Cathédrale Saint-Léonce de Fréjus

Création de l'évêché de Fréjus (en 374, au concile de Valence, la communauté chrétienne de Fréjus est représentée par l'évêque Acceptus puis Quillinius).

L'empereur Théodose déclare la religion chrétienne religion officielle de l'Empire romain.

Léontius, saint Léonce, est élu évêque de Fréjus jusqu'à sa mort en 433. Il termine la construction de la première cathédrale construite de 380 à 420.

Saint Léonce (400-433), évêque de Fréjus, accepte la règle de l'abbaye de Lérins, située sur l'île Saint-Honorat en rade de Cannes, proposée par son fondateur, saint Honorat (vers 350-430).

Chute de l'Empire romain d'Occident.

Construction du baptistère – probablement dédié à saint Jean-Baptiste.
Il est situé à l'ouest de la cathédrale. Il était à l'origine entièrement entouré d'une galerie dont il ne subsiste plus que la partie comprise entre le baptistère et la cathédrale reconstruite à l'époque romane. Le baptistère de Fréjus ressemble à celui d'Albenga.
Le baptistère est de plan carré avec 8 niches, celles des angles étant hémicirculaires, dégageant une surface intérieure octogonale sur les deux niveaux supportant la coupole.
8 colonnes de granit de 3,90 m de hauteur, réemplois romains, supportent les arcs des niches du premier niveau.
16 colonnettes entourent le second niveau. Les 8 fenêtres de ce niveau étaient autrefois fermées de claustra en marbre blanc.
Au centre est creusée une piscine octogonale. Un dolium en terre cuite a été retrouvé encastré dans le plancher.

Restes des murs entourant les deux églises et la partie sud-est du cloître. Il est impossible de savoir à quelle époque ces murs ont été réalisés.

La ville de Fréjus est pillée par les Lombards.

La ville est attaquée par les Saxons.

La liste des évêques s'interrompt. Les Wisigoths, les Lombards, les Burgondes parcourent et pillent la Provence. Francs et Arabes se livrent bataille mais c'est l'époque où les Sarrasins installés dans le golfe de Saint-Tropez à La Garde-Freinet et ravagent le pays.

Destruction de la cathédrale mérovingienne.

Saint Mayeul, abbé de Cluny, est enlevé par une bande de Sarrasins. Il est libéré contre une forte rançon. Le comte de Provence Guillaume I^er décide alors de chasser les Sarrasins de Provence.

La cathédrale est reconstruite par l'évêque Riculfe (973-1000).

L'évêque Riculfe reçoit du comte de Provence Guillaume I^er la moitié de la ville et du port pour l'aider à reconstruire le patrimoine de l'église.

Première mention des chanoines de la cathédrale.

Travée occidentale sous le clocher et réalisation de la voûte en plein cintre sur doubleaux de la nef de l'église Saint-Etienne.

Le comte de Provence Alphonse II donne à l'évêque de Fréjus Raimond de Capella la totalité des droits seigneuriaux sur Fréjus.

L'évêque Bermond Cornut (1206-1212) donne au prévôt, principal dignitaire du chapitre, une maison située du côté occidental du cloître, le «Capitou».

Réalisation des voûtes d'ogive des trois travées de l'église Notre-Dame sur les murs de l'église préromane sauf sur le côté Nord où de nouveaux arcs de communication avec l'église Saint-Etienne ont été construits en sous-œuvre. La nef est terminée à l'Est par une simple abside hémicirculaire couverte en cul-de-four.

Construction du cloître à deux étages de la cathédrale. Les galeries sont couvertes d'un plafond en bois.

Jacques Duèze, évêque de Fréjus, futur pape Jean XXII (1316-1334), fait fortifier le groupe épiscopal.
Il fait probablement reconstruire le palais épiscopal au Sud de la cathédrale et formant un grand quadrilatère sans doute comparable au Palais Vieux d'Avignon. Il n'en subsiste que l'aile orientale.

Réalisation du portail Sud de la cathédrale.

Pose des vantaux des portes de la cathédrale.

L'évêché est supprimé. Le cloître est occupé par diverses constructions.

Au moment où fut réinstallé l'évêché à Fréjus, le délabrement du palais épiscopal a conduit à détruire les côtés Sud et Ouest du palais.

Loi de séparation de l'église et de l'État. Le palais épiscopal devient la Mairie de Fréjus.

Restauration du baptistère et du cloître par l'architecte Jules Formigé.

L'évêché est déplacé à Toulon.