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Informations générales

Début des travaux: 1962
Achèvement: 1967
Etat: hors service

Type de construction

Fonction / utilisation: réacteur nucléaire
Structure: Coque cylindrique
Matériau: Structure en béton

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Coordonnées: 48° 21' 11.88" N    3° 52' 19.92" W
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.

Chronologie

1962

Le CEA construit un réacteur nucléaire expérimental, modéré à l’eau lourde et refroidi au gaz carbonique (filière HWGCR), d'une puissance de 70 MW.

1967

Mise en service de l'installation et démarrage de la production d'électricité.

1971

Le gouvernement français choisi la filière à eau pressurisée (technologie américaine Westinghouse). Ce choix met fin aux études sur le réacteur de la centrale de Brennilis.

 

1985

Mise à l'arrêt de la centrale nucléaire à l'eau lourde.

1996

Enquête publique sur le démantèlement de la centrale nucléaire.
Il est prévu la mise en confinement du bâtiment réacteur pendant une quarantaine d'années.

janvier 2005

La Cour des Comptes produit un rapport de synthèse chiffrant le coût du démantèlement de la centrale à 482 millions d'euros, une facture 20 fois supérieure au coût estimé à l'origine de l'opération.

9 février 2006

Publication du décret autorisant EDF à faire le démantèlement complet des bâtiments du site et leur démolition, y compris le bâtiment réacteur.

31 mai 2007

Inspection sur le site de l'Autorité de sûreté nucléaire. Elle constate de lourdes erreurs dans la gestion des déchets nucléaire, et en particulier dans ceux contenant du tritium.

6 juin 2007

Le Conseil d'Etat annule le décret du 9 février 2006 à la suite d'un recours du réseau «Sortir du nucléaire», au motif qu'il n'est pas conforme à ce qui était prévu dans l'enquête publique de 1996.

Extrait de la Wikipédia

Le site nucléaire de Brennilis héberge l'ancienne centrale nucléaire des Monts d'Arrée équipée du réacteur nucléaire EL4 (eau lourde no 4), un réacteur à eau lourde refroidi au gaz carbonique qui fonctionnait à l'uranium non enrichi. Il est situé sur les communes de Loqueffret et Brennilis dans le Finistère, dans les Monts d'Arrée à environ 25 km de Carhaix-Plouguer, à 25 km au sud de Morlaix et 60 km de Brest.

Mise en service en 1967, cette centrale expérimentale est arrêtée en 1985, la France abandonnant cette filière au profit d'une technologie jugée plus stable, plus industrielle et plus rentable : le réacteur à eau pressurisée. C'est la première centrale nucléaire de France où a été entreprise une procédure de démantèlement (en cours depuis 1985). Le chantier est spécifiquement référencé comme l'installation nucléaire de base no 162.

Histoire du site

Pour faire face aux pointes, EDF a fait construire trois turbines à combustion fonctionnant au fioul domestique : deux de 85 MW et une de 125 MW.

  • En 1962, le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) entame la construction du réacteur nucléaire expérimental EL4, prototype industriel de production d'électricité fonctionnant à l'uranium faiblement enrichi, modéré à l'eau lourde et refroidi au gaz carbonique (filière HWGCR), d'une puissance de 250 mégawatts thermiques. Le choix du site dans cette région bretonne vise à la faire sortir du désert économique.
  • En 1967, le réacteur est mis en service et la génératrice d'électricité - d'une puissance de 70 mégawatts électriques - démarre, le refroidissement étant assuré par une source froide : la rivière Éllez. L'électricité est distribuée par deux lignes de haute tension qui alimentent une partie du Finistère, fournissant l'équivalent de 4 % de la consommation actuelle de la Bretagne.
  • En 1971, les choix gouvernementaux portant sur la filière à eau pressurisée mettent fin au caractère expérimental du réacteur de la centrale de Brennilis.
  • De 1967 à 1985, la centrale est exploitée conjointement par EDF et le CEA, elle produit 6,235 TWh pendant 106 000 heures de fonctionnement (soit environ 12 ans). Pendant son fonctionnement, la centrale a employé jusqu'à deux cents salariés.
  • En 1985, le réacteur est arrêté définitivement et EDF en prépare la phase de démantèlement. Le coût du démantèlement est évalué en 2005, à 482 millions d'euros par la Cour des comptes, soit 20 fois plus que l'estimation des années 1960, de la commission PEON qui est à l'origine du parc nucléaire actuel.

