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Informations générales

Etat: en ruines

Type de construction

Fonction / utilisation: Aqueduc

Situation de l'ouvrage

km Nom
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Dimensions

longueur totale 75 km
altitude au départ 410 m
altitude à l'arrivée 300 m
nombre de siphons 4
débit estimé 25 000 m³/d
Canal largeur 0.60 m
profondeur 1.70 m

Remarques

Origine: captage des eaux du Gier à la Martinière (3 km au sud de Saint-Chamond).

Près de Saint-Chamond une tranchée double l'aqueduc 7 à 8 m au-dessus.

Siphon de la Durèze
Franchit la vallée de la Durèze.

  • réservoir de chasse de Leymieux
  • pont-siphon à Saint-Genis (plusieurs piles subsistent)
  • réservoir de fuite (il a disparu)
Le siphon est doublé par un canal maçonné de 10 km de long en souterrain (« Cave du Curée » à Chagon). Il semble avoir été réalisé après le siphon.
Siphon:
  • Longueur: 900 m
  • Flèche: 82 m
Pont-siphon:
  • Longueur: 136 m
  • Hauteur: 20 m

Pont-aqueduc de Mornant
Il permet de franchir la vallée du Mornantet
Hauteur: 15 m

Souterrain sous le bourg de Mornant

  • Longueur: 1 km
  • Profondeur maximale: 20 m
  • Puits d'aération carrés équidistants tous les 75 m

Souterrain dans le plateau de Saint-Laurent-d'Agny

Franchissement de la vallée du Merdanson près d'Orliénas.

Pont-aqueduc à l'est de Sourcieu aboutissant au réservoir de chasse

  • Longueur: 548 m
  • Nombre d'arcades: 79 (il en subsiste les 8 premières et les 9 dernières).

Siphon sur le Garon
Il franchit la vallée du Garon entre Sourcieu et Chaponost
Il permet d'éviter un canal de 19 km de longueur avec 2 ponts sur le Furon et le Garon avec 2 km sur arcades.
C'est le siphon dont il reste tous les éléments:

  • réservoir de chasse à Sourcieu avec le canal
  • pont-siphon sur le Garon
  • réservoir de fuite et le rampant à Chaponost (La Gagère)
Siphon:
  • Longueur: 1 200 m
  • Flèche: 93 m
Pont-siphon:
  • Longueur: 208 m
  • Hauteur: 21 m

Puis sur la commune de Chaponost:

  • 600 m en souterrain,
  • 913 m en aérien:
    • 20 m sur un massif
    • 324 m sur un pont-aqueduc de 55 arcades
    • 191 m sur un massif
    • 249 m sur un pont-aqueduc de 43 arcades
    • 129 m sur un massif
  • 1 700 m de souterrain sous le village de Chaponost
  • 65 m sur un massif
  • 551 m du pont-aqueduc du Plat-de-l'Air avec un coude de 60°et de 92 arcades:
    • arcades de 4 m d'ouverture,
    • hauteur maximale: 15 m

Siphon sur l'Yzeron
Il franchit l'Yzeron à Beaunant, entre Chaponost et l'arête de Sainte-Foy à Lyon.
Il permet d'éviter un pont-aqueduc de 2,5 km de long et 140 m de haut.
Il reste de ce siphon:

  • réservoir de chasse à Chaponost portant 12 tuyaux avec le canal sur le pont-aqueduc du Plat-de-l'Air,
  • pont-siphon de Beaunant
  • réservoir de fuite sur l'arête de Sainte-Foy
Siphon:
  • Longueur: 2 600 m
  • Flèche: 123 m
Pont-siphon:
  • Longueur: 269 m
  • Hauteur: 17,4 m

Canal souterrain et aérien jusqu'à Saint-Irénée où subsiste plusieurs hautes piles.

Siphon de Trion
Il subsiste à Saint-Irénée le support du réservoir de chasse et le rampant du siphon de Trion.
Les restes du réservoir de fuite à Loyasse ont disparus en 1840.
Des piles subsistent de part et d'autre de la rue Radisson pour permettre passage de la voie d'Aquitaine sur 700 m.

Arrivée à Lyon: Citerne de 23 m par 15 m, sous la maison de l'Angélique sur la colline de Fourvière. Elle alimentait le quartier haut du Forum vetus. Plusieurs autres réservoirs et trois châteaux d'eau existent encore:

  • réservoir du Verbe Incarné à l'angle de la rue P. Jaricot: 9 m par 6 m
  • réservoir du temple de Cybèle: 26 m par 9 m
  • réservoir sous la rue Radisson: 4 m par 6 m / 7,4 m

Construit sous le règne d'Hadrien.

