Informations générales
Autre nom(s): | Abbaye de La Maison-Dieu |
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Début des travaux: | 12ème siècle |
Achèvement: | 14ème siècle |
Etat: | en service |
Type de construction
Fonction / utilisation: |
Église |
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Matériau: |
Structure en maçonnerie |
Style architectural: |
Roman Gothique |
Prix et distinctions
Situation de l'ouvrage
Lieu: |
Bruère-Allichamps, Cher (18), Centre-Val de Loire, France |
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Coordonnées: | 46° 44' 42.99" N 2° 27' 40.01" E |
Informations techniques
Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.
Chronologie
ca. 1136 | Un groupe de moines venu de l'abbaye de Clairvaux fonde une nouvelle abbaye au lieu-dit La Maison-Dieu. |
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ca. 1149 | Le dénuement des moines est tel que saint Bernard écrit à Suger [vers 1081-abbé de Saint-Denis en 1122-régent du royaume de France de 1147 à 1149-1151], abbé de Saint-Denis et conseiller du roi de France Louis VII [1120-roi de 1137 à 1180], pour qu'ils reçoivent une dotation en blé. |
1150 | Première charte d'établissement faite par Ebbes V de Charenton. Il donne tous les droits seigneuraux qu'il possède au lieu-dit La Maison-Dieu, une part de bois, un cours d'eau depuis les moulins de Humbert jusqu'à l'abbaye et de terres à Chalais, Saint-Loup et Fleuret. Cette donation est faite aux moines de Clairvaux et «ad abbatiam faciendam». |
1150 — 1160 | Construction du chœur, du transept et des deux dernières travées de l'église. L'église est construite suivant le plan bernardin déjà utilisé pour l'abbatiale de Fontenay consacrée en 1147. |
1159 | L'archevêque de Bourges, primat d'Aquitaine, Pierre de la Châtre, fait confirmer la donation à l'abbaye par Agnès, femme d'Ebbes V de Charenton. |
1170 — 1190 | Construction du mur de l'église longeant le cloître. |
1175 | Une épidémie décime la communauté. Le troisième abbé, Francon, en meurt. |
1180 | Dalmaire de Lignières et son épouse Ermengarde donnent aux religieux la forêt de Chevronne. |
1189 | Ebbes VI de Charenton, fils du fondateur, confirme les donations de son père et en ajoute d'autres à la demande de l'archevêque de Bourges Henri de Sully. |
début du 13ème siècle | Fin de la construction de l'église. Un porche est accolé à la façade. |
après 1247 | Construction des galeries Nord et Ouest du cloître (probablement de 1270 à 1280). |
1276 | Première mention du nom de Noirlac pour une carrière de pierre de l'abbaye. Ce nom vient d'un petit lac situé à proximité. |
1277 | L'abbé de Noirlac est déposé par le chapitre général de l'Ordre. |
début du 14ème siècle | Construction des galeries Est (avant 1350) et Sud (vers 1300) du cloître. |
1322 | Première mention de l'abbaye sous le nom de Noirlac. |
1358 — 1360 | Pendant la guerre de Cent Ans, les soldats commandés par le capitaine anglais Robert Knolles ravagent le Berry. Elles occupent le monastère. |
1417 | Constance de Saluces fait un don d'ornements pour l'église avec des tapisseries d'Arras. |
1423 | Guillaume d'Orval confirme ce droit de fortifier l'abbaye et de construire un donjon et de faire assurer la garde par un capitaine. |
1433 — 1442 | Troubles dues aux Grandes Compagnies, aux Écorcheurs et de la Praguerie. |
1459 | Un moine qui avait apostasié plusieurs fois est réhabilité par le chapitre général. |
1466 | L'abbé de Noirlac, avec l'abbé de Fontmorigny, visite l'abbaye de Sept-Fons en Bourbonnais. |
1476 | Un moine est condamné à la prison perpétuelle par le chapitre général pour avoir tué un moine. |
1484 | L'abbé de Noirlac est chargé d'enquêter avec l'abbé de Rigny à l'abbaye de Lannoye. |
1506 | Le chapitre général envoie les abbés de Rigny, de Fontmorigny et de Chalivoy pour enquêter sur les agissements des moines et punir les coupables. |
1521 | L'abbé de Bouras est chargé par le chapitre général de visiter l'abbaye de Noirlac et de réformer l'abbaye. |
ca. 1530 | L'abbaye de Noirlac est mise en commende. La vie régulière va en souffrir. |
1562 | Les Protestants commandés par le duc de Deux-Ponts envahissent l'abbaye. |
1600 | Un terrier décrit les lieux sans noter de dégradations dans l'abbaye. |
