. Au départ, il désignait une simple statue anthropomorphe mais sans précision sur ses dimensions. La modification sémantique est apparue vers l'an 1000 av. J.-C. dans la langue dorique et a conservé son sens depuis lors.

Dans la Grèce antique, le colosse de Rhodes avait plusieurs appellations : ὁ Ἥλιος Ῥόδιος, ho Hélios Rhódios (« l'Hélios rhodien »), ὁ κολοσσὸς Ῥόδιος, ho kolossòs Rhódios (« le colosse rhodien ») ou encore ὁ ἐν Ῥόδῳ κολοσσός, ho en Rhodô kolossós (« le colosse de Rhodes »). En latin, il se nommait Colossus Solis Rhodi ou Solis Colossus Rhodi (« colosse du Soleil de Rhodes »).

Siège de Rhodes

Article principal : Siège de Rhodes (305 av. J.-C.). Comment faire ?

Construction

La construction fut longue et laborieuse. Le colosse était intégralement constitué de bois et de bronze. Il fallut d'abord constituer une âme en bois. Une fois le « squelette » mis en place, la structure fut recouverte avec d'immenses plaques de bronze. La fonderie de l'île ne suffisant pas à assumer les besoins d'une telle entreprise, du bronze fut importé en grande quantité. Le financement pour payer le bronze importé fut tiré de la revente des armements abandonnés par l'armée de Démétrios Ier Poliorcète lors du siège de Rhodes.

Le fait que la statue soit en bois et recouverte de bronze et qu'elle surplombe l'entrée du port, divise certains historiens. En effet, il est difficile d'imaginer qu'une œuvre d'un tel poids repose uniquement sur un squelette en bois. Elle était lestée de pierres, et construire une statue d'une pareille taille est quasiment impossible. C'est d'ailleurs cette prouesse technique qui lui a valu sa place dans la fameuse liste des Sept Merveilles du monde.

Destruction

Le colosse fut mis à bas par un tremblement de terre autour de l'an -227/-226. Techniquement, le tremblement de terre exerça une torsion sur les genoux de la statue. L'amoncellement de bois et de bronze ainsi constitué par l'écroulement de la statue fut, dans un premier temps, laissé sur place car un oracle aurait défendu aux habitants de redresser la statue. D'après la Chronique de Michel le Syrien, le colosse fut définitivement détruit vers 654, par une expédition arabe, sous le commandement de Muʿawiya Ier, lieutenant du calife Othmân ibn Affân, qui emporta les vingt tonnes qui restaient du colosse (treize tonnes de bronze et sept tonnes de fer), pour les vendre à un marchand juif d'Émèse.

Hypothèses sur l'emplacement

On place traditionnellement la statue du colosse sur le grand port de Rhodes, où elle aurait servi de « porte d'entrée » (comme le suggère la gravure ci-contre). Or, d'après les études statiques de spécialistes britanniques, la statue ne pouvait se trouver sur le port dans la position qu'on lui attribue, en raison de l'écartement trop important que suggère une telle position. En effet, les piliers sur lesquels auraient reposé les pieds de la statue, auraient été séparés d'une quarantaine de mètres, d'après les observations des fonds marins dans la baie de Rhodes menées par ces chercheurs. L'écart ainsi constaté ne correspondrait donc pas à la hauteur de la statue, qui devait être légèrement plus petite que la statue de la Liberté à New York. En pratique, il en aurait résulté une distorsion entre la descente de charge et les deux points d'appui de la statue.

L'hypothèse apparue à la Renaissance d'une statue aux jambes écartées et permettant aux bateaux de passer sous elle est donc tombée en désuétude. Aujourd'hui, d'autres pistes sont explorées :

  • L'une d'elles veut que la statue se trouvât sur les hauteurs de l'île (ou en contrebas de l'acropole), surplombant tout l'archipel et donnant ainsi une majesté particulière à Hélios en conférant à sa statue une dimension surhumaine.
  • Une autre théorie, défendue entre autres par l'architecte et archéologue allemand Wolfram Hoepfner, place le colosse de Rhodes à l’entrée de l’autre port de Rhodes : le port militaire. Selon Hoepfner le colosse de Rhodes figurait un « Hélios saluant » de la main droite.

Texte tiré de l'article Wikipédia "Colosse de Rhodes" et modifié le 4 avril 2022 sous la license CC-BY-SA 3.0.

Intervenants

Sites Internet pertinents

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    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20002409
  • Publié(e) le:
    21.11.2001
  • Modifié(e) le:
    28.05.2021
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