Bibliothèque municipale d'étude et d'information de Grenoble
Informations générales
Type de construction
Fonction / utilisation: |
Bibliothèque |
---|---|
Matériau: |
Structure en béton |
Style architectural: |
Moderne |
Prix et distinctions
Situation de l'ouvrage
Lieu: |
Grenoble, Isère (38), Auvergne-Rhône-Alpes, France |
---|---|
Adresse: | 12, Boulevard du Maréchal Lyautey |
Coordonnées: | 45° 11' 7.14" N 5° 43' 51.20" E |
Informations techniques
Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.
Chronologie
1800 | Création de la première bibliothèque municipale de Grenoble. Elle est installée dans l'ancien collège des Jésuites qui était devenu une Ecole centrale. |
---|---|
1872 | La bibliothèque est ensuite déplacée dans le Musée-Bibliothèque de la Place Verdun. |
1883 | Création de la première bibliothèque de prêt à domicile. |
1946 | Création de la deuxième bibliothèque de prêt à domicile. |
13 mai 1955 | Henri Pariselle, recteur de l'académie grenobloise, commande le bâtiment qui sera d'abord une bibliothèque universitaire. |
15 juillet 1955 | Le permis de construire est validé par le service de salubrité. |
1960 | Inauguration de la bibliothèque universitaire. |
1970 | La bibliothèque universitaire devient bibliothèque municipale. |
Extrait de la Wikipédia
La bibliothèque municipale de Grenoble, également citée sous le sigle BMG, est une bibliothèque municipale classée créée en 1772, et qui rassemble et anime un réseau de onze bibliothèques réparties sur la ville, mais également huit autres bibliothèques d'institutions culturelles locales. Son siège situé 12 boulevard Maréchal-Lyautey à Grenoble est labellisé « Patrimoine du XXe siècle » de Grenoble depuis 2003.
Elle détient des fonds de personnages illustres comme Jean-François Champollion ou Stendhal et continue d'acquérir des livres rares, anciens et des incunables.
Histoire
La création de la bibliothèque
L'occasion de créer l'institution se présente en septembre 1771 après la mort de l'évêque de Grenoble, Jean de Caulet qui laisse parmi son héritage au marquis de Grammont, une bibliothèque privée de 33 644 ouvrages. Une souscription est aussitôt ouverte pour recueillir auprès des notables grenoblois, l'argent nécessaire afin de la racheter au profit de la ville. Après avoir récolté la somme de 67 888 livres de la part de notables et de grenoblois de toutes conditions, une assemblée générale des souscripteurs nomme le 11 juillet 1772, une commission exécutive de douze membres présidée par Louis de Sausin, afin de constituer un conseil de direction.
Le 29 juillet 1772, André Faure, imprimeur du Roi et membre de la commission exécutive, se présente au nom des souscripteurs à la barre de la Chambre des comptes du Dauphiné où la bibliothèque de l'évêque lui est adjugée pour la somme de 45 000 livres. Le reliquat de l'argent étant prévu pour aménager un local provisoire et l'installation des ouvrages. Dans l'enthousiasme, l'ordre des avocats de la ville y joint le don de leur bibliothèque ouverte au public depuis 1748 dans l'hôtel de ville de Grenoble, et composée de plus de 6 000 volumes.
Dès l'année 1777, des pièces égyptiennes léguées par l'abbaye de Saint-Antoine figurent dans le cabinet des Antiques de la bibliothèque municipale, dont Jean-François Champollion sera le bibliothécaire adjoint. En 1779, la bibliothèque acquiert un sarcophage et deux vases canopes provenant du Caire par l'intermédiaire de M. de Mure, consul de France en Égypte mais également parent du docteur Henri Gagnon, grand-père du jeune Stendhal. Parallèlement, le conseil de direction va devenir le noyau d'une petite société savante baptisée « Société littéraire » qui obtiendra en 1789 le titre d'Académie, connue par la suite sous le nom d'Académie delphinale.