Attentats de 1975 et de 1979

Le 15 août 1975, deux explosions endommagent la prise d'eau d'une turbine et détruisent un poste téléphonique. De nombreuses vitres sont également brisées. L'attentat fut revendiqué par le FLB-ARB. Les deux explosifs étaient placés :

  • l'un sur le palier supérieur portant le moteur électrique d'entraînement de la grille de filtrage de l'eau de refroidissement de la vapeur, turbine entraînant l'alternateur et la climatisation de l'enceinte du réacteur, l'eau provenant du lac Saint-Michel (effet efficace : blocage de la grille tournante) ;
  • l'autre à la base de la cheminée servant à la filtration et au rejet de l'air, du CO2 provenant de la dépressurisation de salles entourant le réacteur ; dépressurisation du centre vers la périphérie (sans effet : béton écorché à la base de la cheminée). Analyse du but de l'attentat : arrêter la centrale par le blocage de périphériques essentiels.

Le 14 janvier 1979, ce sont deux pylônes électriques à l'entrée de la centrale qui sont détruits par le FLB–ARB. L'électricité ne pouvant plus être évacuée, la centrale doit s'arrêter. C'est la première fois qu'un groupe réussit à perturber le fonctionnement d'une centrale nucléaire.

Un démantèlement expérimental

La première phase du démantèlement a été lancée en 1985 :

  • décharge du combustible nucléaire ;
  • vidange des circuits ;
  • mise à l'arrêt définitif (autorisation de mise à l'arrêt signée le 9 août 1985, pour une opération de mise à l'arrêt qui se déroulera de 1985 à 1992).

Un « confinement sûr » sur place (sous un mausolée ou un sarcophage) n'est pas envisageable, pour des raisons liées, entre autres, à la nature du sous-sol (faille sous le réacteur) et à l'existence d'une nappe phréatique baignant l’enceinte du réacteur.

Historique du démantèlement

Début du démantèlement

En 1995 se tient une première enquête publique en vue du « démantèlement partiel » (phase 2 du démantèlement). Sous la pression d'une campagne réclamant « le retour à l'herbe » par Jean-Yves Cozan, responsable du Parc naturel régional d'Armorique, le décret de 1996 prévoyait que l’exploitant soumettrait au ministre chargé de l’environnement la réalisation d'une étude de faisabilité de démantèlement complet avant fin 1999. La phase 2 a démarré en 1997 :

  • décontamination et démontage des bâtiments hors réacteur ;
  • évacuation des déchets nucléaires ;
  • confinement du bâtiment réacteur.

La centrale de Brennilis était supposée être la première centrale nucléaire à subir un « démantèlement total » en France. « EDF et le CEA, les grandes entreprises et l'ensemble des intervenants ont déclaré leur intention de faire de cette opération une vitrine. » Ainsi s'exprimait en 1995 Christian Frémont, alors préfet du Finistère.

Incidents

Dans la nuit du 12 au 13 décembre 2000, une montée de la nappe phréatique provoque une inondation dans la station de traitement des effluents.

En janvier 2001, la centrale a connu un départ de feu dans un joint inter-bâtiment.

Le 23 septembre 2015, la centrale a connu un départ de feu dans le bâtiment réacteur lors du chantier de démantèlement. Cet événement n’a pas eu de conséquence sur la radioprotection du personnel, ni sur l’environnement. Cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES.

Coup d'arrêt

En 2005, la phase 2 étant pratiquement terminée, il restait les travaux de la phase 3 qui se situent dans l'enceinte du réacteur :

  • démantèlement des échangeurs thermiques ;
  • démantèlement du bloc réacteur ;
  • démolition du bâtiment du réacteur nucléaire.

Cette phase 3 génère un nouveau type de déchets radioactifs issus du démantèlement, faiblement ou moyennement actifs mais à très grande durée de vie (dits FMA vie longue). Le stockage de ces déchets doit être temporairement assuré dans l'installation ICEDA, dont le permis de construire a été annulé en 2012, et qui était en cours de construction par EDF sur le site nucléaire de Bugey, en attendant l'ouverture du site de stockage définitif décidé dans le cadre de la loi dite « Bataille ».

