Informations générales
Type de construction
Fonction / utilisation: |
Canal |
---|
Situation de l'ouvrage
km | Nom |
Informations techniques
Dimensions
longueur | 242.044 km | |
nombre d'écluses | 189 |
Chronologie
1581 | Proposition par le sculpteur Hugues Sambin , le peintre Ed. Bredin et le charpentier J. Delavaut d'un canal reliant Dijon à la Saône en canalisant l'Ouche. |
---|---|
1605 | Le roi Henri IV envoie l'ingénieur brabançon H. Bradley (ou Bradelet), «maître des digues du royaume» depuis 1599 étudier un canal reliant Dijon à la Saône par la vallée de l'Ouche. |
1613 | Charles Bernard publie «La conjonction des mers» où il parle d'une possibilité de jonction par la Dheune et la Bourbince via l'étang de Longpendu. |
1676 | Colbert demande son avis à Pierre-Paul Riquet qui juge l'affaire impossible. |
1696 | Le maréchal de Vauban fait étudier par l'ingénieur dijonnais L. Thomassin les différentes possibilités de relier la Saône à la Seine. Il propose le tracé par l'étang de Longpendu entre Saône et Loire qui sera le canal du Charolais, actuel canal du Centre. |
28 avril 1699 | Des lettres patentes sont accordées au Sieur Roussy pour la construction du canal par le Suzon et l'Oze. Il nomme les ingénieurs Sauvage père et fils pour reprendre l'hypothèse abandonnée par L. Thomassin. |
1718 | Projet de canal de Merchand d'Espinassy. |
18 juillet 1718 | L'écuyer de La Jonchère écrit au Régent pour proposer un tracé du canal de la Saône à l'Yonne par l'Ouche et la Brenne avec un passage au seuil de Saubernon. |
1720 | Consulté par le neveu de Vauban, Thomassin confirme son choix pour un canal allant de Chauvort, sur la Saône, à Digoin, sur la Loire, passant par l'étang de Longpendu. |
juin 1724 | Les États de Bourgogne demandent à Joseph Abeille, entrepreneur du pont de Seurre, et à Jacques Gabriel, premier ingénieur des Ponts et Chaussées, un avis sur le tracé du canal. |
1726 | L. Thomassin publie ses «Lettres sur le canal de Bourgogne». |
1727 | Joseph Abeille remet son projet: la canal passe par la vallée de l'Ouche, le seuil de Pouilly-en-Auxois, la vallée de l'Armançon qu'il quitte avant Semur-en-Auxois pour rejoindre la vallée de la Brenne avant de retrouver à Buffon la vallée de l'Armançon puis l'Yonne. Le projet est évalué à 10 000 000 de livres. |
1729 | D'Espinassy sollicite des lettres patentes pour construire le canal en reprenant le projet de Joseph Abeille. |
1731 — 1732 | D'Espinassy fait reprendre les études du canal. |
1751 | Noël de Régemortes fait une courte mission à la demande de Trudaine, directeur des Ponts et Chaussées, et de Joly de Fleury, intendant de Bourgogne. Il donne sa préférence au projet Abeille. |
1752 | Des nivellements sont faits par Antoine de Chézy à la demande de Daniel-Charles Trudaine. |
1763 | Une compagnie composée de Idlingey d'Espuller, Girodat et Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne prétend posséder les lettres patentes qu'aurait obtenues par D'Espinassy. Après vérification on constate qu'elles n'existent pas. |
1764 | A la demande du ministre Bertin, Jean-Rodolphe Perronet et Antoine de Chézy font une étude pour le canal de Bourgogne. |
28 décembre 1764 | Remise des observations des Sieurs Perronet et Chezy dans la visite qu'ils ont faites des différents projets de canaux formés en Bourgogne pour la communication des deux mers. |
