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Informations générales

Début des travaux: 1108
Achèvement: 1128
Etat: en service

Type de construction

Structure: Dôme
Fonction / utilisation: Cathédrale
Matériau: Structure en maçonnerie

Prix et distinctions

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Coordonnées: 45° 38' 56.09" N    0° 9' 6.54" E
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Dimensions

largeur 20 m
hauteur 32 m
coupole radius de la coupole 8 m

Chronologie

508 — 566

Construction d'une nouvelle église.

566

Consécration de l'église par l'évêque saint Germain de Paris et l'évêque saint Euphrone de Tours. La crypte de cette église a été redécouverte en 1870. Deux chapiteaux du 7e siècle ont été réemployés de chaque côté de la fenêtre d'axe du chœur de la cathédrale actuelle.

991 — 1015

L'évêque Grimoard fait reconstruire la cathédrale à la suite d'un incendie. Il en reste le mur nord dans les 2ème et 3ème travée de la nef, sous les fenêtres.

1101

Girard (né à Blay dans le diocèse de Bayeux) est élu évêque d'Angoulême. En 1107 il est légat du pape Pascal II pour l'Aquitaine.

1108 — 1110

Début de la construction de la nouvelle cathédrale par la première travée à coupole de la nef suivant l'exemple de la cathédrale Saint-Etienne de Périgueux.

1114 — 1118

Construction des chapiteaux du chœur.

1118

L'évêque Girard II ramène d'un voyage à Toulouse 2 sculpteurs qui travaillaient à l'église Saint-Sernin. Ils sculptent le premier niveau de la façade occidentale. La même année les chrétiens reprennent la ville de Saragosse aux musulmans. Girard fait sculpter sur la façade deux épisodes de la Chanson de Roland (mort du roi Marsile aux portes de Saragosse).

1119 — 1125

Girard fait édifier par tranches superposées les différents registres de la façade et les parties hautes de la nef, du chœur et les croisillons du transept.

1125

La façade s'élève jusqu'au 5ème niveau. Construction d'une lanterne à la croisée du transept et couverture des coupoles de la nef par une charpente unique. Cela entraîne la surélévation de la façade pour cacher les parties hautes de la nef.

1131

L'évêque Girard soutient le pape schismatique Anaclet II contre Innocent II.

1136

Girard meurt. Les travaux s'arrêtent.

fin du 13ème siècle

Construction des chapelles autour de la cathédrale.

début du 16ème siècle

Couronnement de la façade occidentale.

1562

Un groupe de protestants pille la cathédrale.

1568

Les troupes de l'amiral de Coligny canonnent la ville. Destruction de la tour sud qui ne sera pas reconstruite. Les coupoles sont crevées mais la façade est épargnée.

1625 — 1634

Restauration de la cathédrale.

1784

Construction d'une tribune de pierre au revers de la façade pour poser un orgue.

1808

Démolition d'un porche du 15e siècle à l'avant de la façade qui entraîne la disparition des deux cavaliers qui surmontaient le portail.

1844

Étude archéologique de la cathédrale par Jean-Hippolyte l'ingénieur

1850

L'architecte Paul Abadie est chargé de la restauration de la cathédrale. Il veut rendre à la cathédrale sa pureté romane. Démolition de toutes les constructions qui ne sont pas de style roman. L'intérieur est gratté et les joints refaits. Réfection des murs latéraux de la première travée à l'imitation des autres travées.
Démolition du dernier niveau de la façade occidentale construit au 16e siècle. Reconstruction de ce niveau et de deux clochetons.

1852 — 1853

Reconstruction des 4 derniers étages de la tour nord sans réemployer les éléments sculptés anciens.

1875

On rebâtit sur la croisée du transept une lanterne néo-romane à la place d'une coupole en bon état.

Extrait de la Wikipédia

La cathédrale Saint-Pierre est une cathédrale de style roman située à Angoulême, dans le département de la Charente.

Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840.

Historique

Son emplacement, près des remparts de la ville et d’une ancienne porte de la cité, correspondrait à celui d’un sanctuaire primitif, antérieur à la chrétienté, probablement un temple dédié à Jupiter.

Une première cathédrale fut construite au cours du Ive siècle. L’édifice disparut au moment de la prise d’Angoulême par Clovis, lorsque celui-ci chassa les Wisigoths, après la victoire de Vouillé, près de Poitiers, en 507.

La deuxième cathédrale fut consacrée en 566 par l'évêque saint Germain de Paris et l'évêque saint Euphrône de Tours et est mentionnée dans l' Histoire des Francs de Grégoire de Tours. Elle fut incendiée, sans doute par les Normands.

La troisième fut l’œuvre de Grimoard de Mussidan, évêque d'Angoulême (991-1018). Il était également abbé de Brantôme en Périgord, et utilisa les revenus de l'abbaye pour financer la construction de la cathédrale. Elle fut commencée vers 991 et consacrée en 1015. Elle ne dura qu'un siècle, ses dimensions étant trop réduites. Il n'en reste que le mur nord dans les deuxième et troisième travées de la nef, sous les fenêtres.