Extrait de la Wikipédia

L’aqueduc du Gier est un des aqueducs antiques de Lyon desservant la ville antique de Lugdunum. Avec ses 85 km il est le plus long des quatre aqueducs ayant alimenté la ville en eau, et celui dont les structures sont le mieux conservées. Il doit son nom au fait qu'il puise aux sources du Gier, affluent du Rhône. Les vestiges de l'aqueduc font l’objet de multiples protections au titre des monuments historiques : classements en 1875 (pont-siphon de Bonnand) le 20 mars 1912 (arches) et 1986 (Piles des Crêtes).

Historique

Construction

Elle fait toujours l'objet d'hypothèses. Elle a d'abord été attribuée à l'empereur Claude en se basant sur la découverte au XVIIIe siècle, à Fourvière, de tuyaux de plomb marqués de son nom. Après la découverte, en 1887, de la « pierre de Chagnon » affichant un édit de l'empereur Hadrien interdisant de labourer, de semer ou de planter le long de l'aqueduc pour le protéger, l'hypothèse d'une construction sous Hadrien a été privilégiée, jusqu'à ce que la découverte de la fontaine du Verbe Incarné, portant l'inscription CLAVD AVG, ne relance l'idée d'une datation plus ancienne. On ne peut cependant pas exclure que l'aqueduc date de l'époque d'Auguste.

Désaffectation

Une historiographie ancienne

Du XVIe au XIXe siècle : Les antiquaires et l'Académie des Belles Lettres

Dès le XVIe siècle, les antiquaires et érudits locaux mentionnent les aqueducs romains. Pierre Sala le premier dans son manuscrit Les Antiquités de Lyon vers 1520[P 1], puis Symphorien Champier dans Lantiquaille, origine & Noblesse, de la tres-antique cite de Lyon en 1529[P 1] ainsi que l'acquéreur des Tables Claudiennes pour la ville de Lyon, Claude de Bellièvre dans son ouvrage en latin Lugdunum priscum vers 1530[P 1]. Celui-ci indique n'avoir trouvé aucun écrit plus ancien sur les aqueducs[P 1]. On trouve également mention des aqueducs chez Guillaume du Choul, Symeoni en 1560 et Jacob Spon en 1673[P 1].

Au XVIIIe siècle, de nombreuses villes françaises souffrent de pénuries en eau et réfléchissent à la remise en état des aqueducs des périodes passées. Ainsi, dès 1770, l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon lance plusieurs concours afin de répondre à cette question. Bien que cette solution ne sera jamais appliquée, elle permet l'approfondissement des recherches sur les aqueducs romains[P 2]. Dès 1760 pourtant, le précurseur Guillaume-Marie Delorme publie un opuscule sur ses Recherches sur les Aqueducs de Lyon, construits par les Romains (…)[P 2]. Il évoque longuement l'aqueduc du Gier qu'il nomme aqueduc du Pila en références au massif montagneux du Pilat. Il reconnaît le tracé en partie, notamment quatorze ponts-aqueducs et trois des quatre siphons[P 2]. En 1840, Alexandre Flachéron consacre à l'aqueduc du Gier trente pages de son Mémoire sur trois anciens aqueducs qui amenaient autrefois à Lyon les eaux du Mont-d'Or, de la Brévenne et du Gier. À la même période, l'ingénieur Paul de Gasparin se consacre exclusivement à l'étude de l'aqueduc du Gier. Son travail est primé et paraît dans le bulletin de l'Académie en 1856 sous le titre Reconnaissance de l'aqueduc romain qui amenait à Lyon les eaux de la vallée du Gier[P 2]. Ses travaux sont complets et établissent un débit quotidien à 24 000 m³.

1908 : La thèse de Germain de Montauzan

La plupart de ces ouvrages antérieurs au Xxe siècle reflètent un état partiel des connaissance sur le sujet : certains sont jugés de médiocre qualité, tels ceux M. de Penhouet en 1818 ou celui de H. Leymarie en 1838[P 3], d'autres ont le mérite de comporter de nombreuses planches de dessins, notamment chez Flachéron dont la plupart sont très précis. Toutefois, il faut attendre l'année 1908, marquée par la présentation de la thèse de Germain de Montauzan, pour voir enfin jetées les bases de la recherche contemporaine : Aujourd'hui encore, nul ne peut se prévaloir d'avoir accompli un travail aussi poussé et exhaustif sur ce monument antique[P 4]. Sa thèse n'est pas consacrée au seul aqueduc du Gier, mais il précise toutefois que « Cet aqueduc est tout ensemble le plus étendu, le plus en vue et le plus parfait », parmi les quatre qui alimentaient la ville antique. L'auteur précise de façon notable le tracé, notamment la boucle sur la commune de Chagnon, photographie ou dessine, décrit les aspects techniques et architecturaux de l'ouvrage, affirme ou infirme ce qui a été écrit sur le sujet[P 4].