La solution un temps préconisée d'attendre la décroissance de la radioactivité résiduelle de la cuve et des internes du réacteur pendant encore au moins 40 ans a été abandonnée au profit d'un démantèlement faisant largement appel à des moyens téléopérés (bras et engins robotisés pilotés à distance), permettant les travaux en zone contaminée ou irradiée. En réalité, ce changement de stratégie a été dicté par quelques principes de "bon sens" et selon les préconisations de l'Autorité de Sûreté Nucléaire et l'AIEA (Agence Internationale de l'Énergie Atomique) : profiter des connaissances des "anciens" ayant exploité les centres de production d'électricité d'origine nucléaire, la décroissance radioactive insuffisante pour se passer de moyens téléopérés, et en particulier pour la Centrale de Brennilis, la volonté d'« un retour à l'herbe » dans le cadre du Parc naturel régional d'Armorique, et selon la volonté des élus locaux. Néanmoins, cette stratégie sera mise à mal par l'annulation du décret de 2006, à la suite d'un recours des associations des opposants à l'énergie nucléaire et également au cours de l'Enquête Publique qui en a suivi (cf. ci-dessous) pour les raisons principales : l'absence de motivation d'un démantèlement immédiat (cette stratégie de démantèlement immédiat étant pourtant demandée par l'ASN et l'AIEA), l'absence d'un centre de stockage des déchets nucléaires (aujourd'hui en construction dans l'Ain) et une connaissance insuffisante de l'état initial chimique et radiologique. Cette annulation du décret et l'avis négatif de l'enquête publique retardent le retour à l'herbe.

Décret de 2006

Début 2006, Dominique de Villepin signe un décret pour qu'EDF réalise le « démantèlement total » (phase 3) de la centrale à fin de Mise à l’Arrêt Définitif (MAD) et démantèlement complet de l’INB no 162.

Annulation du décret par le conseil d'état

Le 6 juin 2007, à la demande du réseau Sortir du nucléaire, le Conseil d'État annule ce décret et donc la procédure de démantèlement telle qu'engagée. L'organisation antinucléaire explique avoir engagé cette démarche, « (...) pas pour contester la nécessité de démanteler les installations nucléaires. Il s'agit en réalité d'empêcher EDF d'abuser l'opinion publique en procédant de façon précipitée au démantèlement de ce petit réacteur d'une puissance de 70 mégawatt (MW), et en prétendant que cette opération se déroule sans difficulté. EDF veut de surcroît faire croire qu'il serait tout aussi « aisé » de démanteler les réacteurs actuels. »

Le 11 juillet 2007, le réseau Sortir du nucléaire publie un rapport d'inspection de l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) resté confidentiel, et qui « épingle » sévèrement le chantier de démantèlement de Brennilis. Le quotidien Ouest-France explique : « Début juin, les militants du réseau sortir du nucléaire ont obtenu de la justice l'arrêt du démantèlement de la centrale de Brennilis (Finistère). Voilà qu'ils viennent de dénicher un document plutôt embarrassant pour EDF. »

Le 2 octobre 2007, une décision 2007-DC-0067 de l’Autorité de Sûreté Nucléaire précise les conditions d’application des dispositions du décret 96-978 du 31 octobre 1996 auxquelles l’INB no 162 est à nouveau soumise.

Le 29 novembre 2007, le quotidien Le Télégramme rend compte de la réunion de l' observatoire du démantèlement tenue la veille : « Le plutonium détecté dans le chenal de rejet des eaux du site de Brennilis (29) provient de l'activité passée de la centrale nucléaire. EDF l'a reconnu, hier, pour la première fois en public. Par contre, l'actinium 227, élément radioactif découvert dans la région, serait d'origine naturelle. Deux laboratoires indépendants l'affirment. Ce qui n'exclut pas certains dangers. »

Nouvelle enquête publique

Le 25 juillet 2008, EDF renouvelle sa demande d’autorisation de mise à l’arrêt définitif et de démantèlement de l’INB 162, avec des travaux échelonnés sur 15 ans, ce qui doit entamer l'étape réglementaire de déclassement de l'INB (procédure de 1 à 3 ans), avec enquête publique (prévue par les articles R.123-1 à R.123-23 du code de l'environnement).

En février 2009, l'entreprise privée chargée du démantèlement a été choisie. Il s'agit d'ONET Technologies, une entreprise de Marseille qui devrait également être chargée de deux autres démantèlements de sites nucléaires en France. Le démantèlement a déjà coûté 482 millions d'euros alors que la phase 3 n'a pas encore commencé.