L'Angoumois, au début du XIIe siècle, comptait parmi les plus riches comtés du duché d'Aquitaine, en raison de la fertilité de son sol et du commerce actif. La cité d' Engolesme (Angoulême) pouvait donc se doter d'une vaste cathédrale.

Sa réalisation est due à l'impulsion de Girard II, évêque d'Angoulême (1101-1136). Successivement professeur, évêque et légat de quatre papes, ami des ducs d'Aquitaine, conseiller des comtes d'Angoulême, il se révéla également un artiste de premier plan. Il dirigea les travaux de sa cathédrale sous la surveillance du chanoine Itier Archambaud, mort en 1125. Ceux-ci commencèrent vers 1110 et l'église fut consacrée en 1128.

Le chantier commence par la nef, puis continue, vers 1118, avec les parties basse et médiane de la façade occidentale.

Cette date coïncide avec celle de la mort du chanoine Raymond Guérard, qui surveillait les travaux de la basilique Saint-Sernin de Toulouse. Ce décès a, peut-être, permis à Girard de faire venir à Angoulême certains sculpteurs toulousains, qui ont vraisemblablement exécuté les reliefs de la partie basse de la façade. Cette date correspond aussi à la reprise de Saragosse dans la reconquête de l'Espagne contre les Sarrasins, dont certains faits de guerre sont illustrés sur la frise sous le tympan au sud de la porte centrale.

En 1125 la façade s'élève d'un 5e étage. Une lanterne à la croisée du transept et la couverture des coupoles de la nef par une charpente unique. Cela entraîne la surélévation de la façade pour cacher les parties hautes de la nef.

En 1128, une dédicace a lieu dans la cathédrale, ce qui indique qu'une grande partie des travaux du chevet et peut-être la nef étaient réalisés.

En 1136, l'évêque Girard mourut en laissant la partie haute de la façade inachevée.

Vers la fin du XIIIe siècle le chevet et le transept sont enrichis avec six chapelles/absidioles. Car la cathédrale était un lieu de sépulture des comtes d'Angoulême Jean d'Orléans (1400 † 1467), le « Bon Comte Jean d'Angoulême » repose à l'angle entre les marches du chœur et celles du transept sud.

Entre 1562 et 1568 la cathédrale a souffert des guerres de Religion. Elle fut canonnée en 1568 par l'armée protestante conduit par l'amiral de Coligny et le clocher sud détruit.

Pendant la période (1625-1634) la cathédrale fut restaurée et deux tours de guet ont été ajoutées en haut de la façade orientale. On les voit sur la photographie prise en 1851 lors de la Mission héliographique (photo Gustave Le Gray et Auguste Mestral). On peut voir également les clochetons, le chapiteau central, le porche avec la repose des sculptures de chaque côté et de sa double colonnade.

En 1784 une tribune en pierre était construite pour poser un orgue.

La cathédrale a été transformée en temple de la Raison sous la Révolution.

D'importantes restaurations faites de 1852 à 1879, par l'architecte Paul Abadie, sous l'égide d'Antoine-Charles Cousseau, évêque d'Angoulême, ont sensiblement modifié l'intérieur et l'extérieur de l'édifice.

La cathédrale a été classée par les monuments Historiques en 1840.

Architecture

La cathédrale a été construite en petit appareil allongé et moyen appareil de pierre de taille avec le calcaire turonien du plateau sur lequel est construite la ville médiévale.

L'édifice se compose d'une nef unique de trois travées carrées, large de 20 m, surmontées de coupoles sur pendentifs. La nef est suivie d'un transept, aux bras très courts. Sur chaque bras du transept s'ouvre une absidiole semi-circulaire. Chaque bras est prolongé d'une travée sous clocher rectangulaire, sur laquelle était édifiée une tour-clocher.

Un chœur profond, terminé en hémicycle, autour duquel s'articulent quatre absidioles rayonnantes.

À l'intérieur de la nef, la première travée est une reconstruction du XIXe siècle.

  • La coupole de la croisée.

La croisée du transept est couverte par une coupole octogonale. À l'origine il y avait un étage animé par des arcades aveugles sous le tambour de la coupole. Au XVIIe siècle des baies sont percées au centre de chaque série d'arcades. Au XIXe siècle, Abadie fit détruire cet étage pour le reconstruire en le surélevant et aménager deux baies sur chaque côté de l'octogone, puis reconstruire la coupole. Ce qui augmente considérablement l'éclairage de cette partie de la cathédrale.

Les bras du transept sont éclairés à l'est par un oculus (refait par Abadie) et couvert en berceau.

Le bras sud-est prolongé d'une salle rectangulaire, aménagée au XVIIe siècle, à l'intérieur du soubassement du clocher détruit. Au nord, le soubassement du clocher est d'origine. Sur cette base repose un étage de transition octogonal, animé d'arcades à double rouleau et couvert directement d'un coupole.