1772 | Laurent, auteur du projet du canal de Saint-Quentin, propose un tracé avec un passage en souterrain au seuil de Sombernon. |
7 septembre 1773 | Le roi Louis XV donne un édit ordonnant l'ouverture du canal de Bourgogne. |
9 août 1774 | Le roi Louis XVI donne un édit précisant que la construction sera entreprise par les deux extrémités: le budget royal paiera le côté Yonne, entre Laroche et Pouilly-en-Auxois, et celui des États de Bourgogne le côté Saône, entre Pouilly-en-Auxois et Saint-Jean-de-Losne. |
1775 | Perronet fait le projet définitif du canal. Il réduit la profondeur du passage en fosse à Pouilly-en-Auxois de 26 m à 16 m mais augmente les retenues artificielles. |
1 avril 1775 | Le Conseil du Roi fixe les dépenses à 7 179 000 livres. |
28 novembre 1777 | Premières adjudications pour les travaux entre Laroche et Tonnerre. |
1779 | Louis de Régemortes fait observer que le canal du Centre proposé par Emiland-Marie Gauthey suppose que la Loire soit navigable entre Digoin et Briare. |
30 octobre 1779 | L'arrêt du Conseil du Roi autorisant les travaux est transmis aux États de Bourgogne. |
1781 | Début de la construction du canal entre Dijon et la Saône. |
30 avril 1781 | Les lettres patentes autorisant les dépenses sont données. |
29 juillet 1782 | A la mort de Thomas Dumorey, Emiland-Marie Gauthey est nommé ingénieur en chef des Ponts et Chaussées des États de Bourgogne. |
18 août 1782 | Emiland-Marie Gauthey propose un nouveau tracé du canal entre Dijon et Saint-Jean-de-Losne et met au point le projet. |
24 août 1782 | Jean-Rodolphe Perronet approuve le nouveau projet. |
1790 — 1795 | Les travaux s'arrêtent progressivement pendant la Révolution. |
1808 | Les travaux reprennent sous la direction des ingénieurs Louis-Henry Sutil dans l'Yonne et Charles Forey en Côte-d'Or. |
21 mars 1808 | Décret décidant la vente des canaux du Midi, du Loing, d'Orléans, du Centre et de Saint-Quentin pour payer les travaux de ceux à achever ou à entreprendre. |
23 avril 1808 | Dans les «Observations sur les travaux du canal de Bourgogne», Sutil propose de passer le seuil de Pouilly par un souterrain. |
14 décembre 1808 | Les premiers bateaux venant de la Saône entrent dans le port de Dijon. |
23 février 1809 | Décret impérial réglant l'organisation du service de condamnés des travaux publics. |
22 mai 1809 | Le conseil des Ponts et Chaussées demande de vérifier l'intérêt des tracés par le seuil de Sombernon (plus court de 29 km) ou par le seuil de Pouilly-en-Auxois. |
23 décembre 1809 | Loi fixant les priorités dans la construction des canaux:
|
1810 | Sutil et Foucherot modifient le projet de Ubriot de Montfeu pour le pont-canal sur l'Armance de 1793 en prévoyant 5 arches au lieu de 3. Le projet est approuvé le 15 février 1810. |
23 février 1811 | Décret répartissant les prisonniers de guerre affectés aux travaux de fortification et aux Ponts et Chaussées. |
1812 | Règlement rédigé par Charles Forey pour les prisonniers de guerre affectés au canal de Bourgogne. Ce sont des prisonniers de guerre espagnols qui construiront une partie du canal. |
mars 1812 | Rapport de Charles Forey sur les avantages et les inconvénients des deux tracés. Il retient la solution du passage par Pouilly-en-Auxois en tunnel et les réservoirs à Grosbois, Chazilly, Cercey et Panthier. |