Le premier bibliothécaire est l'abbé Davaux en 1772, suivi par la suite de l'abbé Ducros en 1775, puis Chalvet en 1802 et Jean-Gaspard Dubois-Fontanelle en 1808. Jacques-Joseph Champollion-Figeac est bibliothécaire de 1812 jusqu'à la nomination d'Amédée Ducoin en 1816. En 1800, la bibliothèque municipale de Grenoble s'installe sur un étage entier de l'ancien collège des Jésuites devenue l'École Centrale en 1796, puis lycée à partir de 1803.
Hyacinthe Gariel est directeur de la bibliothèque de 1848 à 1882 après avoir été l'adjoint d'Amédée Ducoin. Il travaille très vite en collaboration avec le directeur du musée, Alexandre Debelle, pour construire un bâtiment commun aux deux institutions, ce qui permettrait des innovations dans l'organisation des espaces de la bibliothèque, notamment la création d'une salle réservée aux expositions. Le 11 juin 1860, le conseil municipal du maire Eugène Gaillard vote le principe de construction d'un nouvel édifice. Le choix du site de construction est défini à la jonction de la ville ancienne et de sa récente extension par le général Haxo, à l'emplacement des anciens remparts construits par Lesdiguières dans les toutes premières années du XVIIe siècle.
Nouvel édifice place de la Constitution
Les travaux de construction débutent en mai 1864. Le nouveau bâtiment appelé musée-bibliothèque est dessiné par l'architecte Charles-Auguste Questel sur la place de la Constitution (actuelle place Verdun), et les services de la bibliothèque ouvrent au public en 1872, cent ans après la création de l'institution. Sur les murs du vaste vestibule d'entrée commun aux deux institutions, figurent les noms des généreux donateurs de la bibliothèque, ainsi que ceux de ses fondateurs.
Gariel développe le fonds, dont la taille est multipliée par trois. Il crée et développe surtout le fonds dauphinois, ancêtre de l'actuel fonds de conservation et fait entrer à la bibliothèque 67 volumes de manuscrits de Stendhal obtenus à partir de 1860 auprès de la veuve de Louis Crozet, maire de Grenoble de 1853 à 1858.
Durant les décennies 1890 et 1900, Jules Bernard conservateur du musée de Grenoble et Edmond Maignien, conservateur de la bibliothèque entretiennent une relation privilégiée avec un grand mécène, le général Léon de Beylié, qui après sa mort, va léguer à la bibliothèque de Grenoble toute sa bibliothèque personnelle, constituée d'ouvrages d'art, de belles publications (art, histoire de l'art, et mémoires).
Au moment du legs en mars 1914, près de 1 500 ouvrages entrent dans le fonds de la bibliothèque. Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, alors que la fréquentation annuelle est de 15 000 lecteurs, la bibliothèque doit fermer quelque temps faute de personnel, mais rouvre avec un personnel restreint. Afin de mettre en valeur les richesses de la bibliothèque, le nouveau conservateur Louis Royer organise en 1920 conjointement avec le musée une exposition sur Stendhal, dans laquelle manuscrits, portraits et documents de l'écrivain sont exposés de juillet à septembre.
En 1924, une autre exposition temporaire est consacrée aux livres à figures du XVe siècle. L'année suivante, dans le cadre de l'exposition internationale de la houille blanche, un ouvrage collectif est édité dans lequel le conservateur de la bibliothèque précise que son institution détient un médaillier constitué de près de 18 000 pièces.
Bibliothèque du boulevard Maréchal-Lyautey
À l'initiative du recteur Henri Pariselle, le permis de construire d'une nouvelle bibliothèque universitaire est validé le 15 juillet 1955 par le service de salubrité de la ville et l'édifice entre en fonction le 4 janvier 1960 sur le boulevard Maréchal-Lyautey. Mais avec le lancement d'un nouveau domaine universitaire en décembre 1961 dans la banlieue de Grenoble, à Saint-Martin-d'Hères, le besoin de déménager l'institution universitaire devient impératif. Ainsi, l'ouverture de la bibliothèque universitaire sur le campus le 9 octobre 1967, laissant l'immeuble du boulevard Maréchal-Lyautey sans affectation, il est décidé de transférer les collections du Musée-bibliothèque dans ces locaux. En mars 1970, la bibliothèque centrale de Grenoble ouvre ses portes boulevard Maréchal-Lyautey dans les locaux de l'ancienne bibliothèque universitaire. Elle sera inaugurée le 28 novembre 1970 en présence du maire Hubert Dubedout et d'Étienne Dennery, administrateur général de la Bibliothèque nationale.