1650 — 1652 | Pendant la Fronde, le prince de Bourbon-Condé s'étant rebellé, les troupes royales assiègent Saint-Amand-Montrond. Les troupes des deux partis prennent et reprennent l'abbaye pendant le siège du château. Il en résulte de nombreuses dégradations et destructions. |
1654 | L'abbé de Noirlac signale la démolition de plusieurs bâtiments de l'abbaye par les soldats des deux partis. |
1657 | Un partage des bâtiments entre l'abbé commendataire et les moines est fait. L'abbé dispose du bâtiment des convers, de la galerie du cloître Ouest et de la grande cuisine. |
1708 | Dom Martène visite l'abbaye et écrit qu'elle «a conservé plus de restes de son ancienne spendeur, les cloîtres, le chapitre, le parloir, le noviciat, le réfectoire, la cuisine marquent quelque chose de grand …». |
1712 | Le premier étage du bâtiment situé en retour du bâtiment des moi-nes à côté de la salle des moines, probablement le noviciat, est aménagé en appartement du prieur. |
1715 | Un accord est trouvé entre l'abbé commendataire et les moines pour la restauration de l'abbaye. |
1717 | Un mémoire indique que les moines mangent dans un lieu malsain «où étaient les nécessaires». |
1723 | Un texte indique que des destructions ont été provoquées par un tremblement de terre et des inondations. |
1724 | Les travaux de restauration de l'abbaye sont attribués pour 120 000 livres à l'architecte François Lévy et l'entrepreneur Charles Duchet. |
1725 | Démolition de la grande cuisine des moines. |
1726 | Les travaux sont en voie de finition. |
1730 | Les moines écrivent que «le projet a été si heureusement exécuté que leur église, les bâtiments des lieux réguliers … ont été pour la plupart plutôt construits à neuf que réparés». |
ca. 1740 | Les moines font installer des chambres confortables dans leur dortoir. |
1748 | Les moines font réaménager le bâtiment se trouvant entre l'aile orientale, le bâtiment des moines, et l'ancien réfectoire en l'agrandissant d'une pièce. |
1751 | Les moines font établir dans l'ancien réfectoire des chambres d'hôtes. Un escalier monumental est construit pour accéder au dortoir. |
1790 | L'abbaye est sécularisée. |
1791 | Elle est vendue comme bien national à Amable-Jean Desjobert pour 150 000 livres. |
1822 | Une manufacture de porcelaine est installée dans l'abbaye par les sieurs Merlin de Failly et Hull, dit Hall. |
1837 | Prosper Mérimée visite l'abbaye. |
1854 | La fabrique de Noirlac est rattachée au porcelainier Foëcy. |
1860 | L'abbaye est classée Monument historique. |
1886 | Fin de l'exploitation de la manufacture de porcelaine. |
1893 | Au cours des fouilles dans l'armarium, l'abbé Jules Pailler découvre un squelette avec à ses côtés une crosse en bois. Il vient de découvrir la tombe de Robert de Châtillon, fondateur de l'abbaye, qui n'avait pas été enterré dans la salle capitulaire comme les autres abbés, car cette salle n'existait pas au moment de sa mort. |
1894 | L'abbaye est vendue à l'abbé Jules Pailler, curé de Saint-Amand-Montrond. Un orphelinat industriel et agricole s'installe dans l'abbaye. |
1896 | L'abbaye est achetée par la communauté que s'appelait les Epouses du Sacré-Cœur de Jésus pénitent. Cette communauté est condamnée par le Saint-Office en 1896. |
1901 | Les lois entraînent la dissolution de la communauté religieuse. |
1909 — 1910 | L'abbaye sert de colonie de vacances aux Petits chanteurs à la Croix de bois. |
1910 | Le département du Cher achète l'abbaye avec l'aide financière de l'Etat. |
1939 | L'abbaye accueille des réfugiés espagnols après la guerre civile. |
1949 | L'abbaye est libérée de ses occupants. |
1950 | Début des travaux de restauration. Ils durent jusqu'en 1980. |
1977 | Installation de vitraux modernes de Jean-Pierre Raynaud dans l'église et le réfectoire. |
Intervenants
Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.
Sites Internet pertinents
Publications pertinentes
- L'abbaye de Noirlac. Editions Ouest-France, Rennes (France), pp. 32. (1996):
- Abbayes cisterciennes en Berry. A.R.E.P. Centre Editions, France (France), pp. 48. (1998):
- L'art cistercien. France. Editions Zodiaque, Saint-Léger-Vauban (France), pp. 253-260. (1982):
- Les Cisterciens. MSM (collection In Situ), Vic-en-Bigorre (France), pp. 132-137. (2003):
- Dictionnaire des églises de France, Belgique, Luxembourg, Suisse (Tome III-D). Val-de-Loire, Berry. Robert Laffont, Paris (France), pp. 40-42.
- Informations
sur cette fiche - Structure-ID
20016383 - Publié(e) le:
20.05.2005 - Modifié(e) le:
28.05.2021