Époque contemporaine

À partir des années 1970, de nouvelles précisions sont apportées, notamment sur l'emplacement des regards. En 2001, moins d'une centaine ont été identifiés sur le millier que comporte le monument. Les travaux récents on permis de préciser le nombre de tunnels, la datation de l'aqueduc qui fait débat et certains aspects du tracé[P 5].

Compte tenu de la faiblesses des éléments épigraphiques, la construction est mal datée et a fait l'objet de controverses. En 1887[CAG 42 1], on découvre sur la commune de Chagnon dans la Loire une inscription désormais appelée « Pierre de Chagnon ». Il s'agit dune inscription analogue à celle de l'aqueduc de Venafro en Italie comportant un avertissement général qui définit une zone de non-constructibilité autour de l'ouvrage.

Selon l'archéologue Armand Desbat, l'ouvrage date de l'époque augustéenne. Hadrien ne ferait que reprendre une loi de moins 9 avant notre ère ; mais l’avertissement manque de la précision utile à son application. Sous Hadrien, un simple rappel de la loi était nécessaire, peut-être après une inspection et une remise en ordre de la zone protégée. Dans ce cas l’aqueduc serait plus ancien que l’époque d’Hadrien.

En 2009 et 2010, des travaux de réfection des arches situées sur la commune de Chaponost ont été menés grâce à une action de mécénat et sous l'instigation de l'architecte en chef des Monuments historiques Didier Repellin et l'architecte du Patrimoine Laurent Volay. Ces travaux ont porté sur la restitution originale des niveaux du sol, la suppression des végétaux et des anciennes restaurations et la réfection des maçonneries à l'aide de matériaux issus de recherches approfondies sur les techniques romaines.

L'aqueduc du Gier est retenu pour bénéficier du loto du patrimoine en mai 2018.

Règlements

La pierre de Chagnon :

EX AVCTORITATE IMP(eratoris) CAES(aris) TRAIA NI HADRIANI AVG(usti) NEMINI ARANDI SER ENDI PANG ENDIVE IVS EST INTRA ID SPATIVM AG RI QVOD TVTE LAE DVCTVS DESTINATVM EST

La réglementation régissant l'usage de l'aqueduc est très peu connue. Le seul élément écrit lié aux aqueducs de Lugdunum dont on dispose est la pierre de Chagnon une plaque de grès découverte en 1887 dans le secteur de l’aqueduc du Gier au contournement de la vallée de la Durèze. Elle mesure 1,58 m sur 0,62 et porte l’inscription latine (CIL XIII, 1623), dont la traduction est :

«  Par ordre de l’empereur César Trajan Hadrien Auguste, personne n’a le droit de labourer, de semer ou de planter dans cet espace de terrain qui est destiné à la protection de l’aqueduc »

L'interprétation de cette inscription est aisée mais généraliste. Ce texte reprend les termes d’une législation générale définie sous Auguste en 11 et 9 av. J.-C. et consignée par Frontin dans son traité sur les aqueducs. Une inscription analogue pour l’aqueduc de Venafro en Italie chiffre l’éloignement des constructions imposé à 8 pieds.

Tracé et description

Avec ses 85 km, c’est un des plus longs aqueducs romains connus. Son tracé a été bien reconstitué, d’après les vestiges visibles en surface et la localisation de nombreux regards de visite. Partant des hauteurs de Saint-Chamond dans le massif du Pilat, département de la Loire, il épouse le relief du plateau et traverse le département du Rhône, en passant notamment vers Mornant, Orliénas, Chaponost et Sainte-Foy-lès-Lyon pour se terminer à Lyon.

Texte tiré de l'article Wikipédia "Aqueduc du Gier" et modifié le 22 juillet 2019 sous la license CC-BY-SA 3.0.

Intervenants

Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.

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Publications pertinentes

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    sur cette fiche
  • Structure-ID
    10000254
  • Publié(e) le:
    26.03.2003
  • Modifié(e) le:
    28.05.2021
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