Aujourd'hui, la bibliothèque détient des fonds concernant l'ancienne province du Dauphiné et de la région Rhône-Alpes ou d'autres extrêmement prestigieux, tels que ceux du monastère de la Grande Chartreuse, Stendhal, Berlioz, Champollion.
Architecture
Labellisé patrimoine du XXe siècle en septembre 2004, le bâtiment de la bibliothèque municipale de Grenoble construit entre 1955 et 1959 par l'architecte Jean Benoit (1900-1976), conserve de nos jours environ 800 000 livres et documents sur une superficie de 10 161 m². L'originalité de sa façade provient de sa forme qui se termine en chevet comme l'abside des églises, et surtout qu'elle ne reflète pas l'organisation interne de la bibliothèque. Les trois divisions externes de la façade n'expriment pas les sept étages internes, en effet, certaines baies font plusieurs étages.
Constitué de sept étages et d'un sous-sol, le bâtiment réunit à l'origine, des salles de travail, des ateliers de restauration des ouvrages ainsi qu'un appartement réservé au bibliothécaire (conservateur).
Le rez-de-chaussée dispose d'un service d'accueil, d'une cafétéria, d'une salle d'exposition de 500 m² afin de recevoir des manifestations à caractère littéraire. Le bureau d'accueil permet aux visiteurs d'acheter les publications relatives à d'anciennes expositions de la bibliothèque. Les collections patrimoniales sont conservées dans les quatre niveaux de magasins et réparties sur 23 kilomètres de rayonnage. Les salles de lectures réservées au public sont situées au 6e étage afin d'offrir aux lecteurs une meilleure luminosité naturelle en complément d'une façade vitrée haute d'environ 4 mètres.
Pour accéder à ces salles, les visiteurs ont à leur disposition, outre un escalier, deux ascenseurs de sept places. Le personnel dispose de son côté de trois ascenseurs et d'un monte-livres. Grâce aux colonnes porteuses et à l'absence de murs porteurs internes, l'agencement interne est différent selon la fonction de chaque étage. Ainsi la salle de lecture, autre étage public, est ordonnée d'une manière totalement différente.
En 2019, des travaux visant à agrandir et rénover le rez-de-chaussée imposent la fermeture de la bibliothèque au second semestre. Avec plusieurs mois de retard dû à la pandémie de Covid-19, sa réouverture intervient le 19 décembre 2020 en lui procurant un nouvel espace café d'une cinquantaine de places assises. De leur côté, l'artothèque et la salle des expositions ayant fait l'objet d'une rénovation complète.
Réseau de bibliothèques
Dans les années 1960 et 1970, plusieurs petites bibliothèques de quartier sont créées, accompagnant ainsi le développement de la ville. En 1976, s'ouvre une première médiathèque au sein du centre commercial de Grand'Place, ce qui représente une vraie originalité en France. En 2005, après quelques semaines de fermeture sa surface est portée à 2 700 m², sur deux niveaux et prend le nom de Bibliothèque Kateb Yacine. Elle offre également la possibilité à ses abonnés d'emprunter des œuvres d'art contemporaines à travers une collection de 650 photographies et un millier d'estampes (gravures, lithographies, sérigraphies).