Du 27 octobre 2009 au 11 décembre 2009 (incluant une prolongation de 14 jours décidée au vu de la complexité des dossiers) ; le public a pu venir consulter les documents proposés par EDF et participer à l'enquête publique, via une réunion publique le 3 décembre 2009 et via un registre d'enquête mis à disposition dans 17 lieux d’enquête, ou en rencontrant un commissaire enquêteur (70 personnes environ l'ont fait). Un dossier était disponible sur le site Internet de la préfecture du Finistère (rubrique « actualités ») et rapport préliminaire de sûreté (RPS) était consultable à la préfecture et en sous-préfecture de Châteaulin. Selon le rapport de 2010, le public a apporté 104 observations dont :

  • 24 avis favorables ;
  • 7 avis favorables avec réserves (dont ceux de la CLI (Commission locale d'information), du Conseil général du Finistère, de la CLE, (Commission locale de l'eau), du Conseil municipal de Loqueffret et d'habitants de Loqueffret), s'appuyant notamment sur un rapport de l’ACRO qui assistait la CLI dans son analyse du dossier de demande d’autorisation ;
  • 67 avis défavorables (incluant une pétition de 2609 signatures apportée par les associations Agir pour un Environnement et un Développement Durable (AE2D), Bretagne vivante, Consommation Logement Cadre de vie, Eau et rivières de Bretagne, membre de France nature environnement, le Groupe mammalogique breton, Sortir du nucleaire Cornouaille(, et l'association Vivre dans les Monts d’Arrée ;
  • et 6 avis non exprimés. Une lettre a également été postée dans les délais requis à la commission d’enquête par l'association Cyber@Acteurs, avec 6217 noms recueillis par Internet.

Les oppositions se fondaient surtout - selon le rapport d'enquête - sur :

  • le fait qu'il n'y avait pas eu de Débat Public National sur le démantèlement des installations nucléaires, alors que le droit européen selon les demandeurs le demandait ;
  • le manque de justification d'un démantèlement immédiat (la législation sur les études d’impact demandant de comparer plusieurs solutions et de les justifier) ;
  • des carences en matière d'inventaire radiologique initial, d'incidence sur les ZNIEFF… ;
  • l'absence de site de stockage pour les déchets FMA (Faible ou Moyenne Activité) à vie longue et pour les FMA à vie longue et les FMA à vie courte et à envoi différé (La commission d'enquête a effectivement conclu en 2010 que les capacités de stockage de l'ANDRA de Morvilliers et de Soulaines pouvaient recevoir les déchets FMA vc et TFA, mais qu'aucun centre ne pouvait à ce jour accueillir les 40 t de déchets MA à vie longue du bloc réacteur. EDF envisageait en attendant la construction de ce centre, un stockage provisoire dans le sous-sol de l'enceinte du réacteur, sous le niveau maximum de la nappe phréatique après rabattement puis dans l'ICEDA (Installation de Conditionnement et d’Entreposage des Déchets Activés) prévue dans l'Ain, dont le décret d’autorisation de création a été signé le 23 avril 2010, qui serait au mieux achevé en 2014, et qui devrait aussi recevoir les déchets FMA à vie courte à envoi différé (35 tonnes), en attente de stockage ultérieur selon ce même rapport d'enquête publique (p. 20/25 de la version pdf). Le permis de construire de l'ICEDA a été annulé en 2012.
  • le manque d'analyses contradictoires et indépendantes d’EDF ;
  • le manque d'information permettant d'évaluer le coût du démantèlement (« ni sur les sommes déjà dépensées, ni sur le coût prévisionnel des opérations à venir » ; « Seule une information sur le coût global du démantèlement des centrales à l’arrêt a été donnée en réunion publique : 2 milliards d’euros pour les 9 centrales en cours de démantèlement » précise la commission qui ajoute que le coût des mesures compensatoires n’est apparu « que dans la réponse à l’Autorité Environnementale. », deux pages du mémoire en réponse (p. 29-30) développant les capacités financières d'EDF, mais sans apporter « plus de précisions sur le coût de la déconstruction de Brennilis. La commission d’enquête regrette ce manque de transparence »);
  • le manque de garanties quant au niveau de dépollution finale du site.
  • certains problèmes de sécurité comme le risque d'incendie dans la cuve, par inflammation du zircaloy au moment de son ouverture...

