Camp d'Attila

L'oppidum situé le long de la voie romaine entre Bar-le-Duc et Reims (actuelle CD994) et au bord de la rivière la Noblette est sûrement l'oppidum central de la tribu gauloise des Catuvellauni «ceux qui sont braves au combat», latinisé en Catalauni, avant la conquête romaine.

L'empereur Auguste demande à Agrippa [62-12 avant J.-C.] d'établir un réseau routier en Gaule. Une voie relie Lyon à Boulogne-sur-Mer en passant par ce qui va devenir Châlons-en-Champagne (rue de la Marne).
Progressivemen, à partir 1er siècle, les Gaulois vont abandonner l'oppidum pour s'installer à Durocatalaunum (Châlons-en-Champagne) où il devait exister un petit castrum.

Les Huns d'Attila détruisent Metz.

Attila renonce à prendre Paris dont sainte Geneviève galvanise la défense.

Attila qui a mis le siège devant Orléans est attaqué par les troupes d'Aetius. Il doit se retirer vers Troyes et Châlons-en-Champagne. Il ne semble donc pas qu'il se soit installé dans le «Camp d'Attila».

Bataille des Champs catalauniques entre Attila et ses alliés Gépides, ostrogoths, Hérules, Skires, Ruges, Pannoniens et les armées du patrice romain Aetius, avec ses alliés Francs, Wisigoths commandés par leur roi Théodoric 1er et Alains.
Certains textes donnent comme date de la bataille le 20 juin 451.

La plus ancienne mention du site sous le nom de «vetus catalaunum» (le Vieux Châlons).

Des constructions de mottes castrales seront ajoutées au cours du Moyen Âge au rempart massif en terre et en craie précédé d'un fossé dans la partie non protégée par la rivière construits par les Gaulois.

Des fouilles sont commandées par Napoléon III. L'appellation «Camp d'Attila» date de cette époque.
Une partie du second rempart et la seconde butte appelée «Petit Châtelet» sont détruits.