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Informations générales

Début des travaux: 1784
Achèvement: 28 décembre 1832
Etat: en service

Type de construction

Fonction / utilisation: Canal

Situation de l'ouvrage

km Nom
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Dimensions

longueur 242.044 km
nombre d'écluses 189

Chronologie

1581

Proposition par le sculpteur Hugues Sambin , le peintre Ed. Bredin et le charpentier J. Delavaut d'un canal reliant Dijon à la Saône en canalisant l'Ouche.

1605

Le roi Henri IV envoie l'ingénieur brabançon H. Bradley (ou Bradelet), «maître des digues du royaume» depuis 1599 étudier un canal reliant Dijon à la Saône par la vallée de l'Ouche.
Sully fait aussi étudier par Bradley une voie plus directe vers Saint-Jean-de-Losne sur la Saône et des liaisons vers l'Armançon et l'Yonne.

1613

Charles Bernard publie «La conjonction des mers» où il parle d'une possibilité de jonction par la Dheune et la Bourbince via l'étang de Longpendu.

1676

Colbert demande son avis à Pierre-Paul Riquet qui juge l'affaire impossible.

1696

Le maréchal de Vauban fait étudier par l'ingénieur dijonnais L. Thomassin les différentes possibilités de relier la Saône à la Seine. Il propose le tracé par l'étang de Longpendu entre Saône et Loire qui sera le canal du Charolais, actuel canal du Centre.

28 avril 1699

Des lettres patentes sont accordées au Sieur Roussy pour la construction du canal par le Suzon et l'Oze. Il nomme les ingénieurs Sauvage père et fils pour reprendre l'hypothèse abandonnée par L. Thomassin.

1718

Projet de canal de Merchand d'Espinassy.

18 juillet 1718

L'écuyer de La Jonchère écrit au Régent pour proposer un tracé du canal de la Saône à l'Yonne par l'Ouche et la Brenne avec un passage au seuil de Saubernon.
Mais le seuil de Saubernon est à 130 m au-dessus du seuil de Pouilly-en-Auxois.
A la suite de cette proposition, de La Loge, seigneur de Châtellenot, propose le passage du canal au seuil de Pouilly-en-Auxois.

1720

Consulté par le neveu de Vauban, Thomassin confirme son choix pour un canal allant de Chauvort, sur la Saône, à Digoin, sur la Loire, passant par l'étang de Longpendu.

juin 1724

Les États de Bourgogne demandent à Joseph Abeille, entrepreneur du pont de Seurre, et à Jacques Gabriel, premier ingénieur des Ponts et Chaussées, un avis sur le tracé du canal.

1726

L. Thomassin publie ses «Lettres sur le canal de Bourgogne».

1727

Joseph Abeille remet son projet: la canal passe par la vallée de l'Ouche, le seuil de Pouilly-en-Auxois, la vallée de l'Armançon qu'il quitte avant Semur-en-Auxois pour rejoindre la vallée de la Brenne avant de retrouver à Buffon la vallée de l'Armançon puis l'Yonne. Le projet est évalué à 10 000 000 de livres.

1729

D'Espinassy sollicite des lettres patentes pour construire le canal en reprenant le projet de Joseph Abeille.

1731 — 1732

D'Espinassy fait reprendre les études du canal.

1751

Noël de Régemortes fait une courte mission à la demande de Trudaine, directeur des Ponts et Chaussées, et de Joly de Fleury, intendant de Bourgogne. Il donne sa préférence au projet Abeille.

1752

Des nivellements sont faits par Antoine de Chézy à la demande de Daniel-Charles Trudaine.
Jean-Rodolphe Perronet en déduit que le passage par l'étang de Longpendu a un problème de ressource en eau plus difficile que le passage par Pouilly-en-Auxois.

1763

Une compagnie composée de Idlingey d'Espuller, Girodat et Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne prétend posséder les lettres patentes qu'aurait obtenues par D'Espinassy. Après vérification on constate qu'elles n'existent pas.

1764

A la demande du ministre Bertin, Jean-Rodolphe Perronet et Antoine de Chézy font une étude pour le canal de Bourgogne.
Noël de Régemortes fait un nivellement de la Dheune et reconnaît le canal de Longpendu (canal du Centre).