La mission de la bibliothèque municipale est de contribuer au développement de la lecture et de lutter contre l'illettrisme. La bibliothèque a ainsi établi un réseau maillé de recherche et de consultation avec 19 autres bibliothèques dans la ville, dont huit bibliothèques associées dépendant d'institutions culturelles locales, élargissant ainsi sa réserve de lecture. Le tableau suivant en présente la liste complète :
Type de bibliothèque Lieu Nom de la bibliothèque Grande bibliothèque Secteur 2 de Grenoble Bibliothèque Centre-ville Grande bibliothèque Secteur 6 de Grenoble Bibliothèque Kateb Yacine Bibliothèque de quartier Secteur 4 de Grenoble Bibliothèque Abbaye-les-Bains Bibliothèque de quartier Secteur 4 de Grenoble Bibliothèque Alliance Bibliothèque de quartier Secteur 6 de Grenoble Bibliothèque Arlequin Bibliothèque de quartier Secteur 3 de Grenoble Bibliothèque Eaux-Claires Bibliothèque de quartier Secteur 2 de Grenoble Bibliothèque Jardin de Ville Bibliothèque de quartier Secteur 1 de Grenoble Bibliothèque Saint-Bruno Bibliothèque de quartier Secteur 5 de Grenoble Bibliothèque Teisseire-Malherbe Bibliothèque spécialisée Secteur 6 de Grenoble Bibliothèque des Relais Lecture Bibliothèque spécialisée Secteur 1 de Grenoble Bibliothèque municipale internationale Bibliothèque associée Secteur 2 de Grenoble Archives municipales Bibliothèque associée Secteur 4 de Grenoble Bibliothèque du Conservatoire national de région Bibliothèque associée Secteur 2 de Grenoble Bibliothèque de l'école supérieure d'art de Grenoble Bibliothèque associée Secteur 2 de Grenoble Bibliothèque du musée de Grenoble Bibliothèque associée Secteur 2 de Grenoble Bibliothèque de la Maison de la montagne Bibliothèque associée Secteur 2 de Grenoble Centre de ressources du Troisième bureau Bibliothèque associée Secteur 2 de Grenoble Bibliothèque des éditions Glénat Bibliothèque associée Vizille Bibliothèque Albert-Soboul du musée de la Révolution française
Dans le cadre des jumelages mis en place par la Ville de Grenoble et des réseaux de coopération professionnelle, les bibliothèques municipales de Grenoble entretiennent des relations privilégiées avec certains pays et certaines villes afin d'apporter assistance, aide et échange divers. Les villes concernées sont Essen, Constantine, Ouagadougou, Sfax, Turin, Fès ainsi que la Lituanie.
En juin 2016, pour satisfaire un plan de sauvegarde des services publics, la municipalité écologiste de Grenoble décide de la fermeture de trois bibliothèques du réseau situées dans des quartiers populaires, provoquant des manifestations lors des conseils municipaux successifs. Finalement, face aux protestations des usagers et du collectif Touchez pas à nos bibliothèques, la municipalité décide de faire diminuer la tension avec les agents municipaux et l'opposition en ne fermant que deux bibliothèques, Hauquelin et Prémol, durant l'été 2016. Cependant à l'automne, l'affaire des bibliothèques s'amalgame à d'autres mécontentements, empêchant même le déroulement d'un conseil municipal. Le 18 janvier 2017, le collectif épaulé par des habitants empêchent le déménagement des livres de la bibliothèque Prémol. Dans son édition du 29 mars 2017, Le Canard enchaîné relate le conflit dans un article intitulé « Des livres rongés par les Verts ».
Collections en salle de recherche
Elle donne libre accès à 3 000 ouvrages de référence, 40 revues, une banque d'images anciennes, à la consultation du Dauphiné libéré sur microfilms.
Sur demande, elle donne accès aux documents conservés en magasin tel le fonds ancien dauphinois avec 200 000 documents ou le fonds ancien général contenant 196 000 ouvrages et 20 000 manuscrits antérieurs à 1900 et 706 incunables. Différents supports représentent ces documents, 1 500 périodiques notamment de l'ancien régime, des monnaies et médailles, des collections iconographiques, des globes, des cartes dont la plus ancienne de la ville remonte à 1536.
Texte tiré de l'article Wikipédia "Bibliothèque municipale de Grenoble" et modifié 23 février 2021 sous la license CC-BY-SA 4.0 International.
Intervenants
Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.
Sites Internet pertinents
- Informations
sur cette fiche - Structure-ID
20032122 - Publié(e) le:
06.10.2007 - Modifié(e) le:
22.02.2021