Un portail latéral a été ajouté contre la deuxième travée de la nef, au nord et au sud.

Du chevet à chapelles rayonnantes, seule l'abside et l'absidiole sud sont d'origine.

Façade occidentale

La façade se décompose en quatre registres superposés, peuplés d'arcades plaquées, organisées autour d'une arcade centrale surhaussée plus large que les autres. La façade est couronnée par un pignon triangulaire flanqué de deux clochetons, tous les trois ajoutés lors de la restauration par Abadie.

Deux thèmes iconographiques sont développés : l'Ascension et le Jour du jugement.

À l'étage le plus haut, le Christ en Gloire apparaît dans une mandorle, entouré des quatre figures de l'apocalypse symbolisant les quatre évangiles, le tétramorphe.

Le troisième étage est divisé en deux travées. Dans la travée supérieure, au-dessus de la voussure de la fenêtre centrale, se trouvent deux anges de haute taille et quatre anges plus petits. Ils s'adressent aux apôtres afin de leur montrer la céleste vision. Tous leurs regards, ainsi que ceux des élus, dispersés sous de grands arcs, se tournent vers le Sauveur dans une attitude confiante. Au nord et au sud du tympan central se trouvent deux arcades renfermant chacune deux statues. Dans la travée inférieure, au sud, trois apôtres et au nord, deux apôtres et une femme. À chaque extrémité de la travée se trouvent deux reprouvés, qui se tordent de douleur et sont devenus la proie de Satan.

Au deuxième étage, six apôtres, trois de chaque côté, sont situés dans des arcades.

Au rez-de-chaussée, le tympan du grand portail représente le Christ bénissant d'une main et présentant les Évangiles de l'autre. De chaque côté, deux arcades renferment chacune trois apôtres.

Au-dessus, court tout le long un bandeau peuplé de scènes de chasse et de guerre. Ces sculptures ont été faites vers 1118-1119, une date qui correspond à la reprise de Saragosse dans la reconquête de l'Espagne contre les Sarrasins. Sans doute sous l'impulsion de l'évêque Girard, cette victoire est illustrée par deux scènes de la Chanson de Roland qui relatent également la victoire de Roland à Saragosse.

La partie gauche de la frise illustre le combat équestre de l'évêque Turpin, avec sa cotte de mailles et sa mitre, contre le géant Abisme, qu'il transperce de sa lance.

Au centre : un gonfanon, puis à droite, Roland, neveu de Charlemagne, poursuit Marsile, roi de Saragosse, tranche de son épée le bras de l'adversaire dont le cheval a déjà tourné bride. Puis, sur la scène suivante, Marsile tombe devant la porte ouverte de Saragosse.

Les reliefs de cavaliers

Les deux reliefs datent de la restauration du XIXe siècle. Ils sont absents sur les photographies de 1851 et 1856. Il semble qu'il y avait d'autres reliefs de cavaliers à cet endroit, mais ils ont disparu lors d'une modification de la façade en 1808.

Le style des reliefs des tympans romans est nouveau en Angoumois et vient du Languedoc. Ils sont l’œuvre des sculpteurs ayant travaillé à la porte des Comtes de la basilique Saint-Sernin de Toulouse, reconnaissable par l'utilisation de plis en virgule. Il a inspiré les sculptures de l'église Saint-Pierre de Châteauneuf-sur-Charente, l'église Saint-Léger de Cognac, entre autres.

Les végétaux à feuilles grasses des chapiteaux, également nouveaux, s'inspirent de la tradition poitevine de sculpture, par exemple à l'église Saint-Hilaire de Melle ou à l'église Notre-Dame de Surgères.

La tour clocher

Le clocher nord, d'une hauteur de 59 m, se compose de six étages. Le clocher, sauf le premier étage, est une complète reconstruction du XIXe siècle.

Avant la restauration, une flèche à pans coupés, couverte d'ardoises, couronnait le clocher. La flèche est bien visible sur la photographie ci-dessus, prise en 1851, avant la restauration d'Abadie.

La porte de la Miséricorde

Comme beaucoup d'autres sites religieux à travers le monde, la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême possède une porte de la Miséricorde, une porte qui, en marge des portes saintes ouvertes tous les 25 ans ou selon les exceptions fixées par le pape de Rome lors du déroulement des Années saintes ou Jubilés, a été établie à la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême à la suite du désir du Pape François de voir l'actuel Jubilé de la Miséricorde se répandre partout dans le monde. En somme cette porte, comme toutes les autres portes de la Miséricorde, seconde les Portes Saintes quant à leurs rôles dans le présent Jubilé de la Miséricorde proclamé par le Pape François qui s'étend du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016.

Texte tiré de l'article Wikipédia "Cathédrale Saint-Pierre d''Angoulême" et modifié 22 juillet 2019 sous la license CC-BY-SA 4.0 International.

Intervenants

Rénovation
Architecture

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  • Informations
    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20003263
  • Publié(e) le:
    17.05.2002
  • Modifié(e) le:
    26.08.2024
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