28 décembre 1764

Remise des observations des Sieurs Perronet et Chezy dans la visite qu'ils ont faites des différents projets de canaux formés en Bourgogne pour la communication des deux mers.
J.-R. Perronet trouve que les 300 pouces d'eau que peut donner l'étang de Longpendu sont insuffisants face aux 1 500 pouces que l'on peut rassembler au seuil de Pouilly-en-Auxois. Il préfère le tracé du canal de Bourgogne à celui du Centre.

1772

Laurent, auteur du projet du canal de Saint-Quentin, propose un tracé avec un passage en souterrain au seuil de Sombernon.

7 septembre 1773

Le roi Louis XV donne un édit ordonnant l'ouverture du canal de Bourgogne.

9 août 1774

Le roi Louis XVI donne un édit précisant que la construction sera entreprise par les deux extrémités: le budget royal paiera le côté Yonne, entre Laroche et Pouilly-en-Auxois, et celui des États de Bourgogne le côté Saône, entre Pouilly-en-Auxois et Saint-Jean-de-Losne.

1775

Perronet fait le projet définitif du canal. Il réduit la profondeur du passage en fosse à Pouilly-en-Auxois de 26 m à 16 m mais augmente les retenues artificielles.

1 avril 1775

Le Conseil du Roi fixe les dépenses à 7 179 000 livres.

28 novembre 1777

Premières adjudications pour les travaux entre Laroche et Tonnerre.

1779

Louis de Régemortes fait observer que le canal du Centre proposé par Emiland-Marie Gauthey suppose que la Loire soit navigable entre Digoin et Briare.

30 octobre 1779

L'arrêt du Conseil du Roi autorisant les travaux est transmis aux États de Bourgogne.
Jean-Rodolphe Perronet dirige les travaux à partir de Paris grâce à des dessins et devis réalisés par de Laveyne, Thomas Dumorey, J. P. Antoine ou Antoine de Chézy.

1781

Début de la construction du canal entre Dijon et la Saône.

30 avril 1781

Les lettres patentes autorisant les dépenses sont données.

29 juillet 1782

A la mort de Thomas Dumorey, Emiland-Marie Gauthey est nommé ingénieur en chef des Ponts et Chaussées des États de Bourgogne.

18 août 1782

Emiland-Marie Gauthey propose un nouveau tracé du canal entre Dijon et Saint-Jean-de-Losne et met au point le projet.

24 août 1782

Jean-Rodolphe Perronet approuve le nouveau projet.

1790 — 1795

Les travaux s'arrêtent progressivement pendant la Révolution.

1808

Les travaux reprennent sous la direction des ingénieurs Louis-Henry Sutil dans l'Yonne et Charles Forey en Côte-d'Or.

21 mars 1808

Décret décidant la vente des canaux du Midi, du Loing, d'Orléans, du Centre et de Saint-Quentin pour payer les travaux de ceux à achever ou à entreprendre.

23 avril 1808

Dans les «Observations sur les travaux du canal de Bourgogne», Sutil propose de passer le seuil de Pouilly par un souterrain.

14 décembre 1808

Les premiers bateaux venant de la Saône entrent dans le port de Dijon.
Depuis 1793 les travaux sont complètement arrêtés sur le versant Yonne.

23 février 1809

Décret impérial réglant l'organisation du service de condamnés des travaux publics.

22 mai 1809

Le conseil des Ponts et Chaussées demande de vérifier l'intérêt des tracés par le seuil de Sombernon (plus court de 29 km) ou par le seuil de Pouilly-en-Auxois.

23 décembre 1809

Loi fixant les priorités dans la construction des canaux:

  • liaison Rhin au Rhône par le Doubs appelé «canal Napoléon»,
  • liaison du Rhin à l'Escaut appelé «Grand canal du Nord»
  • liaison de Paris à la Méditerranée par le canal de Bourgogne.

1810

Sutil et Foucherot modifient le projet de Ubriot de Montfeu pour le pont-canal sur l'Armance de 1793 en prévoyant 5 arches au lieu de 3. Le projet est approuvé le 15 février 1810.