1814 | Les travaux ralentissent. Alexis Robillard fixe en 49 articles les règles de plantation des arbres le long du tronçon du canal dans sa circonscription de Brienon-sur-Armançon. |
1820 | «Rapport au roi sur la navigation intérieure de la France» par Louis Becquey, directeur général des Ponts et Chaussées depuis 1817. |
5 août 1821
— et 14 août 1822 |
Lois d'achèvement des canaux du 5 août 1821 et du 14 août 1822. |
14 août 1822 | Loi accordant 25 000 000 francs empruntés à la compagnie de concessionnaires de Jonas Hagerman. |
1826 — 1832 | Réalisation du tunnel de Pouilly-en-Auxois sous la direction de Philibert Lacordaire. |
1832 | Ouverture du canal à la navigation. |
28 décembre 1832 | Le premier bateau traverse le bief de Pouilly-en-Auxois. |
1834 — 1842 | Une vingtaine de maisons éclusières sont construites. |
1835 | Les rigoles du seuil de partage sont plantées. |
13 août 1839 | Loi accordant 8 000 000 de francs pour achever les canaux de Bourgogne, de Nantes à Brest, du Nivernais, du Berry et latéral à la Loire et 1 000 000 de francs pour l'entretien des canaux achevés. |
1840 | L'ensemble des réservoirs (Cercey, Chazilly, Grosbois, Panthier et Tillot) est en service. |
1850 | Cette année- là le canal transporte 43 500 000 t. |
1879 — 1882 | Mise au gabarit Freycinet des écluses. |
5 août 1879 | Loi du programme de Charles de Freycinet. |
Remarques
Nombre d'écluses avant la mise au gabarit Freycinet: 191
- écluses sur le versant de l'Yonne: 115
- écluses sur le versant de la Saône: 76
- hauteur de chute: 2,61 m
- largeur entre bajoyers: 5,20 m
- longueur entre mur de chute et porte aval: 33 m
- écluses sur le versant de l'Yonne: 113
- écluses sur le versant de la Saône: 76
Le bief de partage à Pouilly-en-Auxois se compose de tranchées situées de part et d'autre du tunnel.
L'alimentation en eau du canal se fait à l'aide de 5 réservoirs: réservoirs de Grosbois, de Chazilly, du Tillot, de Cercey et de Panthier.
Les réservoirs de Grosbois, de Chazilly et de Cercey se versent le bief de partage de Pouilly-en-Auxois.
Ces réservoirs alimentent le canal grâce à des rigoles faisant une longueur totale de 63,538 km.
La rigole du réservoir de Grosbois doit traverser la montagne de Soussey dans un souterrain de 3 705 m.
Les écluses inférieures sont alimentées par les rivières d'Ouche, de Brenne et d'Armançon.
Intervenants
- Jean-Rodolphe Perronet (ingénieur)
- Thomas Dumorey (ingénieur)
- Emiland-Marie Gauthey (ingénieur)
- Humphrey Bradley (ingénieur)
- Joseph Abeille (ingénieur)
- Antoine de Chézy (ingénieur)
- Louis-Henry Sutil (ingénieur)
- Jacques Foucherot (ingénieur)
- Ulriot de Montfeu (ingénieur)
- Jean Lacordaire (ingénieur)
- Charles Forey (ingénieur)
Sites Internet pertinents
Publications pertinentes
- Au fil de l'eau, au fil du temps. Le Canal de Bourgogne. Ed. de Saint-Seine-L'Abbaye, France (France). (1984):
- Un canal ... des canaux. Picard Éditeur, Paris (France). (1986):
- Le Canal de Bourgogne. Ed de l'Armançon, France (France). (1994):
- Construire des ponts au XVIIIième siecle. Presses de l'Ecole nationale des ponts et chaussées, Paris (France), pp. 269-291. (1987):
- Des canaux de navigation, et spécialement du canal de Languedoc. Ed. APAMP-Euromapping. (1996):
- Informations
sur cette fiche - Structure-ID
10000449 - Publié(e) le:
06.01.2004 - Modifié(e) le:
28.05.2021