Informations générales
Type de construction
Fonction / utilisation: |
Collégiale |
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Matériau: |
Structure en maçonnerie |
Style architectural: |
Gothique |
Structure: |
Voûte d'ogives quadripartite |
Prix et distinctions
Situation de l'ouvrage
Informations techniques
Dimensions
largeur | 25 m | |
longueur | 57 m | |
nef | hauteur sous clé de voûte | 17 m |
Extrait de la Wikipédia
La collégiale Sainte-Croix, fondée et érigée entre 976 et 986 par l'évêque Notger, se situe à Liège dans l'angle formé par la rue Sainte-Croix et la rue Haute-Sauvenière. Elle abrite la clef de Saint Hubert, autrefois dans le trésor de la collégiale Saint-Pierre de Liège. Après la Révolution liégeoise, le chapitre de chanoines est supprimé en 1797, mais l'église est rendue au culte en 1802. Classée en 1936, elle est inscrite dans la liste du patrimoine exceptionnel de la Région wallonne en 1997. En octobre 2013, elle est inscrite sur la liste de 67 monuments en danger établie par le Fonds mondial pour les monuments.
Historique
Origine
Fondée entre 976 et 986 par l'évêque Notger, qui la consacre en 986, l'église est bâtie sur l'emplacement du château Silvestre, appartenant à Radus des Prez. Notger dote la collégiale Saint-Croix d'un chapitre de quinze chanoines, qui en 1045 sont portés à trente par l'évêque Wazon.
La légende du château Sylvestre
« Sans parler de la prise de Chèvremont, Notger, semble-t-il, ne négligeait aucune occasion d'augmenter ses richesses et d'affermir son pouvoir. Il cherchait surtout à se débarrasser de ceux dont la fortune croissante paraissait devoir un jour contrebalancer sa propre autorité.
À cette époque, vivait à Liège un chevalier du nom de Radus des Prez. Ce puissant personnage occupait sur la hauteur, entre les églises de Saint-Pierre et de Saint-Martin, un château appelé Sylvestre, d'où l'on dominait la ville entière. Dans les mains d'un vassal ambitieux et rebelle, une position aussi importante pouvait devenir fatale à l'évêque; il lui déplaisait donc fort de voir ces sombres tourelles planer au-dessus de la bonne ville, et il ne pensait qu'aux moyens à employer pour les faire disparaître.
Un jour qu'il devait se rendre en Allemagne, Notger engagea Radus, qui était voué de Liège, à l'y accompagner, et celui-ci y consentit de grand cœur. Mais pendant leur absence, qui ne dura pas moins de deux années, Robert, neveu de l'évêque, et qui avait reçu ses instructions, fit aussitôt démolir la forteresse du sire des Prez, et y jeta les fondements d'une nouvelle église, celle qu'on appela plus tard Sainte-Croix. Quand l'évêque revint avec Radus, le voué, celui-ci, qui, du haut de la montagne Cornillon, cherchait des yeux son château dans le lointain et ne l'apercevait pas, s'écria tout à coup : « Par ma foi ! sire évêque, ne sais si je rêve ou si je veille, mais j'avais accoutumance de voir d'ici ma maison Sylvestre, et ne l'aperçois pourtant point aujourd'hui; m'est avis qu'il y a là-bas un moustier à sa place. — Or, ne vous courroucez, mon bon Radus, répliqua doucement Notger, de votre château ai fait faire en effet un moustier, mais rien n'y perdrez. Robert, mon cousin, prévôt de Saint-Lambert, possède de nobles héritages Outre-Meuse, de même que les grands prés qui s'étendent depuis les Écoliers jusqu'à la Boverie; ils seront dorénavant tous vôtres, et je donnerai au prévôt la Sauvenière, la petite ville. » Il fallut bien que Radus se contentât de ce que lui offrait l'évêque. »
— Mathieu-Lambert Polain, Récits historiques sur l'ancien pays de Liège
Donation et ressources
Le 5 avril 1005, l'empereur Henri II confirme la fondation de l'église Sainte-Croix à Liège par Notger et lui assigne divers biens en Ardenne, en Hesbaye et en Ripuarie.