23 février 1811

Décret répartissant les prisonniers de guerre affectés aux travaux de fortification et aux Ponts et Chaussées.

1812

Règlement rédigé par Charles Forey pour les prisonniers de guerre affectés au canal de Bourgogne. Ce sont des prisonniers de guerre espagnols qui construiront une partie du canal.

mars 1812

Rapport de Charles Forey sur les avantages et les inconvénients des deux tracés. Il retient la solution du passage par Pouilly-en-Auxois en tunnel et les réservoirs à Grosbois, Chazilly, Cercey et Panthier.

1814

Les travaux ralentissent.

Alexis Robillard fixe en 49 articles les règles de plantation des arbres le long du tronçon du canal dans sa circonscription de Brienon-sur-Armançon.

1820

«Rapport au roi sur la navigation intérieure de la France» par Louis Becquey, directeur général des Ponts et Chaussées depuis 1817.
Plan Becquey pour faire réaliser par État la construction des canaux.

5 août 1821
— et 14 août 1822

Lois d'achèvement des canaux du 5 août 1821 et du 14 août 1822.

14 août 1822

Loi accordant 25 000 000 francs empruntés à la compagnie de concessionnaires de Jonas Hagerman.
État s'engage sur les délais d'exécution, garantit les emprunts. Les risques sont nuls pour les compagnies concessionnaires. Ceux-ci sont pris par État.

1826 — 1832

Réalisation du tunnel de Pouilly-en-Auxois sous la direction de Philibert Lacordaire.

1832

Ouverture du canal à la navigation.

28 décembre 1832

Le premier bateau traverse le bief de Pouilly-en-Auxois.

1834 — 1842

Une vingtaine de maisons éclusières sont construites.

1835

Les rigoles du seuil de partage sont plantées.
Le réservoir de Grosbois est achevé.

13 août 1839

Loi accordant 8 000 000 de francs pour achever les canaux de Bourgogne, de Nantes à Brest, du Nivernais, du Berry et latéral à la Loire et 1 000 000 de francs pour l'entretien des canaux achevés.

1840

L'ensemble des réservoirs (Cercey, Chazilly, Grosbois, Panthier et Tillot) est en service.

1850

Cette année- là le canal transporte 43 500 000 t.

1879 — 1882

Mise au gabarit Freycinet des écluses.

5 août 1879

Loi du programme de Charles de Freycinet.
Gabarit Freycinet portant la longueur des sas d'écluse à 38,50 m pour des péniches de 300 t ou 350 t.

Remarques

Nombre d'écluses avant la mise au gabarit Freycinet: 191

  • écluses sur le versant de l'Yonne: 115
  • écluses sur le versant de la Saône: 76
Dimensions moyennes d'une écluse:
  • hauteur de chute: 2,61 m
  • largeur entre bajoyers: 5,20 m
  • longueur entre mur de chute et porte aval: 33 m
Nombre d'écluses après la mise au gabarit Freycinet: 189
  • écluses sur le versant de l'Yonne: 113
  • écluses sur le versant de la Saône: 76
La longueur des sas est d'un minimum de 38.50 mètres pour le gabarit Freycinet.

Le bief de partage à Pouilly-en-Auxois se compose de tranchées situées de part et d'autre du tunnel.

L'alimentation en eau du canal se fait à l'aide de 5 réservoirs: réservoirs de Grosbois, de Chazilly, du Tillot, de Cercey et de Panthier.

Les réservoirs de Grosbois, de Chazilly et de Cercey se versent le bief de partage de Pouilly-en-Auxois.
Ces réservoirs alimentent le canal grâce à des rigoles faisant une longueur totale de 63,538 km.
La rigole du réservoir de Grosbois doit traverser la montagne de Soussey dans un souterrain de 3 705 m.
Les écluses inférieures sont alimentées par les rivières d'Ouche, de Brenne et d'Armançon.

Intervenants

Ingénierie
(rôle inconnu)

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    sur cette fiche
  • Structure-ID
    10000449
  • Publié(e) le:
    06.01.2004
  • Modifié(e) le:
    28.05.2021
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