Le 17 février 2010, EDF a envoyé à la commission d'enquête son mémoire en réponse ;

En mars 2010, le rapport d'enquête, des avis et conclusions de la commission d'enquête de mise à l'arrêt définitif et de démantèlement complet de l'installation d'entreposage de matériels de la centrale nucléaire des Monts d'Arrée (25 pages) . La commission d'enquête conclut qu'elle ne peut qu’émettre, « à l’unanimité, un avis défavorable au projet, présenté par EDF, de mise à l'arrêt définitif et de démantèlement complet de l'installation d'entreposage de matériels de la centrale nucléaire des Monts d'Arrée (INB n°162), située sur le territoire des communes de Loqueffret et Brennilis ». Elle demande que la CLI dispose des moyens financiers nécessaires pour mener sa mission d’information de la population et faire procéder à des expertises contradictoires, mais propose néanmoins l'achèvement de la phase 2 du démantèlement dans les plus brefs délais et qu'EDF soit autorisée à :

  • compléter l’inventaire de l’état initial, radiologique et chimique du site,
  • terminer les opérations de démantèlement de la STE,
  • assainir et combler le chenal de rejet des effluents dans l’Éllez,
  • assainir les zones de pollution diffuse,
  • engager le démantèlement des échangeurs après leur caractérisation radiologique.

La commission introduit sa conclusion et ses arguments par la phrase : « la commission d’enquête n’est pas du tout convaincue que la solution proposée, c'est-à-dire le démantèlement complet et immédiat, soit la mieux adaptée au cas du Site des Monts d’Arrée » après avoir précisé (note p. 6 du rapport) que « EDF, malgré la demande de la commission d’enquête, n’a pas souhaité répondre aux recommandations ou réserves émises par la CLI et la CLE. » et ajoute « la commission d’enquête n’a aucune garantie que ces réserves et recommandations seront effectivement prises en compte par EDF ». En particulier sur les 1 900 pages du dossier, la commission note qu'une seule page est consacrée à la justification du projet, et que cette page « se borne à indiquer qu’EDF, qui avait fait le choix du démantèlement différé en 1997, a changé de stratégie au début des années 2000 et met en avant les avantages du démantèlement immédiat en minimisant ses inconvénients ».

Décret de 2011, reprise du démantèlement

Le décret du 27 juillet 2011 autorise EDF à reprendre les opérations de démantèlement sur les parties suivantes, :

  • les échangeurs de chaleur,
  • les structures de la station de traitement des effluents,
  • le hangar à déchets,
  • ainsi que l'assainissement des terres sous-jacentes aux structures de la station de traitement des effluents donc hors bloc réacteur.

Ces opérations doivent être réalisées dans les cinq ans.

Le décret du 27 juillet 2011 prévoit aussi qu'EDF dépose une demande d'autorisation de démantèlement total de la centrale avant le 31 décembre 2011.

2012 : avis de non-recevabilité par l’ASN

En octobre 2012, avis de non-recevabilité par l’ASN du dossier d’autorisation de démantèlement complet.

2016 : reprise du démantèlement

En novembre 2016 : nouveau décret prolongeant la validité du décret de démantèlement partiel jusqu’en juillet 2018.

État du démantèlement

En septembre 2018, EDF affirme avoir terminé les travaux d’assainissement des sols situés sous le radier de la station de traitement des effluents[réf. souhaitée].

L'achèvement du démantèlement complet est soumis à la disponibilité d'un site de stockage de déchets à vie longue, ainsi qu'à son autorisation administrative par l'ASN. D'après EDF en 2017, une fois les autorisations réglementaires obtenues, le chantier devrait durer une dizaine d'années. Il consistera en la réalisation des étapes suivantes:

  • démantèlement bloc réacteur, assainissement et démolition des bâtiments ;
  • réhabilitation du site ;
  • déclassement des installations nucléaires de base (INB).

Le démantèlement complet ne sera pas achevé avant 2038 et aucun chiffre concernant son coût n'est avancé par EDF, depuis les 485 millions d'euros estimés par la Cour des comptes en 2005.

Controverse de 2006 sur la contamination du milieu naturel

  • Mars 2006 : la CRIIRAD réalise des prélèvements de mousses aquatiques à proximité de la centrale, derrière la STE (station de traitements des effluents) et indique y trouver plusieurs éléments radioactifs provenant de la centrale : césium 137, cobalt 60 ainsi qu'une concentration anormalement élevée d'actinium 227.
  • Novembre 2009 : une étude entreprise en commun par un laboratoire indépendant (ACRO) et le Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement du CEA (LSCE) conclut à l'origine naturelle des éléments radioactifs : « Des travaux [d'étude] entrepris depuis 3 ans, il ressort que l’origine de ce phénomène est naturelle, conséquence de la géologie locale particulière. »

Cependant, EDF reconnaît que le plutonium vient bien de l'activité de la centrale.

Texte tiré de l'article Wikipédia "Site nucléaire de Brennilis" et modifié 23 juillet 2019 sous la license CC-BY-SA 4.0 International.

Intervenants

Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.

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  • Publié(e) le:
    04.04.2008
  • Modifié(e) le:
    05.02.2022
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