Reconstruction
Élevé vers 1200-1220, le chœur occidental, ou westbau, présente des caractéristiques d'influence rhénane. Il est de style transition entre le roman et le gothique et se compose du narthex couronné d'un clocher octogonal et prolongé par une abside semi-circulaire couronnée d'une galerie de circulation couverte dont les petites arcades en plein cintre reposent sur des colonnettes. Il a été fortement restauré au XIXe siècle par l'architecte Jean-Charles Delsaux et sert actuellement de baptistère. Le reste de l'édifice est de style gothique. Le chœur oriental et son abside sont datés de 1255, le transept et les deux premières travées orientales de la nef de 1283-1287, les deux dernières travées de la nef de 1332. Au XVe siècle, des chapelles furent insérées entre les contreforts des bas-côtés.
L'édifice présente une longueur de 57 m, une largeur de 25 m et une hauteur sous voûte de 17 m à la grande nef.
Elle était une des sept collégiales liégeoises (Saint-Pierre, Sainte-Croix, Saint-Paul, Saint-Jean, Saint-Denis, Saint-Martin, Saint-Barthélemy).
À la suite de l'annexion française après la Révolution liégeoise, le chapitre est supprimé en 1797 et l'église sert de lieu d'assemblée électorale. Elle est rendue au culte, en tant qu'église paroissiale, en 1802.
Rénovation
En raison de son état de délabrement, l'église est fermée au public depuis 2005. En 2017, la région wallonne accorde une aide de 15 000 000 € pour une durée de 10 ans (soit dix tranches annuelles de 1,5 million €) qui permettront de couvrir les travaux et études. Les premiers travaux devraient avoir lieu en 2018. Une fois les travaux terminés, l'église deviendra un lieu cultuel, culturel et touristique.
Ce sont les bureaux liégeois d'architecture pHD et Aa-tgi qui sont désignés pour ces travaux. Ces bureaux ont été à la manœuvre des restaurations de la collégiale Saint-Barthélemy, du Théâtre Royal, ou encore du portail de l'église Saint-Jacques. Pour Sainte-Croix, pHD et Aa-tgi s'associent à Eric Pallot, architecte en chef des monuments historiques français.
Description
De la collégiale primitive de Notger ne subsiste qu'un fragment de mur en grès, dans la façade extérieure à côté du chevet.
Le chœur occidental, romano-gothique (fin XIIe, début XIIIe siècle), contient une invention de la Sainte-Croix de Bertholet Flémal (XVIIe siècle). L'abside orientale date du XIIIe siècle, les nefs sont des XIIIe et XIVe siècles et les chapelles latérales du XVe siècle. Le chœur, orné de peintures murales de Jules Helbig conserve de remarquables vitraux de Jean-Baptiste Capronnier et d'Eugène-Stanislas Oudinot.
Portail
Le portail gothique de l'église Sainte-Croix à Liège comporte, au tympan, un groupe sculpté de la Résurrection qui est en réalité une copie, réalisée en 1935, des statues originales fortement abîmées. Les originales sont exposées au Grand Curtius, département d'art religieux et d'art mosan. Celles-ci, attribuées au Maître des madones en marbre mosanes, avaient déjà été datées par Marguerite Devigne du milieu du XIVe siècle. Cette chronologie peut être davantage encore nuancée. En effet, deux des cinq personnages en pierre sont des guerriers datés de 1340.
Texte tiré de l'article Wikipédia "Collégiale Sainte-Croix de Liège" et modifié 23 juillet 2019 sous la license CC-BY-SA 4.0 International.
Intervenants
Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.
Sites Internet pertinents
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sur cette fiche - Structure-ID
20056123 - Publié(e) le:
31.03.2010 - Modifié(e) le:
26.09.2024